#gestes&usages #06–2 | la main dans le sac

… je cherche un livre pour l’anniversaire de l’actrice : une fête dans le jardin de l’actrice célèbre qui aura quarante ans demain : viens, on m’avait dit, elle cherche une répétitrice pour son fils, tu as tes chances – quelle importance pour l’histoire… Je sors du cours d’esthétique, ce trimestre la photographie est au programme, je remonte la rue Continuer la lecture#gestes&usages #06–2 | la main dans le sac

#enfances #05 | choses qui ont suscité émerveillements

La première girelle mâle, récent ou non, décrochée de la palangrotte et tenue au creux de la main et ses couleurs si belles qu’on la garde un peu sans la poser dans le seau. L’eau qui s’écoule dans la rigole quand à l’heure prescrite on soulève la petite plaque de métal pour arroser une parcelle. L’entêtement d’une fourmi à contourner Continuer la lecture#enfances #05 | choses qui ont suscité émerveillements

#enfances #03 | une quête

Perdu… pourtant désireux de franchir l’incompréhension, s’entêtant, revenant un peu en arrière jusqu’à ces mots à partir desquels il a buté, comme prenant élan, s’arrêtant, laissant pénétrer les idées. Perdu, pourtant certain que cela lui importe, son front penché sur la page, ses yeux qui se lèvent, trouvent la lumière de la fenêtre, trouvent mes yeux, se détournent pour refuser Continuer la lecture#enfances #03 | une quête

#été2023 #06 | trois colonnes et l’or

Le Chiffre fait les inscriptions, mais pour bien lire le registre, il faut la conteuse. Elle ne garde pas en tête le détail de la circulation des biens (comment le pourrait-elle ? Le système était déjà en vigueur quand elle est arrivée au Sérail), mais elle peut l’inventer. Continuer la lecture#été2023 #06 | trois colonnes et l’or

#été2023 #04bis | dans la nuit de samedi à dimanche B. est mort de sa belle mort

Dans la nuit de samedi, heure du décès 4H30 —à cette heure-là c’est déjà dimanche—, B est mort de sa belle mort ; ça ne lui disait rien de partir un dimanche — de Pâques en plus—: avec les cloches tu vois le truc? Tu parles d’une belle mort aurait dit B. 95 ans, sourd décharné sans dents — un Continuer la lecture#été2023 #04bis | dans la nuit de samedi à dimanche B. est mort de sa belle mort

#été2023 #lire&dire | à nos amours

« La façon dont elle m’avait parlé de ce petit livre d’une centaine de pages m’avait donné l’envie de l’embrasser.» L’embarras du choix ). Il m’écrasait sous le poids de ses lectures. Sur les rayonnages de ma chambre il y avait de belles éditions, des livres qu’il avait lus, qu’il jalousait ( tu les as pour faire beau ?) et moi Continuer la lecture#été2023 #lire&dire | à nos amours

#été2023 #lire&dire | dans le mouvement de lire d’autres prologues

Dans certains des prologues que je découvre il y a la présence du corps. La lecture qui convoque les sens. C’est dans tel lieu. Sous telle lumière. Il fait froid ou chaud, s’il fait froid on s’emmitoufle… comme on a replié ses genoux pour s’approcher plus près des mots avec le cœur qui bat. Une couverture craque. Certains livres s’ouvrent Continuer la lecture#été2023 #lire&dire | dans le mouvement de lire d’autres prologues

#40jours #21bis | cinq titres de livre

Un certain 21 mars 2012, la date n’a pris de l’importance qu’une dizaine d’années plus tard quand Basile en fit la première phrase du roman qu’il commençait à écrire. Pourquoi avait-il choisi cette date, parce que c’était le jour de la fête de son héros Maximilien. Le nom du héros, il l’avait en tête depuis longtemps, la date en découla d’office ; Continuer la lecture#40jours #21bis | cinq titres de livre

#40 jours #28 | Vitrines

Un petit gosse. Il se balade dans les rues d’une ville de l’est américain des années 30. Estomac presque aussi vide que ses poches et celles de ses parents. Après l’école, il vend des journaux à la criée. Le soir quand il rentre dans son bloc, il passe devant une petite librairie. En vitrine, les couvertures aux couleurs vives des Continuer la lecture#40 jours #28 | Vitrines

#40jours #21bis | Un héros dont vous êtes le livre

Étudiant, je venais très souvent travailler à la bibliothèque publique d’information, j’aimais fureter entre les rayonnages de littérature, de poésie, d’art, de cinéma et de photographie, j’emportais avec moi une pile d’ouvrages, une bonne dizaine à chaque fois, risquant à tout moment de les faire tomber, en quête d’une place assise et d’une table disponible. Je n’aimais pas trop à Continuer la lecture#40jours #21bis | Un héros dont vous êtes le livre