#anthologie #40 l L’hypothèse Baldwin

« Grand Almira » fut mon premier titre. J’avais découvert cet hôtel par hasard et m’y étais attaché lorsque je me suis retrouvé sans papiers et sans argent. Il était devenu mon refuge, mon chez-moi. L’histoire commence avec un événement banal, un vol de portefeuille qui aurait pu se produire aussi bien à Paris qu’en Guadeloupe. Ce vol m’a conduit à passer Continuer la lecture#anthologie #40 l L’hypothèse Baldwin

#anthologie #36 l Seuil

Avec quoi sont fabriqués les romans ? Une intrigue? Des paysages? Des décors? Des personnages? Des émotions? Un agencement des mots pour que le lecteur s’identifie aux personnages et ressente les émotions qu’ils ressentent ? Pour qu’il croie au mensonge vrai que mot après mot un auteur aura bâti? Même en partant d’un fait biographique à partir du moment où Continuer la lecture#anthologie #36 l Seuil

#anthologies #32 l Oublier Istanbul

Le mouvement des corps quand l’agent donne le signal de se diriger vers la passerelle du vapur à Eminonu. Le mouvement des corps dans les rames de métro, dans les bus, dans les taxi où il faut être au moins 8. Le mouvement de mon corps quand je prends le taxi seule. Mon corps dans la ville, dans la chaleur, Continuer la lecture#anthologies #32 l Oublier Istanbul

#anthologie #29 l L’invention de l’Orient

Il fallait bien que je dorme. Il fallait bien le déranger pour qu’il arrête le bruit de l’eau au-dessus de ma tête. Il fallait bien qu’il me change de chambre puisque l’eau coulait, coulait, coulait sans discontinuer. …et toujours une chose après l’autre la force de faire face. La force toujours, quitte à se terrer entre les quatre murs d’une Continuer la lecture#anthologie #29 l L’invention de l’Orient

#anthologie #27 | Incipit

Une femme vit un voyage comme elle écrit ses livres à tâtons, sans expérience, sans aucune conscience de ce qu’elle fait, se laissant guider par on ne sait quelle voix qui lui dicte des mots qu’elle écrit obéissante comme elle ferait un pas puis un autre et encore un autre sur une route inconnue, attentive à poser sur la page Continuer la lecture#anthologie #27 | Incipit

#anthologie #17 | The welcome table

Je ne sais plus comment j’ai appris que Baldwin avait passé une dizaine d’années à Istanbul où il avait trouvé après la France un refuge. Le court métrage de Sedat Pakay « from another place » est introuvable. J’ai pu visionner un extrait de 2 minutes 38 où l’on voit le corps petit, maigre et noir de Baldwin dans un grand lit. Continuer la lecture#anthologie #17 | The welcome table

#anthologie #13 | Le désir de roman

Je suis revenue d’Istanbul et je n’ai toujours pas atterri. Un atterrissage réussi aurait été de retrouver les lieux familiers et de m’y sentir accueillie, conforme, semblable à avant. Je ne suis plus comme avant. Impossible de me sentir comme avant. Quelque chose a changé. J’ai changé. J’ignore ce qui a changé en moi. Je suis déjà partie pourtant et Continuer la lecture#anthologie #13 | Le désir de roman

#anthologie #12 l Berlin, La Havane, Istanbul

Ce sont les mêmes aéroports. Ne serait-ce la langue qui change on pourrait croire que le voyage est immobile et aucun déplacement nécessaire puisqu’on retrouve les mêmes tapis roulants, les mêmes caméras, le même contrôle pour l’embarquement, les mêmes duty free, les mêmes baies vitrées quelque soit la ville. J’ignorais qu’une rivière coupait Berlin en deux. J’ignorais que j’aurais été Continuer la lecture#anthologie #12 l Berlin, La Havane, Istanbul

#anthologie #08 l Les montagnes d’Anatolie

Je porte une chambre en moi. La 303 du Grand Almira Hôtel. Un large escalier en colimaçon y mène. Je monte à pas feutrés sur des tapis d’orient rouge qu’une des employés nettoie pliée en deux chaque matin avec un balai en paille de riz sans manche. La porte de bois sombre est haute. La poignée en laiton résiste et Continuer la lecture#anthologie #08 l Les montagnes d’Anatolie

#anthologie #06 l Solitude

Ma chambre est au 3e étage. Un grand lit face à un bureau au-dessus duquel trône un large écran de télé que je n’ai jamais allumé. La climatisation est réglée à 17 quand je la mets en marche. Le lit deux places mange tout l’espace devant le bureau. Je passe peu de temps devant la fenêtre. Je somnole allongée sur Continuer la lecture#anthologie #06 l Solitude