#anthologie #14 | mais non 

« Mais non. » Je ne l’avais plus revue depuis l’école primaire… J’étais amoureux d’elle, tu sais de cet amour d’enfant qui est sans concession et que rien ne peut écorner… Et là, j’arrive en haut de l’Empire State, la porte de l’ascenseur s’ouvre et qui je vois en face de moi ? « Mais non ? » Je les ai cherchées toute la matinée, j’ai Continuer la lecture#anthologie #14 | mais non 

#anthologie #09 | la femme en mille morceaux

C’est un soir du mois de juin que j’ai décidé de prendre le chemin opposé, le chemin opposé de la maison, ce soir-là et, à partir de ce soir-là, les autres soirs, j’ai décidé de ne pas rentrer chez moi, sans l’avoir même prémédité à un quelconque moment avant ce soir de juin, juste là, ce soir de juin donc, Continuer la lecture#anthologie #09 | la femme en mille morceaux

#anthologie #05 | la femme aux mots empêchés

…les mots roulent dans ma tête roulent de ma tête à ma bouche mais le soleil cuit le soleil me cuit et le corps bout et les mots et mes lèvres et mes bras et mes jambes trébuchent sur le pavé à force de chercher l’ombre et un visage, c’est la faute au soleil, c’est lui qui fait trébucher mon Continuer la lecture#anthologie #05 | la femme aux mots empêchés

#nouvelles #boucle 2 | le chantier en malaises

#2.1 #2.2 #2.3 Troisième malaise Famille éloignéeLes Chousky, un vieux couple de Russes exilés, vivaient à trois, avec leur fils mutique au même rez-de-chaussée que nous, dans un studio identique au notre. Le père et le fils étaient peintres en bâtiment; ils ne parlaient jamais, disaient à peine bonjour. Seule Madame Chousky aux cheveux blancs était affable. Elle était toujours Continuer la lecture#nouvelles #boucle 2 | le chantier en malaises

#gestes&usages #02 | laver comme marcher

Quand il s’agit de laver, laver le sol, tout dépend de sa propre taille. L’outil est produit en série, calibré pour s’adapter à la moyenne. Les plus grandes se cassent en deux, penchent le torse, légèrement, en l’inclinant depuis les hanches, comme si une vis serrait les deux fémurs ensemble mais pas trop pour qu’ils puissent pivoter. Les plus petites Continuer la lecture#gestes&usages #02 | laver comme marcher

#carnets individuels | Piero Cohen Hadria

13/11/2022toi qui entres ici sois le/la bienvenu.e (mais garde patience s’il le faut)14/02/2023trois mois de billets cessent ici – la suite est ici située (comme on dit aujourd’hui) 40 (treize zéro 2)je suis allé voir un petit peu Galle, 22 rue de l’Hôpital (province du Sud, Ceylan d’alors, Sri-Lanka ces temps-ci) et plus spécialement lui, là, à gauche (cette fatigue Continuer la lecture#carnets individuels | Piero Cohen Hadria

#40 jours #27 | jusqu’où

A quel moment sais-tu ? Une certitude ou un doute ? Que font les mains à ce moment là ? Dans tout le corps vraiment ? Et dans les yeux ? Faut-il se regarder ? Craindre de se voir ? Jusqu’où es-tu allée ? Quand tu as renoncé à ton fiancé ? Au parfum des fleurs de jasmins ? Ton Continuer la lecture#40 jours #27 | jusqu’où

dialogue#5 Carver II Avec des pompons

C’était vers trois heures de l’après midi; j’allais pour acheter du pain. Les gosses étaient dans l’appartement. C’était mon jour de garde, et rien, même pas un sucre. La femme se trouva devant moi avec cette valise qui n’avait ni roulettes ni poignée et semblait un cheval rétif qu’elle tentait d’attirer à l’aide d’une ficelle. Ce n’était vraiment pas le Continuer la lecturedialogue#5 Carver II Avec des pompons

vers un écrire/film #02 | intérieur/nuit

Intérieur nuit | gros plan | une cigale sur un oreiller blanc | au premier plan un corps allongé | flou | tâche de cheveux châtains | coupés courts | air chaud gonflé du bruit strident | nuit d’été | contre-champ | plan rapproché d’une femme | elle dort | couchée sur le côté | yeux fermés | la cigale Continuer la lecturevers un écrire/film #02 | intérieur/nuit

autobiographies#14 | (2) en… suite

le premier  jour de l’enfant l’odeur de son sommeil à la commissure du cou et de l’épaule le premier matin de la nuit des amants L’AURORE de Murnau, l’aurore de Murnau l’aube de Rimbaud le cercueil qu’on redresse à la verticale pour passer entre les portes étroites et on ne sait pas bien où est la tête dans la boite Continuer la lectureautobiographies#14 | (2) en… suite