#40jours #12 | disjoindre la ville

La vie, un livre. Chaque nouveau jour est une nouvelle page que l’on ouvre. Muriel Ambrosino Qu’emporter sur une île déserte au soir du grand naufrage ? Peut-être même certainement même inévitablement même obligatoirement, mais pas forcément expressément lui, mais automatiquement un de ses semblables. Car ce soir-là, il n’y aura droit qu’à un seul. Comme pour l’arche de Noé, un Continuer la lecture#40jours #12 | disjoindre la ville

#40jours #09 | Pierre et Zoé

l’enfant dans le bus 66, venu s’assoir juste derrière le chauffeur, qui chante Laziza à tue tête (c’est tous les jours à Batignolles à la même heure qu’il monte; en vrai il  aura trente ans le mois prochain — c’est à cause de la tête vraiment trop grosse, et qu’il a pas grandi; il travaille au dépôt Boulanger; sa mère Continuer la lecture#40jours #09 | Pierre et Zoé

#40jours #03 | L’invention d’Adolfo Bioy Casares

Adolfo Bioy Casares : Las Heras, Province de Mendoza, Argentine Ni rue, ni avenue, ni passage, ni ruelle, simplement le nom de l’auteur sur le plan de la ville : Adolfo Bioy Casares. La route est partagée en deux par une contre-allée de terre sèche sur laquelle l’herbe ne parvient pas à pousser, quelques arbres chétifs et le tronc d’un Continuer la lecture#40jours #03 | L’invention d’Adolfo Bioy Casares

dialogue #05carver III -oui

C’est à l’arrêt du bus. Elle lit. L’homme s’avance et lui demande si elle veut bien venir. — Avec moi. L’accent. La voix. Après elle lève les yeux. Elle le voit. Lui.— Oui. Ils marchent. Une rue derrière la gare. Une femme vend de la menthe sur un carton. C’est encore loin d’ici la nuit. Juin. — La 36. —Oui. Continuer la lecturedialogue #05carver III -oui

#P6 La semaine d’après

Mardi Pixels noirs. L’écran happe, hameçonne, l’œil désire mais c’est plat. Elle bondit, son corps s’allonge – ce ne sont que des pixels noirs, rien de plus, des pixels noirs et rouges – elle tend les bras, son corps retient encore l’énergie du geste, il s’étire, c’est un corps élastique, il est haut, si haut, et les mains soudain frappent. Continuer la lecture#P6 La semaine d’après

#L4 – du bon usage de sa « Sentimenthèque »

Il y en aurait d’autres… Il, IL a envie de vous parler des livres qui l’ont marqué. De combien déjà doit-il vous parler ? dix non trente-deux, il ira jusqu’à trente-deux, son nombre. Tu exagères, tu vas les souler, lui dit P’te voix. Non, ils doivent savoir ce que j’aime. Je me lance. Les dix premiers venus… Francoise Sagan Bonjour tristesse Continuer la lecture#L4 – du bon usage de sa « Sentimenthèque »

#L4 | comme un air de feuilles libres

C’est un début de liste, un peu timide, une peu fébrile, quelques textes qui émergent dans ce questionnement et cette approche de soi, des textes choisis dans l’émotion du souvenir de la rencontre et de l’empreinte qu’ils ont laissée, des textes qui je crois m’ont accompagnée dans mon travail sur l’écriture, dans l’apprentissage de ma propre pratique. Chacun à leur Continuer la lecture#L4 | comme un air de feuilles libres

#L4 | en lisant en écrivant

Depuis un an je propose sur mon site une série de lectures que l’on peut écouter sous la forme d’un podcast diffusé tous les quinze jours : en lisant en écrivant. Le titre de ce podcast est tiré du livre de Julien Gracq publié aux éditions José Corti : en lisant en écrivant. Il est vrai qu’« on écrit d’abord Continuer la lecture#L4 | en lisant en écrivant

Qui, elle ?

Elle arrive quelque part. Arriver et quelque chose dans son corps le porte, l’annonce. Elle est arrivée quelque part. Même si c’est momentanément. Même si c’est un endroit où la mort rôde. Juste en descendant du train en posant son sac à dos sur le quai, qu’elle sache où elle va ou pas. Un bref instant son corps l’affirme, elle Continuer la lectureQui, elle ?