#anthologie #04 | se moquer d’habiter

1Habiter le pays de mer tout d’abord pour commencer la vie, la maison construite pas loin de la côte par le père courageux soucieux d’abriter sa famille, enfants en train de naître, maison souvent décrite probablement détruite d’ici quelques mois au départ de la mère, elle aussi très vieille désormais, maison qui va rester dans mon souvenir avec jardin bien Continuer la lecture#anthologie #04 | se moquer d’habiter

#anthologie #04 | Où tu Habites ?

habiter cette maison qu’on a trouvé si laide au début et quarante ans après, l’aimer chargée de toute une vie.Cette grand’mère dans la salle d’attente du médecin, J’habite une petite maison entre deux villes on n’est que des mamies, et on est bien, on s’aide, on parle.Habiter vingt ans dans un appartement sans soleil, sans avoir parler à un seul Continuer la lecture#anthologie #04 | Où tu Habites ?

#anthologie #04 | Habiter avec arbre

#Anthologie #04 Avec arbre 1- Habiter une maison en construction, abandonnée, sans eau mais avec électricité toit porte et fenêtres, au creux d’un champ de bovins, lieu-dit nommé Crasse, à cause du brouillard. 2- Dormir dans une cabane recouverte de croûtes de pin, dalle de béton granuleux gris, enfouie dans les hélianthes jaunes, déferlement fracassant de l’orage sur le toit Continuer la lecture#anthologie #04 | Habiter avec arbre

#anthologie #04 | architecte

Prendre une feuille double à petits carreaux et dessiner le plan de l’appartement où ma vie d’enfant s’est déroulée. Placer les meubles dont j’ai le souvenir: ce n’est pas difficile car tout reste gravé en mémoire. Poursuivre la représentation avec tous les logements occupés depuis l’enfance. Curieusement les souvenirs sont moins minutieux, les meubles placés un peu au hasard. Combien Continuer la lecture#anthologie #04 | architecte

#anthologie #04 | Les demeures rêvent de demeures

1.Je connais une maison qui ne veut pas se laisser vendre. On bouche les failles du crépi, on tond les 2000m2 de terrain qui l’entourent, on taille les arbres, on ramasse les branches tombées lors des tempêtes de l’hiver. La maison enchâssée dans la verdure déborde de primevères, violettes, ancolies, roses odorantes. On la fait visiter. Rien n’y fait. 2.J’apprends Continuer la lecture#anthologie #04 | Les demeures rêvent de demeures

#anthologie #04 | verbe transitif

Habiter sans le complément de lieu. Un moment arrive où ce n’est plus un rêve.  L’envie au départ, c’était de faire une maison de Hobbit dans le jardin. Ce n’est pas l’architecture de la maison qui compte. C’est ce qu’elle regarde, ce qu’elle permet de voir. Multiplier les lieux comme autant de cabanes dont l’enfance a manqué. Croire longtemps que Continuer la lecture#anthologie #04 | verbe transitif

#autobiographies #05 | réécrire l’arbre

Version d’arrivéeInattendu dans un panorama de serres et de valats, de gardons, de ravins, de routes étroites, tortueuses, de châtaigniers et de chênes verts (1). De taille moyenne [il me paraissait immense bien sûr, ce n’est qu’en consultant le net sur cette espèce d’arbre que je l’ai su « moyen »] – une vingtaine de mètres [je me souviens de sa taille Continuer la lecture#autobiographies #05 | réécrire l’arbre

#autobiographies #01 | Une maison dans la ville

Accrocher aux branches du pommier le Iinge humide, juste défroissé, frais encore du rinçage à l’eau froide. La robe se gonfle à la brise, corps dansant parmi les feuilles, blanche sur vert. L’émotion sur ton visage, un fin sourire. Un rappel. Pommier séchoir, bras et mains recréant une histoire ancienne, passé surgissant dans le présent nouveau pour l’un et l’autre. Continuer la lecture#autobiographies #01 | Une maison dans la ville

#enfances #08 | trois espaces

Souvent le soir, presque chaque semaine, le mercredi ou le samedi quand il n’y a pas école le lendemain, nous jouons ensemble mon petit frère et moi. Notre mère nous laisse nous amuser avec une boîte de fer blanc remplie de boutons. Je n’ai jamais su la raison pour laquelle cette mise à disposition n’est jamais permise dans la journée Continuer la lecture#enfances #08 | trois espaces

#enfances #00 I Dédale

Se perdre dans le dédale de pièces d’un vieil immeuble ou plutôt d’une vieille maison mitoyenne déployée sur trois niveaux. Derrière une lourde porte à double battants au vernis écaillé un rez-de-chaussée par lequel on entre et par lequel on peut ressortir mais vers une autre cour, de l’autre côté. Il est traversé par un couloir sombre et étroit, encombré Continuer la lecture#enfances #00 I Dédale