#ecopoétique #10 | tête morte océanique terrienne

ni pierre de lave ni galet tête morte océanique terrienne concrétion de mouvements contraires braillarde singulière échue au rivage pierre cri anthropomorphe tête dure sur lit de galets polis pierre cri granuleuse vorace et cependant mutique ocre brune et terre d’ombre rugueuse à taille de paume plus lourde que large plus douce que l’air de tête cri parsemée de suie Continuer la lecture#ecopoétique #10 | tête morte océanique terrienne

#écopoétique #07 | Un petit cri dans le brouillard

Ni l’enfer ni le purgatoire ni les grands esprits ni les sombres zombies ni culte du bien-être ni culte des ancêtres ni l’envie ni la peur ni l’attente d’ailleurs ni l’espoir d’autrement ni le comme avant, ni le bruit ni la fureur ni l’ennui ni les coups ni la rage ni la haine, ni l’émission de gaz ni la perte Continuer la lecture#écopoétique #07 | Un petit cri dans le brouillard

#anthologie #03 | l’homme

L’homme était par terre, un corps long sale. Dès que je l’ai vu, dès que j’ai vu cet homme je me suis dit je vais le relever et je vais le prendre dans mes bras. Le prendre. L’emmener et le garder avec moi. Contre, je me disais. Le regardant cet homme je le pensais. Un homme je pensais en moi Continuer la lecture#anthologie #03 | l’homme

#gestes&usages #07 | Le voile était presque parfait

Le bouquet de jonquilles restait beau, malgré l’eau déjà trouble, quand le silence s’est mis à résonner plus fort. La nuit n’en finissait plus maintenant. La porte de la chambre. Presser le pas, allonger la foulée. Stop. Une main sur la poitrine, l’autre sur la poignée bouton. En suspension. Écouter, l’oreille contre la porte, l’œil sur le baromètre. Scruter la Continuer la lecture#gestes&usages #07 | Le voile était presque parfait

#gestes&usages #08 | (premier jet)

Prend la main comme pour. De l’enfant prend la main comme pour, s’incline vers elle comme ; vers l’enfant pour : vers sa main comme pour. Vers elle s’incline délicatement; vers sa main d’enfant : comme un baise-main (comme pour); sort la langue (l’énorme adulte). La sort : lèche. Lèche la main de l’enfant, du bout des doigts ( lunules Continuer la lecture#gestes&usages #08 | (premier jet)

#enfances #03 | caché au hasard

Perdu. Grimpé dans l’arbre surplombant la rive là où dorment les chalands. Et il y a ce chien laissé au cou : il geint. Perdu. Caché. Par défi. Par jeu pour se fondre… On me cherchera. ( je voudrais pas )A l’heure des haleurs se terrant. Jouant être l’arbre ou né de lui, se serrant pour faire corps, humant la Continuer la lecture#enfances #03 | caché au hasard

#techniques #01 | Le sentiment de le sentiment

Le sentiment On a ouvert la fenêtre en grand : c’est une nuit claire sans lune et des étoiles à peine. Nuit d’une ville traversée de lueurs : qui peut dormir dans cette chaleur elle étouffe et le corps couché à même le sol sue… des voix arrivent avec le bruit des choses (un ballon heurte un container, c’est un corps Continuer la lecture#techniques #01 | Le sentiment de le sentiment

#photofictions #04 | disparaître

c’est un dispositif (une supercherie) sur un podium à environ quarante centimètres du sol devant un rideau de velours elle est assise le buste impeccablement droit la poitrine affleure sous l’imprimé au motif de damier disposé obliquement l’épaule gauche penche plus que l’autre et la main celle de gauche semble aussi plus petite les bras reposent sur les accoudoirs d’un Continuer la lecture#photofictions #04 | disparaître

transversales #02 4, 3, 2, 1 | lacunaires

14/02 4Ce sont des affleurements, des mouvements, des lueurs, leurs couleurs. Un remuement. une courbure. Ce sont les phénomènes avant les choses. C’est l’impression avant la chose. C’est un petit miroir, avec un cadre en plastique et un dos cartonné, il projette ses lumières. On croise deux casquettes russes qui ne sont pas portées sur une tête mais emportées de Continuer la lecturetransversales #02 4, 3, 2, 1 | lacunaires

#L6 Têtes mortes c’est le titre

Longtemps qu’il dort tout habillé. Parfois en manteau au-dessus du drap. On le dirait prêt à partir. Il ne ferme pas les volets. Ni les rideaux. Il dort par à coups ou par quart comme les marin. Sommeils entrecoupés d’éveils.  Et scruter l’obscurité. Il est aux aguets sans aucune volonté de l’être. Il a l’œil et l’ouïe et l’odorat d’une Continuer la lecture#L6 Têtes mortes c’est le titre