Chaque année la rentrée me surprend par son intensité. Je le sais, je la vois arriver, je me dis j’ai encore 15 jours, j’ai encore 8 jours. Et puis c’est là, rendez-vous, réunions, obligations, submersion.
Avant que je vous parle de la rentrée, revenons un peu sur cet état d’apesanteur qui est le propre des vacances. De début juin à début septembre, trois mois, un quart d’année où l’on a l’impression que l’on pourra tout faire. Juin, ça se bouscule encore, mais de façon tellement ludique. Juin, on jongle entre manifestations de fin d’année, invitations d’avant les vacances, choses à finir ; juin précipité et pourtant léger sans angoisse ni stress. Des excuses on s’en trouve plein avec cet air de vacances qui flotte déjà, les absences de certains, les « on le fera à la rentrée », les « tant pis cette année, je n’irai pas ». En juillet, le temps devient paresseux, c’est comme du temps gagné, du temps sans contrainte. Juillet, c’est fait pour musarder, imaginer, projeter ce qu’on fera plus tard. Août, surtout la fin, est moins léger. Justement on part en août ! Découvrir le nouveau, vivre autrement, ailleurs. Vers le 15 ça sent le roussi. Il fait tellement beau qu’on se dit que ce n’est pas possible, pas encore fini. À partir du 15 août, on profite avec exagération, sans limites, déraisonnablement. Septembre sonne le glas. La tête encore embrumée de l’été, il faut reprendre le poids des jours qui ont si terriblement raccourci. On est sonné. On reçoit tout en pleine face avec le sentiment qu’on ne fera pas face. Inscriptions, demandes de renseignements, rendez-vous, recherches de documents, justificatifs, récépissés, mise à jour. Les routines endormies peinent à revenir. Il y a de l’urgence dans l’air le 1er septembre. Je revois Martha au pique-nique de rentrée. Elle a beaucoup de nouvelles idées et toujours ses talons trop hauts qui ne lui rendent pas la marche facile. Je suis déjà fatiguée. Les bénévoles de la bibliothèque sont toutes là. L’ancienne inspectrice des impôts a fait la meilleure salade : crevettes-laitue ; elle fait macérer les crevettes dans le rhum blanc (pas beaucoup) et autre chose que j’ai oublié, la sauce était largement à base de mayonnaise et il n’y a pas à dire la mayonnaise c’est bon. On ne rajeunit pas, toutes ensemble : un AVC pendant l’été (elle va tout à fait bien) et une carotide à déboucher. Moi, j’étais surtout inquiète à propos du contrôleur des impôts qui m’avait fixé un rendez-vous le lundi de la rentrée, je n’ai pas osé demander des conseils. Plus tétanisée qu’avant un rendez-vous médical. Plus tard, je me fais prendre la tête par la dame qui s’estime détentrice de l’histoire de Lissieu qui m’accuse de voler les archives et de monnayer mes recherches. Le localier du journal me propose de faire un article sur mes chroniques lissiloises. L’un pourrait annuler l’autre ; au contraire, ça s’ajoute. Déjà fatiguée d’interactions qui se cumulent sans s’équilibrer.
Mais cessons de parler de la rentrée et revenons un peu sur cet été 2023, plus chaud que tous les étés. Accablant par la chaleur, terrifiant par les feux, la fonte des glaciers et les éboulements en montagne qu’on regarde aux informations en se réjouissant de ne pas être dessous. Les voitures électriques qu’on ne peut pas se payer, les piles qu’on ne sait pas recycler, les ZFE, le ZAN, l’abaya, les EPR et moi et moi et moi. L’Ukraine, la Chine, Prigogine, la Russie. Il n’était pas si léger cet été-là. C’est un drôle de méli-mélo dans ma tête. Un bébé qui vient de naître, un autre qui reprend le chemin de l’école et la rencontre de l’arrière-petite-fille des amis allemands de mes parents que je vois de temps en temps depuis 60 ans. De la joie ? De l’espoir ? De l’inconscience ? Fais de ton mieux me suis-je dit, c’est la rentrée.
J’ai demandé à Google Bard de me parler de la rentrée, il m’a répondu ceci.
La rentrée scolaire est un moment important dans la vie des élèves et de leurs parents. Elle marque le début d’une nouvelle année d’apprentissage et de découvertes.En France, la rentrée scolaire a lieu le lundi 4 septembre 2023 pour tous les élèves du primaire et du secondaire. Les enseignants préparent leur rentrée la veille, le vendredi 1er septembre.La rentrée est souvent synonyme d’excitation, mais aussi de stress. Les élèves sont impatients de retrouver leurs amis et de découvrir leurs nouveaux professeurs. Les parents sont heureux de voir leurs enfants reprendre une activité normale, mais ils sont aussi inquiets pour leur réussite scolaire.
La rentrée est aussi une période de changements pour les élèves. Ils vont apprendre de nouvelles choses, rencontrer de nouveaux camarades de classe et se confronter à de nouveaux défis. C’est une période d’adaptation qui peut être difficile pour certains.
Pour bien préparer la rentrée, il est important de s’organiser. Les parents doivent s’assurer que leurs enfants ont tout le matériel nécessaire, comme des cahiers, des stylos, des livres et des fournitures scolaires. Ils doivent également s’assurer que leurs enfants sont prêts à reprendre le rythme scolaire.
Les élèves, quant à eux, doivent se reposer avant la rentrée pour être en forme. Ils doivent également se rappeler qu’ils ne sont pas seuls et qu’ils peuvent compter sur leurs parents, leurs professeurs et leurs amis.
La rentrée est une période de transition qui peut être difficile, mais elle est aussi une période d’opportunités. C’est un moment pour apprendre, grandir et se préparer à l’avenir.
Je crois que pour le moment, je fais mieux que Google bard.