#LVME #02 | un autre et un autre encore

Il se pose au centre du cercle. Toujours par beau temps. Jamais quand il pleut. Régulier, à l’heure où le soleil est plein sud. Dans sa main gauche un calepin à spirale qui ne le quitte jamais, son carnet de croquis. Il patiente. Il observe. Il attend une risée sur la mer, le passage d’un milan dans le ciel, le Continuer la lecture#LVME #02 | un autre et un autre encore

#anthologie #28 | oeuvres réelles ou imaginaires

#3 Un miroir déformant comme ceux que l’on trouve dans les Luna Park est installé, dos à la première vitre coulissante sur le balcon au dessus de la mer, face au mur bleu entre l’entrée et le couloir, une caméra postée devant la seconde porte fenêtre filme le reflet en se déplaçant lentement faisant courir sur le bleu des déformations Continuer la lecture#anthologie #28 | oeuvres réelles ou imaginaires

#anthologie #10 | Blaise

Il a 30 ans, il est à Algesiras en Espagne et il part en voyage direction Inverness en Écosse avec pour fil conducteur la route européenne 15, il a promis à sa grand-mère, à quelques copains et à Jeanne qui l’a aidé à aménager sa camionnette de plombier en sac à dos roulant, de leur envoyer des nouvelles, de faire Continuer la lecture#anthologie #10 | Blaise

#anthologie #08 | Et lui, en artiste

Dans l’ancien lycée qu’on appelait la base, sa pièce à lui était au fond du couloir, à droite.  Une pièce, en théorie un bureau, pas officiellement une chambre, mais le canapé servait bien plus souvent de lit, duvet étalé, que de canapé, duvet poussé en boule dans un coin. Une chaise pour table de nuit, la même chaise que devant la Continuer la lecture#anthologie #08 | Et lui, en artiste

#nouvelles #boucle2 | Ce qui se dessine

Table des matières1 – La gueule ouverte2- John Dubon (Wikipedia)3 – Écriture en cours…4 – Les yeux noirs La gueule ouverte Caroline est dodue, replète et bien en chair, encore davantage avec le baluchon presque aussi gros qu’elle bien ficelé sur son toit. Ses roues s’en écartent, son pot d’échappement crachote à intervalles réguliers des petits nuages catarrheux, elle chauffe Continuer la lecture#nouvelles #boucle2 | Ce qui se dessine

#nouvelles-2 boucle 2 #1 | C’est le matin que les choses arrivent

Table des matière 1_C’est le matin que les choses arriven 2_Ruth Henry 3_La fratrie B., une photographie 4_Quatre lettres retrouvées de Ruth Henry à Unica Zürn 1_C’est le matin que les choses arrivent C’est le matin que les choses arrivent. Depuis la gare de Bordeaux, je descends à l’arrêt de bus Bibliothèque. Je vais rendre visite à Gérard Sendrey, créateur. Continuer la lecture#nouvelles-2 boucle 2 #1 | C’est le matin que les choses arrivent

#Été 2023 #11 | Vers le petit chalet

Vous êtes debout, Marthe et toi, toutes les deux sur le pas de la porte de la cuisine, ses mains jouent avec la grosse clé depuis un bon moment, la faire osciller avec un doigt passé dans l’anneau, la tenir en équilibre à l’autre bout par les découpages complexes qui ouvriront l’antre, le petit chalet et les étagères que tu Continuer la lecture#Été 2023 #11 | Vers le petit chalet

#été2023 #12bis | Le planton, travail d’été

Une fois, mon boulot d’été c’était de faire le planton. Ça remonte. Ça doit être la seule fois où j’suis pas rentré. Toutes les vacances j’les ai passées dans la galerie des Beaux-arts à surveiller une expo du peintre local, Marquet. J’connaissais pas. C’était des tableaux et des dessins. Souvent j’me retrouvais avec ça, les dessins, dans le sous-sol. Une Continuer la lecture#été2023 #12bis | Le planton, travail d’été

#Été 2023 #09 | Le noyer du tournant

Avant de le connaître, lui, dans tes pensées à toi, le noyer était un bois, sans plus de réflexion sur l’avant de ce bois, avant la menuiserie, avant même la scierie, avant la tronçonneuse. Un beau bois, dur et sombre, souvent veiné de gris, un bois noble, qui ne se laissait pas travailler n’importe comment, durablement blessé d’un papier verre Continuer la lecture#Été 2023 #09 | Le noyer du tournant

#Été 2023 #08-bis | Calamus, barbes, barbules et compagnie

Oiseau, dessin, oiseau, dessin, tu revois le va et vient de son regard entre le ciel et la feuille, entre l’infini bleu et le rectangle blanc. Toujours tout au Bic noir, ou encore au crayon, voire au feutre, à la plume ou à tout ce qui pouvait lui tomber sous la main, mais toujours monochrome, toujours sur un carnet, avec, Continuer la lecture#Été 2023 #08-bis | Calamus, barbes, barbules et compagnie