#anthologie #40 | un livre, cent pages

Le genre de l’auteur fluctue comme son âge L’auteur qui écrit le matin dit que ses idées qui sont plutôt des histoires , lui arrivent en écrivant, celui de la nuit le dit aussiL’auteur du matin doit se méfier de son imagination celui de la nuit aussi Si l’auteur n’attend pas l’inspiration il entend des phrases ; elles lui arrivent brusquement Continuer la lecture#anthologie #40 | un livre, cent pages

#anthologie # 40 | retour sur…

Il y a plusieurs textes ici, pour lesquels bien certainement les auteur.e.s diffèrent. Une fiction réunionnaise • Un journaliste publie un roman dont l’écriture lui a été inspirée par un double drame : le scandale, de 1962 à 1984, de la déportation d’enfants réunionnais en métropole et un fait divers – la fuite une nuit d’un automobiliste qui vient d’écraser Continuer la lecture#anthologie # 40 | retour sur…

#anthologie #38 | juste avant l’accident

Ma mère venait d’accoucher de ma dernière petite sœur, c’était le dixième enfant… Avec ma jumelle on était heureux de ce nouveau bébé, mais après nous, il y avait encore Marie-Rose, Jean-Pierre et Gérard. Ce bébé on se battait pour savoir comment l’appeler avec les quatre aînés, on a hésité entre plusieurs prénoms je crois qu’il y avait Nicole, Guylène, Continuer la lecture#anthologie #38 | juste avant l’accident

#anthologie #37 | ce qu’elle vit avec moi

JE VIS une femme avancer en s’appuyant sur son bâton de marche, une brume de chaleur enveloppait ses gestes. Le bitume fumait un peu, la pente s’accentuait, je me demandais si elle allait pouvoir continuer comme ça longtemps. Elle allait jusqu’à la ville, ce qu’elle me raconta quand je la dépassai en voiture. Elle ne voulut pas monter, elle dit Continuer la lecture#anthologie #37 | ce qu’elle vit avec moi

#anthologie #36 | au ralenti

Dans l’après-midi finissante, il marche, à travers les prés fauchés, épaules basses, cheveux détachés, d’abord attentif aux insectes – carabes dorés, sauterelles, criquets – comme s’il fallait fixer son attention sur quelque chose pour rester dans la réalité, son pas s’allonge, un souvenir l’assaille, sa jambe gauche fléchit légèrement, on pourrait croire qu’il va tomber, sa silhouette se désarticule dans Continuer la lecture#anthologie #36 | au ralenti

#anthologie #35 | Chez lui

Atterrissage à Saint-Denis. Il débarque dans l’aéroport surpeuplé. Il a les traits tirés de celui qui n’a pas fermé l’œil durant les onze heures de vol.La voiture louée l’attend sur le parking. Il démarre. Embouteillages typiques de la capitale.  Le vol 467 d’Air France en provenance de Paris l’aurait déposé à 12 h 30 sur la terre réunionnaise. Sur l’esplanade Continuer la lecture#anthologie #35 | Chez lui

#anthologie #33 | Fuir

Je ne me suis pas référée à un paragraphe en particulier mais à 3 fragments assez distants toutefois (et pas tous écrits durant cet atelier…) avec en arrière-plan ce qui est l’objet d’une fiction en cours : un homme est accusé d’avoir pris la fuite après avoir écrasé un homme endormi sur une route de campagne. Route grise serpent dans Continuer la lecture#anthologie #33 | Fuir

#anthologie #29 | Rien n’est moins sûr

Hanoï. Dans un décor de bambous serrés, assis à un bureau, il écrit. On pourrait imaginer que chaque moment de liberté était dédié à l’écriture. Personne et encore moins cet homme à ce moment-là de son existence ne peut imaginer que ce sera l’image que l’on gardera de lui, la plus prégnante, un stylo à la main, devant un bloc Continuer la lecture#anthologie #29 | Rien n’est moins sûr

#anthologie #27 | Jusqu’où s’en va l’imaginaire

Un homme vient à bout du secret de sa fuite, comme on reçoit en plein front une pierre balancée par mégarde. Il est assommé sur le coup. Ce qu’il n’avait osé entrevoir apparaît découpé sur les années, sa mémoire revisite les situations, les incompréhensions, les silences, et aujourd’hui, le corps de son frère lui arrache ce qu’il savait déjà qu’il Continuer la lecture#anthologie #27 | Jusqu’où s’en va l’imaginaire

#anthologie # 24 | dans la grange

il avait fini par s’assoupir à même le foin | sur le dos | dans la grange où il l’avait attendue longtemps en vain | regardant s’enfuir le jour | les yeux dans la charpente | les bruits de la nuit murmurant à travers les planches disjointes | la lueur de la lune estompant les aspérités des murs grossièrement crépis Continuer la lecture#anthologie # 24 | dans la grange