#anthologie #24 | le groupe apaisé 

Ils dormaient — et pour une fois ils n’étaient pas simplement allongés écrasés au sol voulant l’épouser  ne le pouvant mais ayant sombré en lui tout de même désireux de se perdre mais avec un rien de tension dans l’épaule ou le cerveau prêt à la défense, ils dormaient vraiment. Ils n’étaient plus là ou le monde n’était plus là Continuer la lecture#anthologie #24 | le groupe apaisé 

#anthologie #10 | courir

À six ans elle écrit le mot ciel avec un s. elle tient son crayon de la main gauche, elle ne voit pas partir la gifle : après elle esquive. Un trois ou quatre de mai : elle nait – quatre sur les papiers, trois dit le corps de la mère– ; sur une photographie du salon on voit le visage Continuer la lecture#anthologie #10 | courir

#anthologie #08 | la chambre

c’est bizarre, me dis-je ; il semblait que la porte avait glissé de quelques centimètres sur sa droite et qu’elle s’était soulevée – oh, mais de presque rien. Quelqu’un qui n’aurait jamais dormi là ne l’aurait sûrement pas remarqué. J’aurais pu aller chercher un mètre  pour vérifier seulement mes pieds avait rétréci et j’avais peur en me levant de perdre l’équilibre. Il Continuer la lecture#anthologie #08 | la chambre

#gestes&usages #02 | Bottes mouillées dans l’herbe molle.

Les pieds dans l’herbe molle, dans la terre gonflée, éponge que les semelles pressent. Un bruit animal bouscule la futaie. Bottes mouillées dans l’herbe molle, la terre colle, les genoux peinent à soulever les talons dans un bruit de succion. Les bras balaient large, prennent d’amples appuis sur l’air ; le souffle est court. Un cavalier à pied se détache de Continuer la lecture#gestes&usages #02 | Bottes mouillées dans l’herbe molle.

#gestes&usages #02 | La promenade

L’enfant ne marche pas, il sautille. Exprimant la joie d’être seul avec son père et son grand-père, il fait de petits pas chassés, d’un côté puis de l’autre. Sa démarche est vive et pétillante. Ses jambes maigrelettes sont comme deux pattes de sauterelle qui se plient et se déplient sans cesse. Il va, il vient. Il est inépuisable. Ses bras Continuer la lecture#gestes&usages #02 | La promenade

vers un écrire/film #04 | échauffement

Combien. Comptez. Commencez par les pieds. Pas, sauts, enjambées, mais encore rotations, équilibres. Comptez. Recommencez. Par les pieds. Comptez. Par pieds. Pieds comptent double — singulier pluriel. Comptez par paires. Vous perdez pied. Recommencez. Comptez par pieds. Les pieds. Cherchez les doubles. Mimes inversés ou disjonctés. Combien. Cherchez. Insistez. Comptez les. Eux par pieds en paires. Recommencez. Distinguez. Découpez. Chacun Continuer la lecturevers un écrire/film #04 | échauffement

Scan et barbe à Papa

DANS CES LIEUX-CI où les douleurs cherchent rassurance l’œil voit une enfilade de portes vitrées un sol carrelé trente par trente en marbre blanc veiné de gris, veiné, est-ce que l’œil voit ce que l’oreille entend ? veiné blesse où court mon sang.  Côté gauche un comptoir en plaqué faux hêtre si haut que les yeux assis sur la chaise en face Continuer la lectureScan et barbe à Papa

sssable

1 Isoler le sable, impossible… Poudre (comme la poudreuse en chaud, tiède, frais ?) Petites particules provenant de la désagrégation de minéraux et organismes (roches et coquilles…) Pas de sable sans érosion… pourriture propre ? Sa couleur dépend des roches érodées Ses paillettes de mica Blond, blanc, gris, or, rose, même noir… il dépend de la roche dont il est Continuer la lecturesssable