#écopoétique #08 | La voie romaine

Certains couchers de soleil prennent des airs de clair de lune. L’ombre s’allonge sur le chemin blanc, toujours plus pâle, trébuchant sur les cailloux. L’air est gorgé de machines. Derrière, les véhicules tout schuss sur la route. Devant, un bruit de tracteur au ralenti. Plus loin, une espèce de souffle. On remonte la rue du hameau, les murets, les grillages, Continuer la lecture#écopoétique #08 | La voie romaine

#anthologie #34 | en cheminant 

Leur couple marchait sur le sentier tendu entre deux routes dans la verdure desséchée d’une fin d’un anormalement fort été en Lozère elle les mains soutenant ses reins front baissé pour regarder où elle posait ses pieds ou dans son attention pour lui, lui mains croisées dans le dos et tête pensive également, nous les suivions à distance, respectueux de Continuer la lecture#anthologie #34 | en cheminant 

#anthologie #11 | Il n’y a pas de retour

Toujours le même quartier Le même trajet Les mêmes pas Les mêmes souvenirs et les mêmes pensées J’y reviens à pied par mes rues Je renonce au tramway Je laisse partir le bus Je marche Je marche dans mes pas d’antan J’écoute le bruit du vent dans les arbres de l’avenue Je sens l’odeur de la ville Mélange de poussière Continuer la lecture#anthologie #11 | Il n’y a pas de retour

#Gestes&usages #02 | corps en marche vus de dos

On les aurait suivi alors il y a environ soixante-dix ans elles quatre et le petit post-scriptum, comme je suivrais maintenant dans les rues de cette ville un peu plus éloignée de la mer, cette vieille femme pliée sèchement en son mitan en deux rectangles de tailles différentes à quatre-vingt-dix degrés appuyée sur une canne verticale comme les jambes et Continuer la lecture#Gestes&usages #02 | corps en marche vus de dos

#été2023 #03bis | ventres à terre

Elles sont quatre, petites et fragiles en apparence, arpentant la rue avant de disparaître dans la bouche de métro qui va les happer vers la journée qui démarre. Au loin, une fois ressorties du métro, elles distinguent les hauts murs bordés de larges trottoirs, elles reprennent leur marche le long des pierres rouges jointés de ciment antique. Elles entrent dans Continuer la lecture#été2023 #03bis | ventres à terre

#40jours #23 | La flèche du temps

Je suis un projectile, une flèche, je fonce tout droit vers ma cible, une seule idée en tête, rien ne peut m’arrêter. Marcher d’un pas rapide dans la rue, sans prêter attention à tout ce qui m’entoure, ceux que je croise, je ne les regarde pas, il faut faire vite, il pourrait me distraire, j’entends le martèlement de mes pas, Continuer la lecture#40jours #23 | La flèche du temps

#40jours #11 | Déluge

Les trottoirs ruisselaient, il pleuvait assez pour qu’on considère ce flux comme l’ordinaire et les jours secs comme l’exception. On ne se souvenait pas qu’il n’ait pas plu. Le pire s’insinuait dans les esprits et les plus pessimistes s’embourbaient dans des calculs de probabilité sans fin. Cependant la submersion des terres diagnostiquée par des cohortes de spécialistes ne se produisait Continuer la lecture#40jours #11 | Déluge

#40jours #08 | 48°53’58.1″N 2°20’09.9″E

Message illisible sur l’écran bleuté du téléphone qui s’allume dans la pénombre. Je suis sur le chemin du retour pour rentrer à la maison. Ces signes que je ne perçois pas tout de suite dans leur contexte initial. Une suite de chiffres et de lettres incompréhensibles. Je mets du temps à en saisir le sens. 48°53’58.1″N 2°20’09.9″E. En-dessous, une heure Continuer la lecture#40jours #08 | 48°53’58.1″N 2°20’09.9″E

#P11 | Le silence est aussi un bruit

Les pas glissent sur les petits carreaux de grès. Leur chuchotis esseulé. Dans la maison endormie, paisible, les babils électriques des appareils électroménagers, ces bourdonnements ténus mais tenaces qu’on n’entend pas dans la journée, inaudibles, il suffit de cesser toute activité pour commencer à les percevoir enfin. Insectes qui stridulent cachés dans leur recoin. Le système d’aération de la maison Continuer la lecture#P11 | Le silence est aussi un bruit

L#9. De l’écologie aux nanotechnologies.

Ha! Les chaussures! Ils allaient en chaussures de marche, celles toutes neuves aux lacets impeccables et à tenue rigide des jeunes retraités, et celles qui avaient marché longtemps sur les chemins de campagne ou les sentes des montagnes. Choisies soigneusement pour l’occasion et couleur accordée aux autres vêtements elles désignaient vite les tranquilles les pas pressés ceux qui marchaient rarement, Continuer la lectureL#9. De l’écologie aux nanotechnologies.