#LVME #02 | l’homme de passage

Un homme en blue-jeans et portant un blouson de cuir rappelant ceux des aviateurs anglais de la deuxième guerre mondiale, se tient debout sur le toit du bâtiment principal. Le soleil de ce début d’hiver vient lui réchauffer agréablement le visage qui est celui de quelqu’un qui ayant déjà vécu quelques bonnes décades. Il marche lentement sur cette aile qui surplombe Continuer la lecture#LVME #02 | l’homme de passage

#anthologie #17 | Piano de lumière

Honfleur. Avril 2015. Milieu de semaine, une semaine de croisière sur la Seine. J’ai quitté le groupe, je flâne sans projets, seule dans les rues fleuries. Un panneau m’attire, une grande poire jaune qui signalise un musée. Intriguée, j’avance jusqu’au portail. Une nouvelle poire, jaune soleil, ventrue, à croquer. Une musique de piano, mélodie limpide, simple, séduisante. J’entre. Dans une Continuer la lecture#anthologie #17 | Piano de lumière

#anthologie #24 | le groupe apaisé 

Ils dormaient — et pour une fois ils n’étaient pas simplement allongés écrasés au sol voulant l’épouser  ne le pouvant mais ayant sombré en lui tout de même désireux de se perdre mais avec un rien de tension dans l’épaule ou le cerveau prêt à la défense, ils dormaient vraiment. Ils n’étaient plus là ou le monde n’était plus là Continuer la lecture#anthologie #24 | le groupe apaisé 

#anthologie #19 | images sans statut

En noir et blanc, la blancheur terrible de la lumière, une petite silhouette vieille et rabougrie vêtue de noir au fond à gauche, tenant dans ses bras un flot de linge blanc d’où émerge le petit point rose | que l’image rend en gris |d’une joue de nourrisson ; le visage raviné coiffé d’une toque noire à voilette se tourne Continuer la lecture#anthologie #19 | images sans statut

#anthologie #18 | mal les yeux

Rollei B 35 Le plus petit des boitiers n’échappent pas aux yeux des gardes du corps de l’homme qui sort d’une Mercedes immatriculée à Naples. Les dockers de la CGT protègent ma fuite. La photo sera publiée. Yashika 635 Toutes brulées, une par une, au bord d’une route, dans une grande boite métallique de biscuits. Elle ne voulait pas que Continuer la lecture#anthologie #18 | mal les yeux

# anthologie #07 | Nuit dedans

Nuit dedans. Mieux je vois et mieux je veux voir. De mieux en mieux je regarde. C’est en face. Après le dîner il s’assoit dans un canapé confortable à l’oasis de sa bibliothèque belle fournie et stoïque. Ce n’est pas lui que je mate. Sa bibliothèque me fait rêver. Son regard têtu dans une direction fixe imbécile me fait supposer Continuer la lecture# anthologie #07 | Nuit dedans

#anthologies #17(2) | les jours passent et

Ce 12 avril, au 46 rue Hippolyte Maindron, je pousse la porte d’un atelier que je crois être celui de Karol un graveur polonais, ami d’ami, qu’il faut ravitailler en vin et cigarettes depuis qu’il a chuté d’un échafaudage. Dans la lumière diffuse, sous la verrière, une femme est assise le buste nu. Tout à fait immobile; sa poitrine irradie Continuer la lecture#anthologies #17(2) | les jours passent et

#anthologie #08 | Un rai de lumière

Le Rai de lumière, photopoétique de François Teyssandier et Patricia Laranco.https://larencore.blogspot.com/2016/04/le-rai-de-lumiere-photopoetique-de.html Elle s’éveille. Le plafond éclairé par la lumière de l’extérieur est la première chose qu’elle voit. Sur le mur face au lit, une tache rectangulaire jaunâtre, elle aussi née de la lumière artificielle du dehors. Elle entend marcher dans le couloir. On parle. Elle ne distingue pas les mots Continuer la lecture#anthologie #08 | Un rai de lumière

#anthologie #07 | Autoroute, violette

  Couleur violette qui s’infiltre dans les coins des rideaux improvisés. Autoroute, le matin à l’aube, vision. Milano, péage de San Donato Milanese, couleur blanchâtre, grise claire dans le brouillard, l’autoroute est vaporeuse, elle s’infiltre dans la vision. Quelques minutes après, le brouillard se défait, le violet envahit le noir de l’A1 et le conducteur suspendu reconnaît le goudron, il Continuer la lecture#anthologie #07 | Autoroute, violette

#anthologie #11 | Ce soir si spécial.

Je n’étais pas pressée de rentrer ce n’était en fait ni rentrer ni partir puisque j’étais des deux côtés à la fois venant de découvrir quelqu’un de formidable et rentrant chez mes parents à qui je ne pouvais certainement pas parler tout de suite de ce qui m’occupait C’était en hiver il était dix-huit heure et la nuit commençant je Continuer la lecture#anthologie #11 | Ce soir si spécial.