#anthologie #40 | Rester là

31 – L’odeur du vivant 32 – Au marché le 21 juin 1950 33 – Paysages intérieurs 34 – Qu’il ne fallait pas qu’il bouge 35 – Extérieur nuit 36 – La faucille 37 – En tout temps en tout lieu 38 – Semer les épinards 39 – Ces fresques 40 – Hypothèses #31 L’odeur du vivant Je t’ai bien Continuer la lecture#anthologie #40 | Rester là

#anthologie #25 Ryoko Sekigushi

Nez au vent Senteurs de souvenirs de bien-être de tradition de travail de sueur. Fleurs de lavande pour le linge, oranges piquées de clous de girofle dans l’armoire, tiges de mélisse et de menthe accrochées aux poutres, géraniums et pétunias embaumant l’entrée, coupelles remplies de roses et de jasmin séchés dans des recoins, l’air est empli des odeurs choisies et Continuer la lecture#anthologie #25 Ryoko Sekigushi

#anthologie #04 | en vrac

habiter la fenêtre sur cour, rue, jardin, même aveugle habiter s’enfouir se hisser trouver la branche maitresse entre ciel et terre habiter l’arbre habiter laisser trace; la paire de chaussures, la robe, le livre… c’est ici qu’ elle aurait habité ; on la cherche habiter la chambre du tableau; accrocher le tableau de la chambre, se dire : c’est ici Continuer la lecture#anthologie #04 | en vrac

#anthologie #02 | une petite fille dans un cadre vert

Son bras droit, main ouverte, pend mollement le long du fauteuil vert bronze, sa tête a glissé sur le côté gauche dans l’axe de l’applique en terre posée à l’angle de la pièce ; tout son corps emplit l’espace par le seul ronflement régulier qui en émane, lent moteur chahuté parfois par une entrée d’air intempestive ; dans la lumière Continuer la lecture#anthologie #02 | une petite fille dans un cadre vert

#gestes&usages #01 | cette respiration lente tout comme le petit geste

À cause de la couleur poussière du vieux crépi et des joints entre les pierres, des étagères au-dessus de l’évier aménagé dans les années 50 et des recoins du plafond bas, on ressent le temps passé comme limon accumulé dans l’étang. À cause de la couleur fumée qui lèche les briques du four à pain et même le mur entier, Continuer la lecture#gestes&usages #01 | cette respiration lente tout comme le petit geste

#été2023 #07bis | L’odeur du diable autiste

Je n’ai pas assez parlé de cette odeur. Tonton Odilon était le diable et si le diable avait une odeur il aurait l’odeur des oignons fris mélangés à l’ail, au concombre et aux piments. Je détestais la cuisine de Tonton Odilon. Elle était comme son caractère, brutale. Il mélangeait dans une casserole tous les légumes qui pouvaient lui tomber sous Continuer la lecture#été2023 #07bis | L’odeur du diable autiste

#été2023 #02 | Quand tu t’y vois sans y être pour de vrai

En bas, les deux grandes pièces. Proportions inversées par tes souvenirs, alors que le haut est de loin le plus vaste, c’est de loin le bas qui tient le plus de place dans ta tête quand tu t’y vois sans y être pour de vrai. La cuisine surtout, elle-même plus petite que la pièce d’à côté avec son poêle à Continuer la lecture#été2023 #02 | Quand tu t’y vois sans y être pour de vrai

#40jours #05 | souvenirs semi-circulaires d’un rez-de-chaussée

Du centre de la pièce, une double porte fenêtre habillée de fins voilages blancs, une chaise posée dans le coin où les manteaux trouvent place, une double porte vers le salon, un tableau de don quichotte, un escalier courbe, un miroir rond, une ouverture vers un couloir étroit, une commode étroite à 5 tiroirs sur laquelle est posée un plan Continuer la lecture#40jours #05 | souvenirs semi-circulaires d’un rez-de-chaussée

#40jours #02 | Démolition vs émotion

Quartier du luth, zone urbaine sensible et pleine de sensibilités, Gennevilliers, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, France, Europe, planète terre. Les années 2000, peut être un peu avant. Je ne me souviens plus très bien si cette observation date d’avant ou après la grande tempête qui avait envoyé loin du plancher des pitbulls et autres rottweilers des lampadaires, le toit du gymnase voisin, Continuer la lecture#40jours #02 | Démolition vs émotion