#40jours #09 | Sac à main, Trilby et tags

Elle est dans le tram, elle aperçoit un couple, du moins pour elle ç’en est un. Ils s’apprêtent à descendre et se dirigent vers les portes. L’homme a le sac à main de sa copine au bras. Elle se dit qu’aujourd’hui les mecs s’en foutent de ça, de porter le sac de leur copine ou de leur femme, ils ne Continuer la lecture#40jours #09 | Sac à main, Trilby et tags

#40jours #08 | Ligne du tram 92

La ligne 92 traverse la Région de Bruxelles-Capitale, ou plus simplement Bruxelles, du Sud au Nord. Je ne dis pas Nord au Sud, car il se fait que j’habite le Sud (à la périphérie) et donc je la parcours d’abord du Sud vers le Nord. Le premier arrêt dont je parle est l’arrêt Louise, en direction du centre-ville; le second Continuer la lecture#40jours #08 | Ligne du tram 92

#40jours #01 | Sam’s café

Parmi les voyageurs, qui ne connaît le zèbre de la gare du Midi ? L’aphorisme bien connu « L’habit ne fait pas le moine » prend ici tout son sens. En effet, parler de zèbre est méconnaître l’équidé qui accueille ou dit au revoir aux voyageurs (mais pas que des voyageurs, aussi des amis de Tiers Livre). Il s’agit en réalité d’un cheval Continuer la lecture#40jours #01 | Sam’s café

#40 jours #prologue | lieux cachés

Murs restaurés et voûtes médiévales, rue pavée, vestiges d’un ancien palais, médiéval lui aussi, briques rosâtres, pierre de taille, par endroits poutres de béton énormes et hourdis en guise de plafond, un lieu historique remarquable en plein centre-ville, avec ceci d’extraordinaire qu’il est totalement dissimulé à la vue : de fait, il s’agit des vestiges, situés sous la Place Royale, du Continuer la lecture#40 jours #prologue | lieux cachés

vers un écrire/film #03 | demi-jour d’hier

Un éternuement ouvre le bal.  Les mouchoirs blancs jetables on dirait des oiseaux de papier ou des lettres froissées sans L. 4H25 au temps de l’écran; celui du four s’attarde à 23; au mur les aiguilles hésitent encore.  La fenêtre bleue est éteinte, côté jardin c’est au plus noir. À cour le lampadaire municipal fait la rue. Halo d’angle. La Continuer la lecturevers un écrire/film #03 | demi-jour d’hier

vers un écrire/film #2 | Roman de gare

| noir et blanc | quai d’une gare routière | homme assis sur un banc | capuche du sweat shirt rabattue sur la tête | sac de matelot à ses pieds | autres voyageurs debout autour de lui | patientent | carcasse d’un bus métallisé les efface | le logo de la compagnie s’immobilise | l’homme de dos | il Continuer la lecturevers un écrire/film #2 | Roman de gare

vers un écrire/film #1 | attendre encore

Route. Voitures. Dans le même sens. De plus en plus. Camions aussi. Ombres au volant. Succion des pneus. Dépressions d’air. Odeurs diesel. Surrégime moteur. Grincements des amortisseurs. Claquements des bâches. Froid. Fin de nuit sans nuages. Buée. Visages sans paroles. Flashs des phares. Fossé avec champ. Masses en mouvement. Sillons perpendiculaires. Bout de terre. Bout de nuit. Bras au ciel. Continuer la lecturevers un écrire/film #1 | attendre encore

#L13 | Trois presque rendez-vous avec #L1

https://www.tierslivre.net/ateliers/presque-un-rendez-vous 1/ Cette ville n’est pas une inconnue. L’arrivée sur ce quai au bout duquel personne n’attend, un long désir la précède. Le piétinement des voyageurs qui se suivent l’un l’autre, le roulement de leurs bagages, ralentissent l’élan sous la haute verrière où se perd l’écho des annonces, et l’oreille, ignorante d’une langue jamais entendue jusque là, est d’autant plus Continuer la lecture#L13 | Trois presque rendez-vous avec #L1

#P6 Effleurer à rebrousse-poil

La lame du cutter sur la ligne noire au crayon guidée par la règle en plastique blanc. L’épaisseur du papier aquarelle qui résiste oblige le cutter à refaire le même trajet, de gauche à droite. Il faut mettre le corps debout pour peser sur la lame, mais c’est insuffisant. Il faut qu’elle morde plus profond jusqu’à la plaque métallique. Une Continuer la lecture#P6 Effleurer à rebrousse-poil

#L3 / voix sur voies

Celle qui partCette fois-ci, le voyage n’est pas imaginaire. Le train part, et je suis dedans. Celle qui resteEst-ce que l’odeur des quais de gare change avec le temps ? Une odeur grise de gomme brûlée et de poussière rance, où flottaient dans mon enfance les relents du fioul des michelines. Je regarde le train. La voix…éloignez-vous de la bordure du Continuer la lecture#L3 / voix sur voies