vers un écrire/film #01 | le milieu de la nuit

C’est l’été, le milieu de la nuit. Pays de campagne à découvert. Lune basse à l’horizon de la plaine. Au carrefour de deux petites routes il y a des champs, au milieu une ferme. Tout est calme, silencieux, de ces silences d’avant tempête. L’air fixe, chaud, s’anime parfois d’un bruissement flou. C’est un été de canicule. La chaleur s’insinue partout. Continuer la lecturevers un écrire/film #01 | le milieu de la nuit

L#1. L’Albenc. Un premier septembre.

Elle a roulé longtemps et vient juste de se garer. C’est un parking improvisé dans un grand pré, il faut marcher un peu. Les gens commencent à arriver, pas mal de couples avec des enfants petits. Tranquilles, ils sont. Des jeunes aussi. Le soleil est chaud, les tee-shirts shorts et casquettes partout, des retraités beaucoup, en sandales en chaussures de Continuer la lectureL#1. L’Albenc. Un premier septembre.

La fête à la myrtille

Une montagne au bout du monde. Une montagne couverte de landes, de forêts, de sources et de rochers. Dans ce désert, quelques maisons en granit, un hameau de 40 habitants perdu au milieu de ce paysage. C’est l’été, le soleil chauffe, pèse, plombe les champs alentours. Des reflets argentés, nouveaux, étranges, des toits de voitures, rassemblés, alignés, parqués dans un Continuer la lectureLa fête à la myrtille

15 août

Au début on ne pouvait pas dire qu’il y avait foule, sur la plage le matin viennent seulement quelques parents prudents qui ne veulent pas exposer à la brûlure du soleil la chair pâle de leurs tendres rejetons. D’abord un couple de trentenaires avec deux garçonnets intrépides emmaillotés de tee-shirts bariolés aux manches longues, shorts moulants de cyclistes qui soulignent Continuer la lecture15 août

#12 l’œil intérieur

Assis là, presque en cercle, dans la chaleur de l’été, sous la fraîcheur verte du tilleul. Certains sur les chaises longues dépareillées ; d’autres, les plus jeunes, allongés sur des plaids. Les voitures sont garées à côté. On en voit certains s’apostropher avec le sourire. Ils parlent sans doute léger, se taquinent. D’autres, presque à tourner le dos, s’adressent à leur Continuer la lecture#12 l’œil intérieur

Le vent d’été

      J’ai six ans. Je ne connais pas bien ma grand-mère, je ne l’ai pas vue souvent. Elle nous a invités dans la maison de sa sœur aînée où elle habite depuis la mort de mon grand-père. Par la fenêtre ouverte, pendant le repas, j’écoute le doux frémissement des frondaisons associé pour toujours aux sensations inoubliables de ce jour-là. L’après-midi, Continuer la lectureLe vent d’été