#gestes&usages #02 | La barre fixe.

De l’âge de 12 ans à 15 ans, il est pensionnaire dans le privé. L’institution Saint-Stanislas, à Osny, près de Pontoise. Une sorte de château avec un grand parc et un petit bief, la Viosne. Au milieu du parc un bassin circulaire rempli d’eau et, juste à côté des installations sportives de plein air. Il regarde les grands évoluer à la Continuer la lecture#gestes&usages #02 | La barre fixe.

#Gestes&Usages #01 | Rivages

A cause de la couleur des oignons roussis, de l’huile rouge des poissons nasses frits, du nacré des conques de lambis, de l’eau sombre au bord du quai, du fond noir de la piscine d’eau de source et des lapias qui faisaient l’attraction du Vieux-Bourg, je vois mon enfance comme une mer à traverser.  Mais il y avait des rivages. Continuer la lecture#Gestes&Usages #01 | Rivages

#enfances #08 | leurs présences

Souvent le soir, la présence du père à l’intérieur la maison modifie l’atmosphère. Installé dans la cuisine il mange, bruyamment souvent, il faut le servir et il laisse des miettes par terre quand il tranche le pain sur sa cuisse. La lumière est haute au plafond, se balance, fait des ombres. Souvent après le repas, il tresse l’osier pour fabriquer Continuer la lecture#enfances #08 | leurs présences

enfances #06 | voix & corps

Je tourne et vire sur la question de la voix, je cherche à savoir d’où elle surgit, par quel processus elle se redessine en mémoire. Est-elle reliée à la nature des mots prononcés, aux replis de l’histoire en train de se raconter, ou bien reste-t-elle indissociable du corps qui parle ? * Ma mère est toujours de ce monde bien que Continuer la lectureenfances #06 | voix & corps

#enfances #05 | marines

la mer forte | la vague me saute au ventre, m’emporte | dans l’écume je crie de plaisir, voudrais m’y noyer la mer | le rugissement de la mer, il reste en tête même la nuit la mer monte et descend | dans les petites mares les algues étalées comme en attente | filant d’une cachette à l’autre, de minuscules crabes Continuer la lecture#enfances #05 | marines

#enfances #03 | s’enfoncer dans l’arbre

Perdue. Sensation familière puisque connue depuis l’enfance, ça vient de loin, ça vient du cœur de l’été quand déjà le soir mange un peu de lumière au jour. Perdue, pourtant je ne m’en rends pas compte — même si j’ai la vague intuition qu’on va s’inquiéter pour moi —, peu à peu glissant pénétrant m’enfonçant dans le feuillage, rentrant presque dans l’arbre, Continuer la lecture#enfances #03 | s’enfoncer dans l’arbre