#écopoétique #1 à #10 | le Sud

01 – aube depuis chambre02 – ça a commencé par les oiseaux03 – la restanque04 – respirer 05 – l’immeuble rose du 22 boulevard Raspail06 – pluies07 – ni seule ni avec08 – sur une branche feuillue09 – exploration10 – maquillage qui s’efface #01 – aube depuis chambre Je me suis levée trop tôt dans la chambre pendue au dessus Continuer la lecture#écopoétique #1 à #10 | le Sud

#anthologie #26 | Sous la tente

Première nuit sous la tente depuis un bon moment. La dernière fois, tu vivais encore à la montagne, balade d’été avec des copains du club de ski de fond, tu ne devais même pas avoir quinze ans. Aujourd’hui, nouvelle nuit sous la tente. Chaussettes, bonnet, la tête dans la capuche bien douillette du duvet, tu n’as pas vraiment froid, pas Continuer la lecture#anthologie #26 | Sous la tente

#anthologie #39 | à peine rien

Avancer à rebours, ramener à la mémoire. Collecter, pas collectionner. Des albums de photographies ont survécu à d’autres vies que la mienne, legs involontaire avec images qui font retour : elle sur les marches de bois de la maison de bois à Quincy en Floride, lui étendant les bras quelque part au Congo et l’insupportable arrogance de son geste ; Continuer la lecture#anthologie #39 | à peine rien

#anthologie #24 | À toi le soin

Blaise est allongé mais il ne dort pas. Il a de longs moments de répit pendant lesquels sa main absente ne lui fait plus mal, il sort demain et cette nuit, il ne dort pas. Il regarde son nouveau voisin de chambre dormir, il est allongé sur le dos, à plat, sans oreiller, son cou est bloqué par une minerve, Continuer la lecture#anthologie #24 | À toi le soin

#anthologie #39 | Noir, Nuits

Le noir dans Belfast, ignorant qu’il s’y déroulait une guerre et déroutés par la vision d’un char, récupérés par des militants nerveux, nous emmenant dans un appartement de tracts d’affiches roulées de taiseux de sacs de couchage et d’armes à feu. Le noir de Dublin, largués par une voiture sur une colline surplombant la ville, laquelle étale sa brume et Continuer la lecture#anthologie #39 | Noir, Nuits

#anthologie #35 | encore la nuit

Plan fixe voitures passant sur l’autoroute, glissière de sécurité en premier plan. Son : circulation.Noir.Le même plan, de nuit.Noir.Voix off : « Imaginez la nuit… »Reprise du plan fixe autouroute nuit, sans le son des voitures.« …ce n’est pas rien la nuit… »Plan fixe sur l’allée d’arbres qui conduit aux sources de la Douix, à Châtillon, en hiver, temps brumeux, un réverbère.« …imaginez une nuit où on Continuer la lecture#anthologie #35 | encore la nuit

#anthologie #38 | avec sa vue exceptionnelle

Il est probable que je me suis réveillée tôt et que j’ai regardé les bateaux, nous dormions dans un appartement donnant sur le port; il est possible que j’aie fait l’amour avant de partir pour l’opéra, c’est une façon comme une autre de se dire bonjour; que j’ai bu du thé, mangé des sardines et pris une douche en mettant Continuer la lecture#anthologie #38 | avec sa vue exceptionnelle

#anthologie #33 | nuit

Nuit pas rien nuit presque couleurs presque noir nuit violine bandes horizontales comme d’un pinceau passé sur l’horizon pas rien nuit Souffle air dense de la nuit pas rien air la nuit engloutit le néant dans la nuit passe souffle pas rien la densité du sombre comme boire du noir Nuit noir horizon pas rien violet horizon un peu brun Continuer la lecture#anthologie #33 | nuit

#anthologie #27 | Des pierres dont sont faits les rêves

Des pierres du ciment du ciel Nuits d’été dans des sacs de couchage et des châteaux forts L’herbe est humide elle supporte parce qu’elle aime marcher parce que surtout elle a besoin de n’être pas seule besoin et pour être d’un groupe il faut faire comme eux ils campent. Le jour les nuages passent le paysage jusqu’à la mer vieilles Continuer la lecture#anthologie #27 | Des pierres dont sont faits les rêves

#anthologie #26 | en descendant vers lamer endormie

Le chemin que je n’avais pris qu’une fois dans la lumière du jour descendait dans la nuit, caillouteux, entre les buissons, les petits chênes tourmentés  et les pins dont l’odeur, libérée dans la fraîcheur de la nuit, m’avait accueillie, me grisant légèrement. Mes pieds glissaient parfois sur une racine, faisaient s’effriter la crête d’une ornière, crisser un petit tas d’épines Continuer la lecture#anthologie #26 | en descendant vers lamer endormie