#LVME #01 | Un jour, une heure

Quel jour ? quelle heure ? Dans le salon, grande pièce à l’ancienne, haut plafond blanc orné de rosaces, le salon est à l’image d’une boutique d’antiquités, avec son vieux canapé garni d’un velours rouge, le guéridon en bois foncé, le lustre en céramique avec ses cloches en verre. Le chat allongé est blotti sur le canapé, contre le coussin Continuer la lecture#LVME #01 | Un jour, une heure

#écopoétique #1 à #10 | le Sud

01 – aube depuis chambre02 – ça a commencé par les oiseaux03 – la restanque04 – respirer 05 – l’immeuble rose du 22 boulevard Raspail06 – pluies07 – ni seule ni avec08 – sur une branche feuillue09 – exploration10 – maquillage qui s’efface #01 – aube depuis chambre Je me suis levée trop tôt dans la chambre pendue au dessus Continuer la lecture#écopoétique #1 à #10 | le Sud

#écopoétique #05 | Chez Dada il y a…

Il y avait un sentier. On passait entre les murs du fenil et de la vieille grange abandonnée, qui commençait à tomber en ruines, et y avait plus qu’à suivre dans l’herbe, parfois haute, la petite ligne noire. Ça y menait directement. Souvent, on rencontrait un petit garçon ou une petite fille, ou les deux, en train de jouer sur Continuer la lecture#écopoétique #05 | Chez Dada il y a…

#anthologie #27 | Une soif impossible à étancher

Elle ne voulait pas de cette maison. Elle l’avait répété cent fois Je n’en veux pas. Sa mère pleurait:– Mais enfin, cette maison c’est toute notre vie, comment peux-tu dire ça ?– Peut-être mais ce n’est pas la mienne. Sa vie à elle, elle l’a bâtie à huit cent kilomètres de là. Elle a choisi un horizon plat, un bout de Continuer la lecture#anthologie #27 | Une soif impossible à étancher

#anthologie #26 | la maison embruitée

Ce serait comme des gouttes de silence. Le silence après la tempête. On pourrait l’entendre résonner. Entre les pierres de granit, dans cette ancienne grange, transformée en grande pièce à vivre, où les paroles ont trouvé refuge, les mots se sont encastrés sous les grains de mica, les cris des enfants se sont encalminés sous les fauteuils, et où le Continuer la lecture#anthologie #26 | la maison embruitée

#anthologie #04 | façon Berlottier, chez vous, chez nous

1  » Il vaut mieux un petit chez soi qu’un grand chez les autres » disait la mère… alors à chaque fois que tu croises une bâtisse abandonnée , tu questionnes son histoire, depuis le début. Qui a bâti ? Pour qui ? Pour combien de temps ? Quelle trace dans les archives notariales et familiales ? Quels refus de vendre Continuer la lecture#anthologie #04 | façon Berlottier, chez vous, chez nous

#anthologie #11 | La maison qui ne veut pas se laisser vendre

Ce que je préfère sur cette route, bien plus que les sucs verdoyants recouverts de résineux et de feuillus, ce sont les noms des villes et villages lus sur les panneaux indicateurs : Saint-Etienne, Firminy, La Ricamarie, Le Puy en Velay, Fay la Triouleyre, Coubon, Brives-Charensac, Yssingeaux, Sarlis, Vaunac, Retournac, Saint-Julien du Pinet, Bessamorel, Malataverne, Sainte Sigolène, Saint Didier la Continuer la lecture#anthologie #11 | La maison qui ne veut pas se laisser vendre

#anthologie #04 | Une maison à feuilleter

1 Un livre escalier. Un probable. Une maison à feuilleter. Je respire mieux si je sais que tu dors à l’étage. 2 J’ai vu une maison gonflable gonflée. C’est important sinon on ne peut pas tenir ni debout ni couché. 3 Le chat n’aime pas déménager. Dans toutes les villes un chat au moins. Où que j’habite je m’emploie à Continuer la lecture#anthologie #04 | Une maison à feuilleter

#anthologie #04 | Il palazzo da cui volare

Abitare in un condominio. Abitare in una casa oramai immaginaria. Abitare in una casa immaginata. Abitare in una piega dello spazio, vivere in una piega del tempo. Abitare via Crispi 105 dagli anni Cinquanta al 2024. Il palazzo con l’entrata di vetro, l’ascensore di legno imprigionato nella gabbia bianca con la pittura che si sfalda. Il palazzo con il golfo Continuer la lecture#anthologie #04 | Il palazzo da cui volare

#anthologie #08 | dans la maison sur la plage

Au matin du second jour dans la maison sur la plage, assise sur les tomettes de ma chambre devant la porte-fenêtre ouverte, mon menton planté sur mes genoux enserrés par mes bras, je regardais l’ourlet vert pâle caressant la bande lumineuse de sable gris clair parsemé de fragments de branchettes, de cailloux, de coquilles, puis,  rejetant légèrement en arrière mon Continuer la lecture#anthologie #08 | dans la maison sur la plage