#40jours #27 | ça te gêne que j’aime la mer ?

Dis-moi tu n’aimes pas la mer ? Et ta mère ? Tu ne préfères pas ton père ? Il est comment ? Encore jeune, même vieux ? Ou vieux, encore jeune ? Tu le trouves comment ? Tu le vois encore souvent ? Il vit encore avec ta mère ? Il habite à la mer ? À la ville ? Dans quelle ville ? Nice? Le Havre ? Marseille ? Tu trouves que Marseille Continuer la lecture#40jours #27 | ça te gêne que j’aime la mer ?

#40 jours #23 | tout droit vers l’Amérique

L’enfant a un rêve, un autre rêve que celui de l’Amérique, il a le rêve de marcher tout droit, de partir – dans tous les rêves qu’il a, l’enfant, il y a partir – et d’aller le plus loin possible, comme ça, en marchant tout droit, il rêve, l’enfant d’aller en Amérique en marchant tout droit. Il a tiré un Continuer la lecture#40 jours #23 | tout droit vers l’Amérique

#40 jours #11 | l’enfant perdu

L’enfant dans le corridor, l’enfant dans la cave, l’enfant dans la grange, l’homme ne sait pas, ne sait plus, mais il y avait un enfant, il y avait ce dessin de cheval, où est-il passé, ce dessin de cheval, un cheval blanc, celui de cet endroit qu’on appelait l’écurie au cheval, mais le cheval est mort, dit-on, le cheval est Continuer la lecture#40 jours #11 | l’enfant perdu

#40 jours #07 | descendre à la cave

Pour la glace, pour la confiture, il faut descendre à la cave, pour la glace à la cave de devant, pour la confiture à la cave de derrière, ou le contraire, pour la glace à la cave de derrière, pour la confiture à la cave de devant, l’enfant ne sait plus, il n’a jamais su, il descend des escaliers, il Continuer la lecture#40 jours #07 | descendre à la cave

#40 jours #06 | L’enfant et les cartes

Scène d’école : les enfants alignés, les yeux fermés, la tête en arrière, l’index tendu et le maître qui dit Lac des Quatre-Cantons, les enfants redressent la tête, n’ouvrent surtout pas les yeux, posent l’index sur la carte dépliée sur le pupitre. L’enfant a ouvert les yeux, son doigt est sur Lucerne. Il est fier, l’enfant. Il se récite dans sa Continuer la lecture#40 jours #06 | L’enfant et les cartes

#40jours #01 | Grange-Amérique

L’enfant dans la grange tourne les pages du livre, c’est un enfant assis par terre dans la poussière sur le plancher qui craque sous les toiles d’araignées, c’est un cagibis caché dans un recoin de la ferme, au calme, loin des vaches agitées dans l’écurie au-dessous, un cagibis silencieux où l’on n’entend que les bêlements des moutons du pré de Continuer la lecture#40jours #01 | Grange-Amérique

vers un écrire/film #03 | heureux mercredi.

Pièce encore noire. Une lampe brille sur la tabe, un bol marron une serviette à carreaux rouge et blanc. Par la fenêtre trois quatre appartements allumés léger éclaircissement à l’est. La bouilloire chuinte.Un matin très doux est arrivé imperceptiblement comme une sortie de rêve encore en mouvement. L’air est retenu en suspens tout remue doucement n’a pas trouvé sa couleur Continuer la lecturevers un écrire/film #03 | heureux mercredi.

autobiographies #09 | De la rue du faubourg Poissonnière à la rue d’Alésia

Elle et son frère habitaient rue du faubourg poissonnière au sixième étage; un grand appartement mansardé qui donnait sur le métro aérien. L’immeuble cernait une cour rectangulaire; trois entrées à trois escaliers. L’entrée principale pourvue d’un ascenseur se trouvait, après qu’on eut franchi la large entrée dallée, sur la gauche de la loge de la gardienne — concierge; disait-on ces Continuer la lectureautobiographies #09 | De la rue du faubourg Poissonnière à la rue d’Alésia

autobiographies #06 | Roma Termini

… c’est à quai : suite d’aquariums en lueurs jaunes, numéros de voiture rouges ( ou blancs? ), marchepieds hauts — Rome terminus? c’est là, oui… l’appel dans la nuit d’il y a cinq jours (— Damien? — Si, é morto), qui ouvre la nuit: Paris/Rome/Roma/Parigi… c’est monter sans bagage, juste un sac de nylon (brosse à dent, à cheveux, un Continuer la lectureautobiographies #06 | Roma Termini

autobiographies #03 | ce catalpa

On aurait dit qu’Il attendait là en plein soleil dans la cour. Ils disent une cour, mais une cour c’est un carré froid de ciment, à l’ombre toujours, triste, entre quatre immeubles. Là, c’était plus exactement un corps de ferme : autour de la maison à gauche le chemin bordé d’une haie puis en face un érable et un tilleul Continuer la lectureautobiographies #03 | ce catalpa