#anthologies #34 l Conversations avec E.

Nous ne savons pas nous parler. Nous ne savons pas entendre ce que nous avons à nous dire. Tu n’écoutes pas. C’est ce qu’il me dit souvent. Et je ne réponds pas quand il dit ça. Dans mes silences il y a toutes les phrases qui viennent derrière « tu n’écoutes pas » et auxquelles je ne veux même pas commencer à Continuer la lecture#anthologies #34 l Conversations avec E.

#anthologie #34 | en cheminant 

Leur couple marchait sur le sentier tendu entre deux routes dans la verdure desséchée d’une fin d’un anormalement fort été en Lozère elle les mains soutenant ses reins front baissé pour regarder où elle posait ses pieds ou dans son attention pour lui, lui mains croisées dans le dos et tête pensive également, nous les suivions à distance, respectueux de Continuer la lecture#anthologie #34 | en cheminant 

#Nouvelles # boucle deux | Brigetoun

01 – une rencontre02 – une longue vie discrète03 – ce qui les liait04 – ses cahiers #01 | une rencontre Ô vous la tant admirée, la si étonnante, la petite femme d’importance, la un peu ridicule quand vouliez, la grande dame | je peux bien me permettre de vous parler directement et ainsi maintenant que vous n’êtes plus depuis Continuer la lecture#Nouvelles # boucle deux | Brigetoun

#gestes&usages #09 | Travail manuel

Écrire est un geste. Écrire se fait avec les mains, écrire est logiquement un travail manuel. Main, manuel, voilà.C’était hier soir, au coin d’un bar bruyant, vous aviez bien levé le coude avant d’en arriver à cette conclusion et de vous séparer sur cette phrase décisive. Écrire est un geste, comme raboter, scier, assembler, poncer, dégauchir … Au début on Continuer la lecture#gestes&usages #09 | Travail manuel

dialogue #04 | la couleur du silence

Vous serez étendu à mes cotés, la chambre sera plongée dans l’obscurité. Vous me direz : il fait tout noir.Vous préciserez : oui il fait nuit. Je ne répondrai rien.Je me rapprocherai et vous me direz : attends je me retourne, et vous ouvrirez les bras pour m’y accueillir. Vous ne direz rien de plus et tenterez de laisser le Continuer la lecturedialogue #04 | la couleur du silence

dialogue #1 | Tango parano

Dans un rêve, un parking souterrain. Un parking baigné d’une lumière orangée, sans doute des néons et la peinture des murs (jamais trop certain dans mes rêves). Au sol, sur le béton lissé, entre les piliers, des bandes blanches matérialisent les emplacements. Aucune autre signalétique. Aucune auto visible. Aucune de ces petites veilleuses à capteurs qui, par leur couleur rouge Continuer la lecturedialogue #1 | Tango parano

vers un écrire/film #02  | parenthèse

Gros plan serré sur le visage d’un homme, de trois-quarts | à gauche de l’écran | sous un chapeau à bords relevés, un visage rond, de petits yeux sertis de rides qui s’efforcent de voir à travers la nuit et la pluie | il parle | un visage soucieux comme tout entier porté par la volonté d’exprimer enfin ce qu’il a Continuer la lecturevers un écrire/film #02  | parenthèse

#P10 | La convergence des risques

Marseille Le couple est inquiet. Il faut que tu parles à Mila, que tu lui dises que nous ne sommes pas en vacances. Elle est sortie pour se baigner, elle n’est pas rentrée. Ses parents remontent le quai dans l’espoir de la retrouver. Elle n’est plus à la plage. Elle prend des risques inconsidérés en sortant sans nous prévenir, sans Continuer la lecture#P10 | La convergence des risques

#L7 | Tant de nuits

Nos jeunesses ébauchéesLe reste de nos viesSi loin de moi Tant de nuits, Alain Bashung Dans la remise en question de la première phrase, du premier texte, le doute qu’il soulève dans le récit, se situe tout l’enjeu du texte à venir. Ce qui détermine le moment de la rencontre, de la décision et de ses conséquences, cet instant où Continuer la lecture#L7 | Tant de nuits

#L6 | La dérision de vivre comme un mot entre parenthèses

L’homme Réveil difficile. Il s’est endormi de longue lutte, nuit agitée de rêves aux images insoutenables, d’une violence rare. Il se réveille en sursaut avec l’impression désagréable de s’être assoupi quelques minutes plus tôt, tendu, la nuque raide, les membres endoloris, des cernes sous les yeux. Une épreuve. Son bras glisse, hésitant, entre les draps tièdes, pour s’étirer et déplier Continuer la lecture#L6 | La dérision de vivre comme un mot entre parenthèses