#été 2023 #08-08bis | Lignes de bus

et j’sais plus comment elle s’est présentée, j’revois le moment où elle est partie, où elle est descendue du bus, à la Victoire, en m’laissant ce bout de papier, un bout de papier crème de son agenda j’crois, une poignée de lignes rouges et les chiffres et les lettres noirs de son numéro et de son adresse, le numéro j’sais Continuer la lecture#été 2023 #08-08bis | Lignes de bus

#été2023 #00 | l’amie retrouvée

M’est revenu un livre de l’enfance, deux tomes d’une édition jeunesse, Rouge et Or Dauphine. Un roman illustré. Les longues nattes blondes de l’héroïne sur la couverture cartonnée et brillante. D’où je tenais le livre ? Imprimé en 1964, peut-être qu’il m’attendait dans le garage de la maison où nous venions de nous installer, coincé entre les Delly et les Continuer la lecture#été2023 #00 | l’amie retrouvée

#photofictions #05 | Cabinets de lecture

Ah là, faut qu’j’aille poser çhulote ! Le grand-père Omer, quand il se levait pour aller aux toilettes, il l’annonçait souvent dans le style. Et tout juste debout il commençait à déboutonner son pantalon, à le dépater aurait-il dit, et il ôtait ses bretelles dans le couloir. Et f nous demande « quelle image vient d’abord à vous, quelle part de réel où Continuer la lecture#photofictions #05 | Cabinets de lecture

#40jours #32 | En ville comme entre les pages d’un livre

Une ville cela commence où ? cela se finit comment ? Difficile d’en saisir les limites, les frontières et la définition. Explorer la question urbaine comme l’on peut rêver la ville. Un endroit et son envers. À partir d’une question qui revient sans arrêt, jusqu’où cette ville ? tenter d’y répondre en gardant ses distances avec elle pour rester dans Continuer la lecture#40jours #32 | En ville comme entre les pages d’un livre

#40 jours #28 | Vitrines

Un petit gosse. Il se balade dans les rues d’une ville de l’est américain des années 30. Estomac presque aussi vide que ses poches et celles de ses parents. Après l’école, il vend des journaux à la criée. Le soir quand il rentre dans son bloc, il passe devant une petite librairie. En vitrine, les couvertures aux couleurs vives des Continuer la lecture#40 jours #28 | Vitrines

#40jours #21bis | cérémonie

Crémation. Jour. Ma crémation. Cérémonie. Crematorium. Père-Lachaise. Petite salle. Public. Peu nombreux. Tient. Tout juste. Bancs. Deux rangées. Passage. Entre. Allée. Courte. De quoi passer. Tout juste. Chacun. Trouve. À sa place. Exemplaire. D’un livre. « Rauque la ville ». Jean-Pierre Ceton. Mille neuf cent quatre-vingt. Minuit. Cadeau. Du défunt. Après. Un morceau. Free jazz. Archie Shepp. « Blasé ». Peut-être. Un homme se Continuer la lecture#40jours #21bis | cérémonie

#40 jours #21bis | K arraché

« Il était tard lorsque K. arriva. Une neige épaisse couvrait le village. » Tu lis ça, sur la page arrachée et poussée à tes pieds par le vent d’hiver. Tu pars pour le lycée, tu lis dans le bus, ça t’occupe le voyage et la tête. Y voir un signe le fait que tu sois le destinataire involontaire de cette page Continuer la lecture#40 jours #21bis | K arraché

#40jours #21bis | Un héros dont vous êtes le livre

Étudiant, je venais très souvent travailler à la bibliothèque publique d’information, j’aimais fureter entre les rayonnages de littérature, de poésie, d’art, de cinéma et de photographie, j’emportais avec moi une pile d’ouvrages, une bonne dizaine à chaque fois, risquant à tout moment de les faire tomber, en quête d’une place assise et d’une table disponible. Je n’aimais pas trop à Continuer la lecture#40jours #21bis | Un héros dont vous êtes le livre

#40 Jours #16 | Dérive immobile

Écrire dans les marges des livres que nous lisons comme nous déambulons (à la recherche d’un ouvrage ou d’une place assise pour lire ou travailler ou rêver), dans les marges des bibliothèques. L’écriture c’est un temps qui nous fuit, que nous n’avons de cesse de tenter de rattraper, au ralenti. Écrire pour arrêter le temps. Savoir ou fixer son regard. Continuer la lecture#40 Jours #16 | Dérive immobile

transversales #5 | Un espace-temps de l’écrire-lire.

« à l’heure où le soir approfondit nos espaces intérieurs » Jean Giono Repli sur le dedans de soi. Ni distractions, ni sollicitations. Fermer téléphone, portes et volets. Éjecter le dehors. Pas vraiment un bureau, une niche dans la bibliothèque. Au milieu du sombre, une petite source de lumière et l’ordinateur, clavier filaire, écran 19 pouces. Sur l’ordi et dans un nuage, Continuer la lecturetransversales #5 | Un espace-temps de l’écrire-lire.