#LVME #01 | Microcosmos

Freyja enfoncée dans les vieux coussins de son fauteuil d’osier sort son jeu de tarot, pousse sur la table basse faite d’un autre vieil osier les deux mugs et les gâteaux secs, se lève pour remettre une bûche dans la vieille cuisinière en fonte.  Elle étale les cartes, pour l’instant le jeu complet dit-elle, on fera les figures après : prends Continuer la lecture#LVME #01 | Microcosmos

#anthologie #32 | Ville vague

J’aimerais être accompagnée ainsi. Leurs mains en biais se tiennent, leur bras, blancs, se croisent les uns les autres, leurs visages de profil, le rouge à lèvre encore visible, on voit à peine une touffe de cheveux noir qui sortent de leurs voiles couleurs vives, rouge, bleu, orange, vert émeraude, dans une tresse des bras et des voiles, elles forment Continuer la lecture#anthologie #32 | Ville vague

#40jours #38 | 32 frontières 

Un peu plus de trente-deux ans qu’il a quitté la ville de son enfance, il souffre toujours quand il y repense. Basile craint le mot FRONTIÈRE depuis qu’il est enfant. Dedans il a toujours entendu le mot GUERRE mais il ne serait pas expliqué pourquoi. Dans sa ville, ce mot FRONTIÈRE, il l’a toujours vu comme une séparation, entre les Continuer la lecture#40jours #38 | 32 frontières 

#40jours #27 | dérive ?

Est-ce que ça t’arrive encore de dériver ? Tu l’as fait, non ? Le quartier est fait pour ça, non ? Tu connais bien les boulevards ? Tu connais bien les rues ? Les villas ? Les passages ? Les impasses ? Les chemins de traverse, tu les connais ? Est-ce que tu as déjà pris des parcours cachés ? Ça t’intéresse plus ? La dérive, c’est psychogéographique, non ? C’est toi Continuer la lecture#40jours #27 | dérive ?

autobiographies #01 | espaces le long de la nationale

Allée de graviers bordant les herbes plus ou moins rases. Des fleurs de trèfle à la lisière. Là, deux terrains de foot, côte à côte sans limites, trop grands pour une poignée d’enfants. Lignes à peine marquées sur le pourtour, cages écaillées sans filet à chaque extrémité, une seule utilisée. L’étendue trop vaste. Poursuivre la passe manquée sur toute la Continuer la lectureautobiographies #01 | espaces le long de la nationale

Beauregard

La griffure du mur quand le reflet des fenêtres : aux portes fermées, l’œil qui zoome sur les signes – F.S qui es-tu, Fanny Florence Fernando Suzanne, qui es-tu toi l’éternelle emmurée ? – sur les entailles – on grattera ta peau jusqu’à ton effondrement – la tentative de percement pour que tu t’ouvres – et te refermes dans ton ascenseur de Continuer la lectureBeauregard