#mardis #07 | Aria di Conioli, dopo Bordighera

Ici tout prend le dessus, le vert sur le noir du goudron, la roche marron presque noire sur le vert de l’herbe des prés et la mer plus au loin, très claire ce matin, sur le rocher là où est suspendue cette aire d’autoroute, aussi celle-ci, je ralentis, je freine, envahie par cette suspension. Bandes blanches a lisca di pesce Continuer la lecture#mardis #07 | Aria di Conioli, dopo Bordighera

#versuneécopoétique | le pois vert | #10 L’ardoise

1 – Le pré 2 – La maison du fou 3 – Les jardins parlent et se taisent parfois 4 – Comme des tâches de gras 5 – Les tours verte et bleue 6 – La pluie 7 – Ni une ni deux 8 – Des Récollets à Vouvray 9 – La sève 10 – L’ardoise #01 le pré Le Continuer la lecture#versuneécopoétique | le pois vert | #10 L’ardoise

#été2023 #04 I les vacances

Les vacances. Depuis Bastia on prend la route de la Lagune, on passe le hameau de Pineto, on se gare sous les arbres. Dans l’air l’odeur des pins et des eucalyptus, de sable tiède. On déplie la table et les chaises de camping à l’ombre de la pinède. Une radio diffuse une chanson de Claude François, Petra se déhanche, chante, Continuer la lecture#été2023 #04 I les vacances

#01 bis #Annie Dillard | en vrac

Est-ce qu’il y a un jour comme une naissance ; l’enfant qu’on tire de soi cette boule de vie qui te dévore et te grandit. Un lieu une date? Ce jour-là la chambre sous le toit et il pleut ou bien le jardin les grands arbres, tu t’es abritée sous l’appentis avec le carnet à dos rouge, tu portes le même Continuer la lecture#01 bis #Annie Dillard | en vrac

#été2023 #01 | chambre

J’écris ceci dans une chambre au plancher en bois de châtaignier, lattes de 70 ajustées à l’ancienne il y a un siècle et demi. Quand je m’y déplace ça craque sous le pied. Toujours aux mêmes endroits. Je finis par les repérer. Il y a tout ce qu’il faut pour écrire, crayons, papier brouillon, carnets, ordinateur, mais j’ai du mal Continuer la lecture#été2023 #01 | chambre

#techniques #07 | 320 km/h

couleurs des mots géants aux culs gris des immeubles, cabanes des jardins ouvriers, entrepôts ferrailles, rocades embouteillées ; terrain vague, rectangles clairs des caravanes ; serpent des véhicules sous le viaduc, se revoir en souvenir, au volant, sous ce même pont, à regarder filer un autre train ; le sec des falaises blanches, villages agglutinés au pied, ruines du château fort en surplomb ; Continuer la lecture#techniques #07 | 320 km/h

#techniques #02 | les fourmis s’obstinent

Des monts chargés de châtaigniers. Une vallée, on voit la mer au loin, confondue dans la brume. Des murs gris de lèpre. Des persiennes fatiguées, leurs bois décolorés, des toits de lauze. Le ciel est intense, pas un nuage. Le soleil haut, et à cette heure de silence on peut entendre les fontaines. À l’arrière de la cuisine une courette Continuer la lecture#techniques #02 | les fourmis s’obstinent

#voyage _arrivée | paysage TER

Dans le premier train je lis — je ne sais plus—, je grappille, je m’endors… quelques gouttes de café répandues, une sorte d’ange têtard, comme se dit des bonshommes, se forme sur la page (Michaux peut-être) : souvenir de voyage endormi dans les pages. Je ne me souviens pas des paysages du premier train, ni ne me souviens d’autres visages Continuer la lecture#voyage _arrivée | paysage TER

#photofictions #09 | Arrivée

Photo appui : falaise rocheuse d’Antibes, Nelly Monnier & Éric Tabuchi, 2018, Large, Hiver, Littoral, Vençois https://www.archive-arn.fr/liste Alors c’est là, c’est là d’où tu. On a dû insister, mais ils ont fini par lâcher le morceau. Nous, tellement de chemin jusqu’ici et puis pour elle, l’épreuve de te reconnaître ; alors, au poste, ils ont eu pitié et ils ont montré l’itinéraire Continuer la lecture#photofictions #09 | Arrivée