40 jours – #11 | c’est dimanche

Les premières lectures de très petite fille, à cinq ans, Pinocchio, dans une version très édulcorée mais qui faisait son effet sur moi, le nez qui ne cessait de s’allonger au fur et à mesure des mensonges et la frousse que cela m’arrive si jamais… Jules Verne alimentait mon imaginaire et mes envies de découvrir le monde, et pour son Continuer la lecture40 jours – #11 | c’est dimanche

voyages #01 | exils

Elle ne trouve pas le sommeil, elle a beau tenter de caler sa respiration sur celle de Louis elle entend son propre cœur qui bat, elle sent bien qu’il bat trop fort, tout va trop vite, le dos rompu d’avoir rangé vidé transporté empaqueté noué — elle se demande s’ils ne sont pas en train de commettre une terrible erreur, Continuer la lecturevoyages #01 | exils

#photofictions #09 | Les rois du monde

– Je suis le rooaaaââ du monnnnde !– Gaffe, tu vas te casser la gueule.Lol s’est hissé sur la pigouille plantée de façon instable dans les fonds mouvants du marais. A cet endroit, au moindre écart de la plate et il se retrouve à la flotte. Ce ne serait pas la première fois. Ni la dernière. Lol, c’est pas le dernier Continuer la lecture#photofictions #09 | Les rois du monde

#photofiction #09 | Départ

Photo appui : c’est l’automne, grosse voiture américaine devant pavillon de banlieue à Sarcelles, par Nelly Monnier et Éric Tabuchi https://www.archive-arn.fr/liste Depuis le bus pour le collège et le lycée, combien de fois, on l’a vue ta belle américaine ? Elle devant, l’ancienne entreprise de BTP devenue planque pour gangster en cavale dans un vieux film noir. Vraiment pas discrète avec Continuer la lecture#photofiction #09 | Départ

Carnet de Lauretta

#10 Promenons-nous dans les bois, pendant que loup n’y est pas. C’est la liberté de vivre sa vie sans penser à autre chose. Un pas, deux pas, trois pas. Vivre pour vivre. Marcher pour marcher. Attendre pour attendre. Promenons-nous dans les bois, pendant que loup n’y est pas. Quand le loup sera là il faudra courir, se cacher dernière un Continuer la lectureCarnet de Lauretta

#photofictions #09 | Le Domaine des Fossés

Elle n’a pas beaucoup changé, cette façade blanche. L’assemblage de vitres rectangulaires et carrées en guise de baie, une porte bleue d’un côté et de l’autre, quatre marches pour y accéder, le petit escalier à droite qui donne sur le terrain de foot et les tribunes, et surtout l’escalier en béton devant l’entrée, ses deux piliers blancs avancés sur le Continuer la lecture#photofictions #09 | Le Domaine des Fossés

#photofictions #06 | en suspension

Phosphènes en suspension dans un silence de nuit flottant sur
des formes sombres indistinctes comme une pluie de cendres devant l’œil cherchant à délimiter les plis d’un drap bordant l’arrondi d’une épaule et la blancheur obscurcie d’une joue pleine d’enfant englouti dans le sommeil emplissant toute la surface carrée de l’image Continuer la lecture#photofictions #06 | en suspension

#photofictions #01 | les dimanches à l’hôpital

Un couloir désert ; tout au bout de celui-ci, une porte hermétique à double battants. Au dessus de la porte sont affichés des panneaux signalétiques, parcours fléchés, codes couleur. On y déchiffre les mots « admissions » et « Chirurgie ». Derrière les battants ouverts se prolongent une enfilade d’autres couloirs tout aussi désolés mais plus sombres, à l’exception d’une source de lumière jaillissant du Continuer la lecture#photofictions #01 | les dimanches à l’hôpital

#40 jours #39 | Faire des courses

On y va où ? — À la capitale ! Sauveterre, c’était alors ce qu’il y avait de plus loin, c’était ce qu’il y avait de plus grand. On y allait souvent dans la R10 blanche de papi Omer, avec mamie. Mais parfois c’était avec la Gordini de tonton Ben. Une R10 bleue, à quatre phares ronds, jaunes, sur un nez profilé Continuer la lecture#40 jours #39 | Faire des courses