vers écrire film#05 (2) pousser la porte …où elle entre dans la maison d’été

je veux la saisir à l’instant précis où elle entre dans la maison d’été. C’est la fin de l’hiver. Sous le manteau matelassé on ne voit pas comme elle est maigre; elle fait deux pas puis s’arrête. Sa valise est restée sur le seuil; deux petits pas comme franchir une infinité de pas à rebours et il y a par Continuer la lecturevers écrire film#05 (2) pousser la porte …où elle entre dans la maison d’été

vers un écrire/film #01 | pas tout de suite.

/ On la voit regarder, ranger, passer d’une pièce à l’autre, revenir dans la cuisine. On entend la sonnette, elle se fige attend puis passe sur le balcon ouvre la porte : Un jeune homme est là, en costume et attaché-case. Elle le fait entrer, il se montre pressé, regarde par dessus la balustrade, inspecte le mur puis demande par Continuer la lecturevers un écrire/film #01 | pas tout de suite.

#L9 | La beauté de l’accumulation

Avec modération Il reste assis toute la journée dans un bureau aménagé en open space plongé dans la pénombre, éclairé par la seule lumière bleutée de l’écran de son ordinateur, dans un box étroit, à côté de ses collègues, installés tout comme lui dans leur box, effectuant les mêmes tâches répétitives. Ils ne se parlent que lors de nos pauses. Continuer la lecture#L9 | La beauté de l’accumulation

#L8 | La forme que prennent les choses oubliées

Dans une vaste maison qui n’est pas la sienne, qu’elle a investie et dans laquelle elle vit depuis peu de manière illicite, en intruse, essayant de faire le moins de bruits possible pour ne pas attirer l’attention des voisins, ce qui oblige discrétion et chuchotement alors qu’il arrive au couple de plus en plus fréquemment de ne pas être d’accord, Continuer la lecture#L8 | La forme que prennent les choses oubliées

#L7 | Tant de nuits

Nos jeunesses ébauchéesLe reste de nos viesSi loin de moi Tant de nuits, Alain Bashung Dans la remise en question de la première phrase, du premier texte, le doute qu’il soulève dans le récit, se situe tout l’enjeu du texte à venir. Ce qui détermine le moment de la rencontre, de la décision et de ses conséquences, cet instant où Continuer la lecture#L7 | Tant de nuits

#P2 | Le spectre des armatures

Armatures. Structures en acier. Résistantes aux efforts de flexion et traction. Mur Banché. Béton. Béton Armé. Béton cellulaire. Béton non armé aux multiples petites bulles d’isolation thermique. Béton précontraint. Mises en tension avant coulage. Compression par tiges d’acier. Travée. Espace entre. Structure (fermes, poteaux, poutres, murs…). Arêtier. Ossature de l’arête. Intersection saillante des versants de toiture. Étanche. Étanchéité. Charpente. Planche Continuer la lecture#P2 | Le spectre des armatures

un été, un automne

Ovale, presque rond, il tient parfaitement dans la main. Surface rugueuse, granuleuse mais dure du granit dont il est fait. Couleur dominante claire mais ponctuée de petits grains noirs et gris qui lui donnent parfois en pleine lumière un aspect verdâtre. C’est un galet. 27 septembre 2008 — Temps de l’écriture qu’on s’impose, qu’on devrait s’imposer avec encore plus de rigueur. Continuer la lectureun été, un automne

#12 l’œil intérieur

Assis là, presque en cercle, dans la chaleur de l’été, sous la fraîcheur verte du tilleul. Certains sur les chaises longues dépareillées ; d’autres, les plus jeunes, allongés sur des plaids. Les voitures sont garées à côté. On en voit certains s’apostropher avec le sourire. Ils parlent sans doute léger, se taquinent. D’autres, presque à tourner le dos, s’adressent à leur Continuer la lecture#12 l’œil intérieur

Des lieux, des gens, des évènements.

Suzanne Versatis a du mal à exister. Elle veut avancer, marcher tout le temps. Heureus avec son mari. Et pourtant elle patauge, elle tourbillonne, comme une abeille contre la vitre. Elle veut sauver le monde. Avec André, ils sauveront un fils de la leucémie , dure bataille, mais elle ne sauvera pas son deuxième fils.André, un peu évoqué, un homme Continuer la lectureDes lieux, des gens, des évènements.

Le vent d’été

      J’ai six ans. Je ne connais pas bien ma grand-mère, je ne l’ai pas vue souvent. Elle nous a invités dans la maison de sa sœur aînée où elle habite depuis la mort de mon grand-père. Par la fenêtre ouverte, pendant le repas, j’écoute le doux frémissement des frondaisons associé pour toujours aux sensations inoubliables de ce jour-là. L’après-midi, Continuer la lectureLe vent d’été