#anthologie #14 | pas si compliqué

Ça pourra te paraître « un peu compliqué », c’est toujours comme ça la première fois qu’on joue, le temps d’apprivoiser les règles, a dit le fils en tendant la boîte vers lui ( est ce qu’il y attachait de l’importance à ce jeu, il voulait simplement, se réconcilier ) ; il faisait beau pour un dimanche, plein soleil. Et tu verras Continuer la lecture#anthologie #14 | pas si compliqué

#anthologie #10 | lui

Il a trente-neuf ans. Il sort du BAM, une salle de spectacle sur Brooklyn. Il vient d’assister à la dernière création de danse contemporaine de Merce Cunnigham. 16 danses pour soliste et compagnie de trois remet en cause beaucoup de choses dans sa vision d’artiste et dans sa vie d’homme. Ou comment lier l’art avec le hasard. D’une écriture fiévreuse, Continuer la lecture#anthologie #10 | lui

#anthologie #05 | Marie-Madeleine née Dupire

Je suis Marie-Madeleine Collin née Dupire à la Souterraine dans la Creuse le vingt-sept février mille neuf cent cinquante-deux à zéro heures vingt minutes trois rue Raymond Joyeux ; je suis Marie-Madeleine Dupire épouse Collin née à huit mois et une semaine à la force des fers, déclarée fille de Jacqueline Armande Dupire et de personne ; Jean me suis dit Continuer la lecture#anthologie #05 | Marie-Madeleine née Dupire

#nouvelles boucle 1 | Solène Yu

1. Mon lieu2. Libraires3. Peau lisse sur index droit4. Le vieux dictionnaire5. Océan mer 1. Mon lieu Ma bibliothèque tenait dans quelques cartons. Juste assez pour que, jointe au lit, à ma table de travail et à ma chaise, à mon piano, à mes quelques vêtements, mes bibelots et un carton de tableaux, ensemble ils ne dépassent pas le volume Continuer la lecture#nouvelles boucle 1 | Solène Yu

#Gestes&usages #02 | corps en marche vus de dos

On les aurait suivi alors il y a environ soixante-dix ans elles quatre et le petit post-scriptum, comme je suivrais maintenant dans les rues de cette ville un peu plus éloignée de la mer, cette vieille femme pliée sèchement en son mitan en deux rectangles de tailles différentes à quatre-vingt-dix degrés appuyée sur une canne verticale comme les jambes et Continuer la lecture#Gestes&usages #02 | corps en marche vus de dos

#enfances #09 | de trois chambres

Une pièce de taille moyenne, peinte de gris très pale. Quand on tourne le dos à la porte fenêtre, haute et assez étroite, qui ouvre sur un balcon régnant entre une avancée jusqu’à l’aplomb du rez-de-chaussée, deux ou trois étages en dessous, et la porte fenêtre un peu plus grande de la pièce voisine, la porte peinte en jaune qui Continuer la lecture#enfances #09 | de trois chambres

#enfances #08-01 | Ma mère au Rami

C’est à Poperinge(1) surtout, chez la mère de ma mère, en Flandres, que nous jouions à de nombreux jeux inconnus de nous. Cela se passait lors des grands rassemblements de Noël. Nous y jouions l’après-midi, dans la salle à manger où plusieurs tables couvertes de nappes blanches avaient été alignées perpendiculairement à la grande baie qui donnait sur le jardin. Continuer la lecture#enfances #08-01 | Ma mère au Rami

#enfances #08 | trois moments

Chaque fois, après m’avoir fait subir la torture du cataplasme, ma grand mère aux soins et à l’autorité de laquelle j’avais été laissée par la famille repartie à Toulon à la fin des courtes vacances de Noël dans le nord, à Paris, chez les grands parents | si ce n’était cette grosse fièvre, la fatigue et le supplice des remèdes Continuer la lecture#enfances #08 | trois moments

#enfances #08 | trois espaces

Souvent le soir, presque chaque semaine, le mercredi ou le samedi quand il n’y a pas école le lendemain, nous jouons ensemble mon petit frère et moi. Notre mère nous laisse nous amuser avec une boîte de fer blanc remplie de boutons. Je n’ai jamais su la raison pour laquelle cette mise à disposition n’est jamais permise dans la journée Continuer la lecture#enfances #08 | trois espaces

#enfances #6 | ta voix – 1

Je cherche ta voix, je te regarde vers la fin de ta vie, en douce grand-mère sourire, mais je ne t’entends plus.Je tente de la re-créer et c’est ta voix qui n’était pas plate mais calme, ondoyante, qui ne gardait de la colère, de la tristesse qu’un reflet, et les rendaient ainsi plus éloquents, comme tes joies…ta voix qui était Continuer la lecture#enfances #6 | ta voix – 1