#L1⎜Au port, les mains vides

Le 22 juin à 18h14 précises, il se tient debout sur un quai. C’est sa seule certitude, avec celle d’avoir l’impression d’être en vie. Figé, statufié, immobile. Sous ses pieds, les pavés sont encore humides et, chauffés par le soleil, rendent l’air lourd. La chaude odeur d’iode et de graisse emplit l’atmosphère. Comme dans tous les ports du monde. Tout Continuer la lecture#L1⎜Au port, les mains vides

44 notes de l’auteur éparpillé

Situé à la sortie de Fribourg en direction de Bourguillon, l’arrêt Pont-Zaehringen est généralement pris d’assaut – sauf ce soir-là – par de nombreux alémaniques qui rentrent chez eux, ce dont nous leur en sommes gré. La gêne que leur dialecte provoque chez l’auteur ainsi que son peu d’enthousiasme pour les voyages en bus l’ont empêché d’enquêter de manière plus Continuer la lecture44 notes de l’auteur éparpillé

Il Brel corps

Né un dimanche, né en avance, né l’aîné. Puis je a attendu, s’est laissé faire. La fabrique de carton. Il pleut, pas sa faute, jeunesse catholique. Agenouillé pour rien, s’ennuie en silence. Puis de grisaille en silence, le corps s’éveille. J’ai eu la belle vie, j’ai parlé, dit-il. Dans le cocon, l’enfant-roi. Mais DEHORS je a cessé de parler DEHORS Continuer la lectureIl Brel corps

(presque) Sans chanson

Il n’est pas sûr d’avoir jamais appris à ne pas se salir. Il n’est pas complètement sûr – jamais, de rien Il écoute de la musique. En même temps qu’il écrit (est-ce qu’on appelle ça « écrire » ?). C’est plutôt la nuit qu’il écrit. C’est pour n’être plus seul, probablement. Il dévie ? Il dévie. Il ne l’est pas. Seul, il Continuer la lecture(presque) Sans chanson

Introspection sous Brel

Né un dimanche, né en avance, né l’aîné. Puis j’ai attendu, me suis laissé faire. J’ai eu la belle vie, j’ai parlé. Dans le cocon, étais le roi. Dehors, ai cessé de parler, ai tremblé, le monde avançait trop vite pour moi. J’étais l’un ici là j’étais l’autre. Ai parlé ici me suis tu là. J’ai croqué le silence. Ai-je Continuer la lectureIntrospection sous Brel

TOUJOURS

il y avait cette chanson qui commençait TOUJOURS il s’agissait d’une chanson tirée d’une poésie comment dit-on, importée ? mise en musique ? des paroles ou seulement une chanson Léo Ferré évidemment qui faisait « pour tout bagage on a sa gueule/quand elle est bath ça va tout seul/ quand elle est moche on s’habitue/ on s’dit qu’on n’est pas mal Continuer la lectureTOUJOURS