#anthologie #11 | rouler de nuit et penser à la porte

Nuit noire sur cette petite route de campagne une route seulement éclairée par les phares de ta voiture tu ne croises personne C’est toujours la nuit qu’elle te revient en mémoire la scène derrière la porte La porte découverte en détapissant la chambre Souvent tu revoies la scène après l’ouverture de la porte tu ressens à nouveau un sentiment partagé Continuer la lecture#anthologie #11 | rouler de nuit et penser à la porte

#anthologie #08 | deux chambres une porte

On est en juillet. Comme alors. La maison rouge est vide. Elle ne dort plus dans le lit de camp qui a disparu depuis mais dans le grand lit. Absolument seule dans le silence de la maison rouge.  Le halo de la lune fait briller la poignée toute ronde en cuivre de la porte mitoyenne avec l’autre chambre. Elle ne Continuer la lecture#anthologie #08 | deux chambres une porte

#anthologie #08 | distinguer la porte

Et c’est dans ce moment où le soleil soulevait encore quelques écailles de lumière éphémère au tout sommet des châtaigniers que je l’ai vue, j’allais m’en retourner vers la maison et reprendre position un petit moment dans le bureau avec les livres et la table à écrire qui rassure avant d’aller dormir quand j’ai distingué comme une découpe un peu Continuer la lecture#anthologie #08 | distinguer la porte

#anthologie #08 | rideau

La cuisine, si petite qu’y étendre les bras en touche les murs, s’ouvre sur la pièce à vivre, diversement utilisée, salon, repas et travaux de raccommodage, papiers, bureau, stockage de sachets de graines et de photos de famille, et livres aussi. Au fond, c’est le dehors avec la porte-fenêtre qui donne sur quelques plantes. Sur le mur opposé, un rideau Continuer la lecture#anthologie #08 | rideau

#anthologie #08 | l’instant précis où j’ouvre la porte

La poignée ressemble à ces porte-manteaux en métal qu’on accroche au mur. Je me suis toujours demandé à quoi pouvait servir un porte-manteau fixé à hauteur de nombril. Un enfant devait dormir ici. Je suis allongé sur mon lit, le dos calé sur deux oreillers, je lis le Journal de Kafka et je vois ce porte-manteau que je n’avais jamais Continuer la lecture#anthologie #08 | l’instant précis où j’ouvre la porte

#anthologie #08 | la chambre

c’est bizarre, me dis-je ; il semblait que la porte avait glissé de quelques centimètres sur sa droite et qu’elle s’était soulevée – oh, mais de presque rien. Quelqu’un qui n’aurait jamais dormi là ne l’aurait sûrement pas remarqué. J’aurais pu aller chercher un mètre  pour vérifier seulement mes pieds avait rétréci et j’avais peur en me levant de perdre l’équilibre. Il Continuer la lecture#anthologie #08 | la chambre

#boucle2 | traces, brouillons, bribes, restes…

#2 #03 Gertrude Stein | Chez ces gens là ( pas de royaume mais des Cheval, des Cocu, des Corneau et des Dupire…) La famille Dupire repose dans le cimetière de C., un grand avec un monument aux morts, des corneilles y rêvent à plein temps; trois caveaux en trois allées : pas Jacqueline. Jacqueline Dupire la cadette qui avait Continuer la lecture#boucle2 | traces, brouillons, bribes, restes…

#enfances #09 | de trois chambres

Une pièce de taille moyenne, peinte de gris très pale. Quand on tourne le dos à la porte fenêtre, haute et assez étroite, qui ouvre sur un balcon régnant entre une avancée jusqu’à l’aplomb du rez-de-chaussée, deux ou trois étages en dessous, et la porte fenêtre un peu plus grande de la pièce voisine, la porte peinte en jaune qui Continuer la lecture#enfances #09 | de trois chambres

#été2023 #01 | Organiser la solitude

Elle avait d’abord pensé la solitude comme la solution. Que ceux avec qui elle vivait acceptent – elle ne leur demandait pas de comprendre, elle s’engluait dans leur empathie – acceptent l’idée qu’elle ne se sente pas délaissée s’ils partaient sans elle. Elle avait mis du temps, elle, à comprendre que leurs protestations trahissaient leur peur et leur rancune à Continuer la lecture#été2023 #01 | Organiser la solitude

autobiographies #04 | 1992196519831977196920111994

1992 octobre boulevard de Port Royal – une toute petite chambre – jaune – du bout d’un couloir – roulement – charriot – cris comme oisillons – autres voix et café brûlé – quelque chose de féroce – dans le ventre ce n’est pas la faim.  1965 juin Lusignan – porte avec une grande serrure – clé au bout d’une Continuer la lectureautobiographies #04 | 1992196519831977196920111994