#anthologie #11 | la tête à l’envers

En penchant la tête à l’envers les tours s’enfuient le ciel reste bleu encore un peu plus profond déjà les nuages rapides Elles fusent la tête tourne la cheville aussi elle pousse un juron se mord la lèvre regrette regarde autour d’elle qu’on ne l’ait entendue les gens tous habillés tracent des diagonales en travers de la dalle de la Continuer la lecture#anthologie #11 | la tête à l’envers

#écopoétique #02 | Et à la fin le silence

Et à la fin le silenceTrouvé gardé collé Et à la fin le silence Un toit, une varangue, et l’espace au-dessous. La plaine où s’éteignent les bruits du soir. C’est une musique familière, une succession de sons qui grimpent jusqu’à vous, reconnaissables, alors qu’allongé dans votre hamac, vous escortez la fin du jour. C’est le son amorti des moteurs de Continuer la lecture#écopoétique #02 | Et à la fin le silence

#gestes&usages #08  Même pas grave !

Je n’ai rien vu, je n’ai pas vu le pied qui est venu crocher ma jambe gauche dans son avancée, je n’ai pas vu la main, le bras ou l’objet devenu arme qui a poussé mon épaule droite. Je n’ai pas eu le temps de les sentir, ou de comprendre. J’ai peut-être cru voir le monde basculer, ou je le Continuer la lecture#gestes&usages #08  Même pas grave !

#gestes&usages #03 | épuisement roubaudien

Je suis dans une salle d’attente ; la salle d’attente d’un médecin d’un hôpital public marseillais, proche du métro Timone où, une fois par an, je viens réaliser des examens de mes poumons. C’est le matin (une infirmière vérifie tous les quarts d’heure que les gens qui patientent dans cette salle d’attente ne se sont pas trompés d’endroit) mais ce Continuer la lecture#gestes&usages #03 | épuisement roubaudien

#OutilsDuRoman #01 | Marche d’approche

J’entre dans la gare Montparnasse par l’entrée principale, par la grande verrière, ce côté de la gare qu’on appelle la porte Océane. De bon matin, je suis pressé comme ces gens qui vont du point A au point B sans se regarder. J’avise les escaliers mécaniques, sur ma droite ils descendent vers le métro, face à moi ils montent vers Continuer la lecture#OutilsDuRoman #01 | Marche d’approche

le double voyage | transports

A pied, en autocar, en métro, en bus, en bateau, en avion… Sur un voilier au large de Hiva Oa, j’ai connu le mal de mer et le poisson cru. Dans un bus au pied du Popocatepetl, j’ai vu monter à la nuit tombante une jeune fille aux escarpins rouges sortie d’un bidonville. Dans le train pour Chihuahua, j’ai écouté Continuer la lecturele double voyage | transports

#40jours #24 | circulations

Prendre le métro. 48° 52’ 19’’ nord. 2° 22’ 37’’ est. France. Paris. Belleville. Station. Codes 24-12. Desservie. Lignes 20 et 71. Réseau de bus RATP. La nuit. Lignes N12 et N23. Réseau Noctilien.  Au centre. Quatre arrondissements. 10e 11e 19e 20e. Lignes 2 et 11. Réseau métropolitain. Intersection. Point. Croisement. Centre-Est. Est-Ouest. Par le nord. Entrants directs. 10,8 millions. Par Continuer la lecture#40jours #24 | circulations

#40jours #18 | Retour chez elle

Le temps est venu de rentrer chez elle. Les deux fois où elle a voulu le faire, elle n’était pas prête.  Deux fois en cinq jours, ça fait beaucoup. Peut-être serait elle encore restée si elle n’avait dû impérativement reprendre le boulot. Peut-être aurait-elle pu rester une dernière nuit à l’hôtel et de là aller à son bureau puisqu’elle travaille Continuer la lecture#40jours #18 | Retour chez elle

#40 jours #11 | Le fil rouge (2)

C’est la recherche d’un fil rouge qui l’a conduite là, dans cette station de métro qui est aussi une gare. Elle sort de ce couloir souterrain, débouche dans la station par une porte dérobée et elle se sait perdue, elle en a l’intime conviction. Elle connaît cette station, elle voit son nom, mais elle ne la reconnaît pas. Perdue, étrange Continuer la lecture#40 jours #11 | Le fil rouge (2)

#40jours #10 | télégraphe

Remonter la ligne 11. Se rappeler. Presque tout. Châtelet. Bien. Goncourt. Tout. Belleville. parfaitement. Jourdain. Comme si on y était. Porte-des-Lilas. Maréchaux. Périph. Pourtant. Station Télégraphe. Peu de souvenir. Doit être profonde. Comme les autres. Imaginer. Station fantôme. Après Place-des-Fêtes. Avant Télégraphe. Ne pas se rappeler son nom. Et pour cause. N’existe pas. Télégraphe existe. Elle. Mais peu de souvenir. Continuer la lecture#40jours #10 | télégraphe