#40 jours #11 | Perdu

Perdu dans un rêve. Perdu dans un rêve d’une ville. Ce sentiment d’urgence au dedans. Perdu aux pieds d’une gigantesque barre d’immeuble. Architecture masse des périphéries urbaines des années 70. Vieillit mal. Façade de couleur beige/orange domine, écrase, sans fin. Monstrueuse. Impossible d’en voir ni le bout, ni le haut. Sur les premiers niveaux, protégés par des grilles, immenses parkings Continuer la lecture#40 jours #11 | Perdu

#40 jours #07 | Grandes bouches sombres

Dans ce rêve, tu marches, tu marches entre des empilements de crânes. Ils te regardent depuis leur mort. Ils sont tous bien rangés ces crânes des morts. Ils baignent dans la fraîcheur les crânes. Tu croises des chapelles naïves dessinées sur les murs. Parfois, dans les os des crânes, des trous. Qui les a faits ? Tu redoutes leur haleine de Continuer la lecture#40 jours #07 | Grandes bouches sombres

#40jours #02 | cauchemar

Basile s’est endormi mais sa nuit sera cauchemardesque. Des façades, écroulées, des bombes qui éclatent, des cris, et encore des cris. Soudain, il se voit transportant des briques de Lego® gigantesques. Il avance, sérieux comme investi d’une mission sacrée : reconstruire la ville, réapprendre la vie. Il se réveille en sursaut, les bras endoloris d’avoir porté tant de briques. Il se Continuer la lecture#40jours #02 | cauchemar

dialogue #2 | Rave. (Tango parano, variation)

C’est encore un peu ce rêve. Une variation de ce rêve. Le lieu ici est un hangar, peut-être même une usine désaffectée. Les murs sont lointains, perdus dans le noir. De longs et fins poteaux d’acier remplacent les piliers. Toujours du béton lissé au sol et cette musique. Cette lourde musique techno, synchronisée avec des flashs qui zèbrent en rythme Continuer la lecturedialogue #2 | Rave. (Tango parano, variation)

dialogue #1 | Tango parano

Dans un rêve, un parking souterrain. Un parking baigné d’une lumière orangée, sans doute des néons et la peinture des murs (jamais trop certain dans mes rêves). Au sol, sur le béton lissé, entre les piliers, des bandes blanches matérialisent les emplacements. Aucune autre signalétique. Aucune auto visible. Aucune de ces petites veilleuses à capteurs qui, par leur couleur rouge Continuer la lecturedialogue #1 | Tango parano

vers un écrire/film #04.3 | songe reptilien

dans le rêve il est sur le ventre. Il rampe. Reptation plus ou moins lente suivant l’impulsion des orteils. Ventre à terre il rampe. Rampe et rêve. Ou rêvant rampe. Rampe en rêvant qu’il rêve qu’il rampe. C’est dans la terre d’un jardin. Il rampe. Impulsion qui part des orteils. Va aux genoux. Se cambre et se cabre. Pénis roulé Continuer la lecturevers un écrire/film #04.3 | songe reptilien

autobiographies #09 | vol de nuit

de l’épaisseur du silence surgissent des formes imprévues, et la nuit en rajoute encore à l’indécision et à la crainte de s’engager dans ces passages ignorés au ras de petits squares mal fréquentés, ces venelles, ces courettes nichées à l’intérieur des bâtiments, ces avant-toits protégeant des portes, ces couloirs étroits mal éclairés sur lesquels s’ouvrent d’autres portes derrière lesquelles il Continuer la lectureautobiographies #09 | vol de nuit

#P11 | Le chœur de l’aube

Le chœur de l’aube empêche le sommeil, commence avec le merle noir, réaliser que ce sifflement léger, c’est celui du nez de la petite, de son nez aigu, en trompette bouchée, amorcer le frottement de la peau contre le drap. Les lattes gonflées d’eau de pluie se soulèvent, et ensuite les pieds, leur tapotement est étouffé par l’enchaînement de tapis, Continuer la lecture#P11 | Le chœur de l’aube

#L8 L’enfant et l’Amérique

L’enfant dedans le livre d’Amérique rêve du grand dehors, l’enfant dehors rêve de revenir dedans pour retrouver le livre d’Amérique, l’enfant rêve de l’homme qu’il deviendra, de l’homme d’Amérique, l’enfant dans l’écurie pour sortir les fumiers, l’enfant sous les assots pour donner aux veaux, l’enfant regardant son père traire les vaches, la main rêche du père caressant le ventre de Continuer la lecture#L8 L’enfant et l’Amérique

un été, un automne

Ovale, presque rond, il tient parfaitement dans la main. Surface rugueuse, granuleuse mais dure du granit dont il est fait. Couleur dominante claire mais ponctuée de petits grains noirs et gris qui lui donnent parfois en pleine lumière un aspect verdâtre. C’est un galet. 27 septembre 2008 — Temps de l’écriture qu’on s’impose, qu’on devrait s’imposer avec encore plus de rigueur. Continuer la lectureun été, un automne