les mardis | #03 | fascisme et rues

L’ultima giornata di Reginaldo Giuliani è cominciata molto presto, all’alba del 21 gennaio 1936. La notte di Padre Reginaldo è stata insonne, la mancanza d’acqua si fa sentire su tutto il campo. A cinq d’heure du matin il s’assoit sur son lit de camp, prend son rosaire et commence la prière. A cinq heures vingt il se lève, sort de Continuer la lectureles mardis | #03 | fascisme et rues

#mardis #01 | Protocole du désordre

L’ordre aléatoire. L’accumulation et les connexions imprévues. Les chambres les plus désordonnées où j’ai dormi, où celles que j’ai le plus mis en désordre, là où les livres s’accumulent au bord du lit et débordent du panier et tombent du petit tabouret, que je ne sais plus lequel je suis en train de lire comme dans ma chambre actuelle, mais Continuer la lecture#mardis #01 | Protocole du désordre

#LVME #01 | en ce jour, à cette heure

Ce cinq novembre deux mille vingt-quatre aux environs de huit heures, elle allume la radio. Ça se confirme, l’homme à la peau orange a été élu. Une partie de la nuit, elle a écouté des émissions sur YouTube. Surfant de l’une à l’autre. Léger espoir à 3h00 du matin. Et puis non. Les États clés ont voté pour l’homme à Continuer la lecture#LVME #01 | en ce jour, à cette heure

les mardis #02 | Le mazot

La porte est en bois, comme le reste du mazot. Du gros bois, mais pas du bois grossier, du bois solide, épais, du bois de forteresse, forteresse lui-même. La porte est d’un seul bois, d’un seul morceau de bois, un morceau d’un seul arbre, une seule pièce, unique. Bois sombre, veines serrées les unes contre les autres jusqu’à ne faire Continuer la lectureles mardis #02 | Le mazot

#anthologie #23 | toujours plus bas

Tu es comme un immeuble de plusieurs étages, des caves aux greniers, je te connais à chacun de tes étages des cadavres aux souris. Je monte les grands escaliers et j’atteins tes étages nobles, là où la langue est policée, vive, virtuose, là où les relations semblent être, là où la conversation s’impose et tu es urbaine et mondaine, brillante, Continuer la lecture#anthologie #23 | toujours plus bas

#anthologie #22 | Marseille, rue de la République

Souvenir lointain, fin années 1990 – début années 2000 Se dressant vers le ciel, la rue de la République est une forêt d’antennes paraboliques, sorte de tournesols en plastique grise à la recherche du soleil et des ondes d’un enracinement brisé, forêt parabolique qui se densifie en redescendant vers la place de la Joliette, là où les immeubles deviennent de Continuer la lecture#anthologie #22 | Marseille, rue de la République

#anthologie #21 | balia avec annotations

Ton chapeau d’homme1 qui te donne cet air insolite, femme extravagante à la lisière de genres, comparse de théâtre dans cette famille bourgeoise, assise sur un fauteuil en bois, un grand tableau en biais à l’horizon, tu es dans un salon bourgeois, tes pieds posés sur un tapis persan, tes jambes recouvertes par des bas de contention, l’index de ta Continuer la lecture#anthologie #21 | balia avec annotations

#anthologie #23 | les limbes de la bibliothèque

La bibliothèque de Bordeaux est un grand vaisseau en verre de quatre étages. L’architecture de ce bâtiment des années quatre-vingt n’est pas exceptionnelle, pourtant le lieu est exceptionnel. On y découvre des trésors de la littérature, poésie, films, musique, jeux et des livres sur des tas de thématiques. Et plus bas ? Plus bas on y trouve le premier sous-sol, Continuer la lecture#anthologie #23 | les limbes de la bibliothèque

#anthologie #21 l Annotations pour Tony

L’album photos de Tony est perdu. Il ne reste aucune trace de lui. Il est mort une deuxième fois. Nous ne retrouvons plus l’album ni la photo où ma tante Nicole se tient droite aux côtés de ma mère plus petite et menue. Elle tient dans ses bras un enfant dont on discerne à peine le visage. J’aurais plus tard Continuer la lecture#anthologie #21 l Annotations pour Tony

#anthologie #22 | quai des Queyries avant, après

Quand je suis arrivée à Bordeaux au début des années quatre-vingt-dix, le bord de la Garonne rive droite était pratiquement inaccessible. D’ailleurs des Bordelais des quartiers chics pour parler de la rive droite parlaient encore de “l’autre côté de l’eau”. Pour cause, le quartier de la Bastide a longtemps été industriel, ouvrier, populaire, rejeté, il n’est d’ailleurs relié à la Continuer la lecture#anthologie #22 | quai des Queyries avant, après