autobiographies #07 En portes

Dans le nouvel appartement, la porte de la chambre où désormais tu dors — ta chambre. La porte qu’ils laissent entrouverte pour que tu t’habitues. L ‘espace entre la porte et le mur que tu réclames pour que la lumière du couloir entre. L’angle très précis que doit prendre cette porte ouverte; sans quoi tu ne dormiras pas. La porte du Continuer la lectureautobiographies #07 En portes

L#2 | Et puis le train est passé

À l’extérieur, la dalle humide gelée inerte. Dessous, les rails, la voie de chemin de fer recouverte de béton, et qui maintenant ne dit plus son nom. Les rails sont cachés, doublement scellés – direction Behobia. Simplement ce grondement sourd qui irrigue les vitrines des boutiques posées au-dessus, comme des cabines de poupées aux éclairages précieux et recherchés – et Continuer la lectureL#2 | Et puis le train est passé

Coup de glotte

Sous la frange maladroite oscillent les rayons des néons. C’est un couloir lent et long sur lequel baillent des portes ouvertes, alignées sagement, comme les perles du collier de l’aïeule. Le sol chuinte sous ses semelles de plastique caoutchouc mou made in China, alors que son pas s’accélère et dévide à grandes enjambées pressées les numéros des salles allumées mais Continuer la lectureCoup de glotte

Cri

DU SEUIL      le couloir s’enfuit        suit la mosaïque dorée du parquet éraflé      parcourue cent mille fois de l’enfance à ce jour      porte vitrée  au bout      toujours ouverte       on aperçoit l’enfilade en teck foncé       les bibelots dessus       le paradoxe de ces bibelots        dans logement social        mais là      CRI  là dans l’encadrement de la porte       quelque chose ne va pas         quelque chose       d’inhabituel         CRIE sans savoir encore pourquoi         sa tête  penchée       en arrière sa tête déborde du divan qu’on ne voit Continuer la lectureCri