#anthologie #33 | Platane de cour

Platane de cour- platane aux pigeons- platane décapité- neige orage arc-en-ciel- visages tournés vers la rangée de fenêtres- Dehors- arrêt du cours guêpe- Être dehors- champignons noirs- platane gravé platane attaqué- terroriste punaisé sur son mur- intérieur nuit- Dehors être- desquamant par lambeaux- enveloppé de lune- ébouriffé de mistral- desséché- ballon- araignées- arrêt de cours mouche- fourmis- branches charpentières- cris Continuer la lecture#anthologie #33 | Platane de cour

vers un écrire/film #03 | demi-jour d’hier

Un éternuement ouvre le bal.  Les mouchoirs blancs jetables on dirait des oiseaux de papier ou des lettres froissées sans L. 4H25 au temps de l’écran; celui du four s’attarde à 23; au mur les aiguilles hésitent encore.  La fenêtre bleue est éteinte, côté jardin c’est au plus noir. À cour le lampadaire municipal fait la rue. Halo d’angle. La Continuer la lecturevers un écrire/film #03 | demi-jour d’hier

autobiographies #03 | ce catalpa

On aurait dit qu’Il attendait là en plein soleil dans la cour. Ils disent une cour, mais une cour c’est un carré froid de ciment, à l’ombre toujours, triste, entre quatre immeubles. Là, c’était plus exactement un corps de ferme : autour de la maison à gauche le chemin bordé d’une haie puis en face un érable et un tilleul Continuer la lectureautobiographies #03 | ce catalpa

#L1 | Chemin Noir

La rue. On descend la rue. Un coup d’œil sur la plaque, Chemin Noir. La rue courbe. À droite, bord extérieur, des petits pavillons à droite, une allée, un petit jardin, parfois la voiture ou la moto devant le garage, qui peut être ouvert, murette et portail fermé. À l’intérieur de la courbe, la caserne des pompiers, une sorte de Continuer la lecture#L1 | Chemin Noir

Eau de scène(4)

Il y a un robinet sur le côté gauche de la scène. À jardin. Un robinet perché sur un tube de métal. Comme une arrivée d’eau de cour ou de jardin à laquelle on branche les tuyaux d’arrosage. C’est l’enfant du deuxième rang qui le remarque.  Il n’écoute pas les acteurs, tous ces mots qu’ils disent dans leurs  voix tordues. Continuer la lectureEau de scène(4)

La cour

            Ailes qui frappent l’air jusqu’au ciel. Les pigeons désertent la cour en battements frénétiques pour laisser la place aux enfants. Sous les arbres, à des repères ancrés dans les consciences, des rangées d’écoliers se forment lentement. La bougeotte gagne les gambettes ; pourquoi faut-il attendre, pourquoi ne peut-on pas se ruer gaiement dans les escaliers ? Frissons qui parcourent Continuer la lectureLa cour