#enfances #01 | Vedettes locales

Pas retenu ni son nom ni son prénom. Au souvenir, sous les néons de la boucherie, juste l’ombre immense de son dos devant nous. Il est même plus grand que mon grand-père. Entre eux, le salut des habitués. Plus tard, il me semble qu’il m’explique que cette ombre géante est un ancien boxeur maintenant manœuvre sur les chantiers. Et je Continuer la lecture#enfances #01 | Vedettes locales

#enfances #01 | trois importants épisodiques

Nous l’appelions Bonne-Maman. Elle était personnage important, mais en retrait, ne régnant plus vraiment que sur sa chambre, la plus belle ou mieux située, s’ouvrant, après la salle à manger et le salon, sur le balcon surplombant le très grand jardin alors nommé Parc de Galant, dans un monde de bois sombre, de colonnettes, de coussins, où flottait une vague Continuer la lecture#enfances #01 | trois importants épisodiques

#enfances #00 | Peur ou furie

Mon père s’éloigne. Il marche d’un pas pressé. Je le suis de loin en loin. Il fait de grands pas décidés. C’est une journée ensoleillée, une légère brise agite les feuilles des platanes. Il marche plus vite que moi. Je ne vois plus mon père. Il a disparu. La foule le masque.Je suis figée devant le passage piéton. Je ne Continuer la lecture#enfances #00 | Peur ou furie

#enfances #01 | les nommer

Il s’adressait à elle en disant Nini, elle lui répondait avec mon petit. C’était mon père, grand et fort comme un père, qu’on appelait mon petit. Elle, c’était une vieille femme acariâtre, on a le droit de le penser, qui avait mis toute la tendresse dont elle était capable, dans ces deux mots, et qui n’avait rien d’autre à offrir Continuer la lecture#enfances #01 | les nommer

#enfances #00 | bamboche

C’est bamboche. Nous les enfants on se poursuit dans la forêt de jambes. On contourne les bosquets, on se faufile sous les flûtes et les mains animées, la tête engoncée dans nos habits propres. Mon frère porte des bretelles et une coupe hérisson. Moi, un ensemble à volants cousu par ma mère et des sandales neuves un peu trop grandes. Continuer la lecture#enfances #00 | bamboche

#enfances #00 | Prologue Meaulnes.

Perdue dans ce grand parc, pas trop encore, je les entends en bas et je monte la pente jusqu’à la lisière des arbres touffus où tout est calme et ordonné, pourtant une sourde angoisse la prend par surprise, là où elle trouvait du bonheur à marcher, elle se fige le silence devient trop lourd, elle ne reconnaît rien, juste elle Continuer la lecture#enfances #00 | Prologue Meaulnes.

#enfances #00 | se perdre pour qu’on la trouve

Léa ne rentre pas chez elle ce soir. Sur le chemin du retour, elle fait le tour du lac avec son vélo. C’est le début de l’automne, elle rentre des cours, l’année scolaire est entamée. Elle fend l’air humide et frais. Le trop plein qu’elle cache dans son cœur dissipe sa tension à la cadence des coups de pédale.    Continuer la lecture#enfances #00 | se perdre pour qu’on la trouve

#enfances #00 | pas si grande

Non, pas tout à fait noire la nuit. Non, pas de raison d’avoir peur. Une nuit nourrie d’une vague luminosité qui déforme, agrandit les végétaux, les murs ou piquets de jardin, qui effleure le sol irrégulièrement, qui y creuse des trous noirs là où il n’y en avait pas. Une nuit de lumière sombre qui brouille les formes et le Continuer la lecture#enfances #00 | pas si grande

#été2023 #09 I parc-gare-monument aux morts

C’est un jardin public, un parc – c’est le plateau des poètes – c’est le terrain de jeu de son enfance, sa première expérience initiatique de liberté. Petit portillon d’entrée en métal peint sur le côté, face à son immeuble. Juste la rue à traverser, rue peu fréquentée par les voitures parce que plutôt étroite. Accueil sur une petite place Continuer la lecture#été2023 #09 I parc-gare-monument aux morts

#été2023 #08 | Iris 8-1

Gueules d’iris barbus, noirs, bleus nuit, bruns aux mâchoires jaunes. Les fleurs se détachent comme mises en avant, extraites du fond vert, flou, du petit tableau (25 x 25 cm). Elles sont peintes avec un mélange de réalisme et de stylisation qui est la façon de Mirna. Cette nouvelle série comporte la particularité de suggérer une sorte de monstruosité voire de dangerosité des fleurs (cependant fort belles) Continuer la lecture#été2023 #08 | Iris 8-1