#Voyages | Voyages réels ou imaginaires.

#10. Street view. Désir d’eau. Sûr, il n’y a pas beaucoup d’eau. Trompeur, il y en a beaucoup, cachée, sous terre, les arbres nombreux au feuillage très vert l’herbe sous les arbres verte ombragée ont reçu beaucoup d’eau. Pleine d’histoire cette photo entrée dans la rétine pour n’en pas ressortir. Y plonger tout au fond dans cet endroit raffraichissant. Cette Continuer la lecture#Voyages | Voyages réels ou imaginaires.

#technique #01(bis) | rien

Je ne peins pas l’arbre je peins le sentiment de l’arbre ( l’arbre de Matisse). L’arbre de Mondrian. De Durer. L’arbre de Kahlo. De Penone. L’arbre de Wyeth. Le sentiment de la lumière dans le cerisier peint. …et s’écarquiller pour voir entendre : mais rien ; se tromper sciemment, gagner une seconde sur…; la matité cireuse, le creux sous la paupière, la lèvre en dedans ; Continuer la lecture#technique #01(bis) | rien

LE DOUBLE VOYAGE – S.B

#8- Reconstitution – Le voyage obligé Des camions militaires qui se suivent comme des chenilles processionnaires sur une route sèche et caillouteuse — presque une piste — ils quittent une ville dont le nom berbère signifie «  plaine gorgée d’eau » — Louis-Napoléon Bonaparte donne un autre nom à cette ville — les camions roulent à la vitesse des camions militaires Continuer la lectureLE DOUBLE VOYAGE – S.B

Vers un écrire/film #08 | Ébullition

1. Si j’étais cinéaste, je filmerais l’ébullition. Celle des casseroles, de l’eau qui frétille en attendant les pâtes. Bien sûr, il faudrait se méfier des vapeurs. Les lentilles ne sont pas friandes de la buée — pas plus d’ailleurs que les micros ne sont friands du brouhaha de la hotte. L’allumer risquerait de compromettre la prise de son ; ne pas Continuer la lectureVers un écrire/film #08 | Ébullition

vers un écrire / film #03 | étreindre

Quoi tenter d’étreindre ce matin en ces heures de gel encore. Ciel pâle alors qu’en arrière du versant il y a davantage de couleur. Puis elle vient la couleur et remplit la vallée. Dans la timidité de l’hiver. Une gamme de jaune ocré mêlé de blanc et de beige rosé. Brusque irruption du soleil à dépasser le versant. Et cette Continuer la lecturevers un écrire / film #03 | étreindre

autobiographies #06 | c’était novembre

C’était d’abord rejoindre le port de la Joliette depuis la gare Saint Charles, la nuit, c’était novembre et la nuit tombait vite, c’était se souvenir d’instinct du chemin à suivre, elle avait pris une bonne avance pour rejoindre le port, déjà le Danielle Casanova dressait sa silhouette imposante, on aurait dit un immeuble scintillant posé sur l’eau lourde et noire, Continuer la lectureautobiographies #06 | c’était novembre

hors-série #2 | balein·e·s

Quel que soit son mécanisme (à poussoir, automatique, inversé), un parapluie (de para – parer ? et de pluie – la pluie) est moins chiffonné ouvert que fermé. Sec dans un placard, ou dans un porte-parapluie, ou encore accroché à une patère près de la porte dans un vestibule (espace domestique souvent dénommé « entrée », quoiqu’il serve indifféremment à l’entrée et Continuer la lecturehors-série #2 | balein·e·s

#L8 bis | De l’eau tu as toujours été aimé

L’eau se fait annoncer par une cour de grands nuages qui retournent leurs capes en un geste unanime, comme pour faire un tapis à ses pieds nus et tu vois cela, et tu n’en es pas surpris tu en vois le début, le milieu et la fin et tu n’es surpris d’aucuns. Comme ils s’étaient pressés à sa demande, les Continuer la lecture#L8 bis | De l’eau tu as toujours été aimé

#P8 | Elle est signée de ton nom

Tu es la cadette du microcosme, longtemps. C’est ce qui fait ta singularité. Tu as le sentiment qu’une ligne est tracée. Qu’il est possible de s’en éloigner pour quelques pas, puis d’y revenir. De toute façon tu le sais bien, on t’appellera. Les regards toujours se tournent vers toi. Minuscule, tu fais tes premières nuits dans un lit bateau. Dans Continuer la lecture#P8 | Elle est signée de ton nom

#L6 L’attente

J-1 Il réajuste les jumelles. C’est bien là. Il n’y a pas de doute. Une ferme aux volets verts, c’est bien cela, même si la peinture défraîchie s’effrite et laisse apparaître du gris sous le vert. La piscine désaffectée, la fontaine, le hangar, tout est à sa place, même ce pneu plein de sable avecses vieilles pelles en plastique et Continuer la lecture#L6 L’attente