autobiographies #06 | autobiographie véhiculée de ma voix qui pleure

Par une nuit d’hiver premiers, des retours nuit, jour soudain nuit, qu’un démiurge bouscule d’extinction surnaturelle, changement programmation automatique satellite, heure déplacée séparatrice de, le clair de la rigueur, la douceur de l’obscur, la netteté du mouillé, ne pas avoir eu le temps de se faire à la pénombre, le chaud de l’approximatif, le sec du dénudé, le froid du Continuer la lectureautobiographies #06 | autobiographie véhiculée de ma voix qui pleure

#L12 | la nuit bue quand il nuit

pensez à une chose, une phrase du texte que vous l’ayez ou non écrite , enfouissez-là sous la terre, attachez la chienne qu’elle n’ aille pas aussitôt la déterrer — qu’elle prenne la phrase pour un os est une probabilité —, fermez les yeux puis laissez le soleil descendant caresser votre joue. Ne pensez pas qu’il est trop tard… il Continuer la lecture#L12 | la nuit bue quand il nuit

#P11 | avec toi dans la nuit

Montagne. Durant tout le jour, la lumière blanche, la chaleur impitoyable avaient exaspéré le ciel, le bleu n’existait plus. La main posée sur la tête du robinet elle laisse couler un mince filet d’eau dans le lavabo pour stimuler la fillette, mais la présence de sa grand-mère dont elle sent toute l’attention dans l’intimité de la salle de bain tétanise Continuer la lecture#P11 | avec toi dans la nuit

#P11 | Toile de nuit

Le voyageur dépasse les lisières de sa carte géographique, il ne s’aperçoit de rien, il continue à marcher, il marche encore longtemps avant d’atteindre  les premières maisons. Il est habité d’un fort désir de rencontrer les habitants, d’être accueilli, nourri, réconforté, mais rien n’arrive. Nul ne se manifeste, ne vient à sa rencontre. Le lieu semble vide d’âmes et la Continuer la lecture#P11 | Toile de nuit

#P11 | Le silence est aussi un bruit

Les pas glissent sur les petits carreaux de grès. Leur chuchotis esseulé. Dans la maison endormie, paisible, les babils électriques des appareils électroménagers, ces bourdonnements ténus mais tenaces qu’on n’entend pas dans la journée, inaudibles, il suffit de cesser toute activité pour commencer à les percevoir enfin. Insectes qui stridulent cachés dans leur recoin. Le système d’aération de la maison Continuer la lecture#P11 | Le silence est aussi un bruit

#Hors série 2 | récits de l’objet / Le matelas

Pour le repos quotidien du corps vivant. Ring pour l’amour, la douleur et l’agonie. Pour les rêves, les cauchemars et les angoisses aussi. Mais pour le repos éternel du corps mort, plus besoin de son moelleux et de sa souplesse. Ce lapsus de l’écrire avec le « t » du matelot. Soi dormeur chahuté par la nuit. Le vieux Littré pour vérifier Continuer la lecture#Hors série 2 | récits de l’objet / Le matelas

#L8 | Une nuit magique

Un personnage présent dans ma tête existe enfin dans le texte. Voici son monologue qui mélange des éléments de ma L7.Lui qui parle à celle qu’il imagine être son double, soudain la nature reprend ses droits, dans une voix lyrique qui est la sienne. La première fois que je te vois c’est tout à fait tragique, nous sommes piégés tous Continuer la lecture#L8 | Une nuit magique

#P7 | Un rien d’île

Invisible au lever du soleil — rien d’elle n’existe à l’horizon, là où ciel et mer s’attouchent, se pénètrent parfois, se confondent souvent — rien d’elle, rien d’île, à l’exception de ces jours rares où le soleil se lève au 110 et la projette alors un court instant — un mirage — bref miracle Absente encore, longtemps dans la journée Continuer la lecture#P7 | Un rien d’île

#P7 Un lieu presque mythique en montagne.

Sur la route à l’ouest du Vercors, avant d’arriver à L’Albanc. En voyageant autour, cette route faite si souvent entre Chasselay et Saint-Marcellin pendant quelques kilomètres, le long du Vercors ouest, ce n’est que falaises, crètes, gorges vues au loin, que l’on voit très bien, mais toujours y plane une angoisse sous-jacente depuis longtemps. Il est impressionnant ce massif appelé Continuer la lecture#P7 Un lieu presque mythique en montagne.

#P7 | Les escaliers de la butte

Sous un ciel laiteux, dont l’aveuglante luminosité vibre d’infimes ondulations enveloppantes à travers lesquelles se dessine timidement de minuscules dunes, rappelant le souvenir d’une plage argentée de sable ridé à marée basse, des nuages pommelés de légères oscillations grises aux reflets bleutés s’éloignent en rouleaux à l’horizon où se mêlent harmonieusement couches blanches et grises et bleues. Il fait froid Continuer la lecture#P7 | Les escaliers de la butte