#anthologie #08 | La matière du temps

Le ciel s’était voilé et j’avais allumé la lampe sur mon bureau. Son abat-jour était d’albâtre serti comme une verrière de la belle époque, avec des incrustations d’ambre en bordure, sa tige de bronze était une fleur de lotus fermée, son pied une feuille de nénuphar. Je ne sais combien de temps je restai encore plongé dans mon ouvrage. Comme Continuer la lecture#anthologie #08 | La matière du temps

#anthologie #08(2) | en se levant

il était là depuis au moins six heures, penché sur le loquet de la porte de ma chambre qui ne voulait pas s’ouvrir et, voyant ma figure désolée, il a dit : si vous envisagiez ne serait-ce qu’un instant la chose du point de vue de la porte. Malgré la sûreté de ses gestes rien n’y faisait. Je savais que si Continuer la lecture#anthologie #08(2) | en se levant

#anthologie #07 | La lumière de l’écran

Le noir de la nuit n’est déjà plus si noir. D’ailleurs, le noir de la nuit n’est jamais vraiment noir, pas intégralement, reste toujours un peu de clair, un peu de jour, de lumière. Pas assez pour bien voir les couleurs en couleurs, mais voir au moins les formes, de quoi se déplacer sans cogner, sans tomber, sans buter dans Continuer la lecture#anthologie #07 | La lumière de l’écran

#anthologie #07 | notation du soir (carnet)

26 juin Ombres portées des volets de bois jaune cuivré sur les murs blancs du bureau. La lumière est douce, jaune orangé et le ciel tout rose chargé de gros nuages mauves. Il a plu aujourd’hui. Les ciels sont beaux les soirs d’après la pluie.  Le jardin rosit puis grise à mesure que le soir tombe. Les couleurs se fanent Continuer la lecture#anthologie #07 | notation du soir (carnet)

#anthologie #07 | l’arrivée de la nuit dans  l’antre

Manquent l’élan, l’entrain du moi, de la musique, de la  lecture, de la rêverie, du rien, des ruminations franchissant la frontière des heures. Manquent le changement de cadre. Maintenant que les heures  du jour sauf la contrainte des ouvertures de magasin et de mes rares rendez-vous, ont conquis cette liberté qui leur faisait défaut, la lecture par goût, l’écriture conquise Continuer la lecture#anthologie #07 | l’arrivée de la nuit dans  l’antre

#anthologie #07 | après avoir éteint la lampe

#Anthologie#07 : Après avoir éteint la lampe Après avoir éteint la lampe. Couchés. Dans trois lits disposés autour de la pièce et servant de banquettes le jour. Il y a le froid sur le visage et nous sommes en pyjamas recouverts de survêtements. Aux pieds, des chaussettes tricotées main avec les restes de laine. Rêches et trop grandes, on les perd Continuer la lecture#anthologie #07 | après avoir éteint la lampe

#anthologie #07 | Et ce qui surgirait du grain de cette image

Abstraction faite de tous les bruits envolés de la place – un salut, le brouhaha des commerces qui installent leurs présentoirs, leurs portants, leurs tables, leurs écriteaux, la cloche qui sonne l’heure pile car c’est à la même heure souvent que je m’attelle à l’écriture, et même des piafs traversant l’espace de la fenêtre… Abstraction faite. L’esprit encore embrumé par la Continuer la lecture#anthologie #07 | Et ce qui surgirait du grain de cette image

#anthologie #07 | travail de lumière

Porte grande ouverte, longue inspiration de la fraîcheur du matin. M’asseoir à ma table de travail, voir les grands arbres penchés se coiffer des premiers rayons jaunes. Sol froid sous mes pieds nus, goût de café chaud. La nuit se couche. Le soleil ouvre un œil par la fenêtre de la cuisine. Apercevoir derrière la porte entrouverte, les premières ombres Continuer la lecture#anthologie #07 | travail de lumière

#anthologie #02 | Le couloir

Un vieux domaine du Midi de la France, entre pinèdes, cyprès et vignes. Une entrée discrète, un escalier étroit maçonné, en colimaçon, une porte simple en bois épais. Derrière la porte, on débouche sur un couloir tout en long, perpendiculaire à la porte d’entrée. Des portes de chaque côté s’ouvrent sur cuisine salon chambres. Mais c’est le couloir qui est Continuer la lecture#anthologie #02 | Le couloir