#écopoétique #10 | Notes pour la description d’un galet de l’Adour

Galet charrié, brassé et poli par les eaux de l’Adour, du Gave de Pau ou d’Oléron. Brassé, malmené par les eaux des rivières et pourtant une forme ovale parfaite. Galet de l’Adour, pierre voyageuse, par quel vigoureux torrent pyrénéen as-tu été arraché de ses berges ? Galet voyageur, d’où viens-tu, quel est ton trajet depuis les Pyrénées jusqu’à l’embouchure de Continuer la lecture#écopoétique #10 | Notes pour la description d’un galet de l’Adour

#écopoétique #10 | caillou – étude descriptive et émotionnelle

couleur d’un ciel nuageux, blanc jauni avec quelques ombres grises sur les lignes vagues de sa surface – morceau de nuage calcairisé gardant emprisonné les gouttes d’eau apeurées (je suis sorti de ma maison, j’ai fait dix pas et j’ai ramassé cette pierre insignifiante que j’ai appelée « caillou ») éclat mat brut lourd, la lumière est entièrement absorbée par la matière Continuer la lecture#écopoétique #10 | caillou – étude descriptive et émotionnelle

#écopoétique #10 | Silex

Gros caillou rond et jaunâtre comme un fémur de bête antique, cartilage usé d’arthrose et semé de traces, fentes, fissures, trous, plaques noires et ocre jaune, incrustations de terre et d’autres pierres cette rondeur de galet une fois brisée dévoile son envers, un  univers d’arêtes aiguës, dures, multiples et désordonnées telles un chaos d’avant la Création,  une montagne  sans base Continuer la lecture#écopoétique #10 | Silex

#anthologie #03 | l’homme

L’homme était par terre, un corps long sale. Dès que je l’ai vu, dès que j’ai vu cet homme je me suis dit je vais le relever et je vais le prendre dans mes bras. Le prendre. L’emmener et le garder avec moi. Contre, je me disais. Le regardant cet homme je le pensais. Un homme je pensais en moi Continuer la lecture#anthologie #03 | l’homme

#gestes&usages #08 | vu tu lu

Le couteau et sept petits bonnets ; leurs gorges tranchées. le sang sur la dalle, le poulet court sans tête ; le poulet sans tête et la nappe est vichy ou blanche : « Heureux c’était son nom » Quand ça ne suffit pas il prend le brancard et frappe la jument : C’est mon bien ! il crie, et, lancé à tour Continuer la lecture#gestes&usages #08 | vu tu lu

#gestes&usages #05 | La chevêchette de Villette

C’est un tout petit oiseau, la chevêchette d’Europe. Pas plus grosse qu’un poing, mais l’air bien décidé. Deux yeux jaunes de chouette, mais pas ces énormes cernes qui font caricature. Elle a des sourcils blancs, tant devant que derrière puisqu’elle a sur la nuque, une fausse face d’elle-même destinée à tromper ses ennemis potentiels. La pierre doit être lourde, son Continuer la lecture#gestes&usages #05 | La chevêchette de Villette

#été2023 #15bis | sur la pierre venue de Chine

Un lézard, ça éternue ? Il n’a pas répondu à ma question. Il s’en est allé brusquement, puis revenu tout aussi vite à la même place sur la pierre venue de Chine que le soleil d’octobre chauffe encore. Un lézard, fut-il tyrrhénien, endémique, entièrement teinté de vert, ne parle pas à un humain qui parle aux lézards. Il ne montre Continuer la lecture#été2023 #15bis | sur la pierre venue de Chine

#été2023 #04 | sous l’albizia

Amusant, l’instituteur qui faisait la procession…De beaux chants. Nous sommes assis au même endroit, sous le même arbre. C’était quand tu dis ? En 2007 ? Seize ans, putain. La petite avait deux ans. Elle a fêté ses dix-huit ans la semaine dernière.Oui, vas y mon p’tit gars. L’artiste au travail L’église est fermée. On s’en fout.C’est les vacances. Je suis pas Continuer la lecture#été2023 #04 | sous l’albizia

#été2023 #02bis (2) | venelle

Les volets vert sur vert, et les roses — les roses crémières disait l’enfant — à tige duveteuse, et longues, longues ( sans épines Marianne et sans parfum ) — elle lui tenait la main — on dirait des girafes—, elles riaient. Se tourner/voir. Venelle de droite les roses trémières et la remorque avec la faux; un vélo attaché à l’anneau Continuer la lecture#été2023 #02bis (2) | venelle

#40 jours #12 | sous l’eau venir

Absence de méduses ce jour là. La crique que nous aimions choisir pour ses rochers plats est presque déserte. La mer est douce, soyeuse, accueillante. Nous partons, sans nous éloigner, épier la danse lente des posidonies, survoler les fonds, suivre une troupe minuscule de minuscules poissons, espérer en vain un poulpe se réfugier dans sa maison invisible. Déjà tu regagnes Continuer la lecture#40 jours #12 | sous l’eau venir