#anthologie #02 | Le couloir

Un vieux domaine du Midi de la France, entre pinèdes, cyprès et vignes. Une entrée discrète, un escalier étroit maçonné, en colimaçon, une porte simple en bois épais. Derrière la porte, on débouche sur un couloir tout en long, perpendiculaire à la porte d’entrée. Des portes de chaque côté s’ouvrent sur cuisine salon chambres. Mais c’est le couloir qui est Continuer la lecture#anthologie #02 | Le couloir

#anthologie #04 | en vrac

habiter la fenêtre sur cour, rue, jardin, même aveugle habiter s’enfouir se hisser trouver la branche maitresse entre ciel et terre habiter l’arbre habiter laisser trace; la paire de chaussures, la robe, le livre… c’est ici qu’ elle aurait habité ; on la cherche habiter la chambre du tableau; accrocher le tableau de la chambre, se dire : c’est ici Continuer la lecture#anthologie #04 | en vrac

#anthologie#01 | la gifle

Arriver à l’avance | ouvrir la porte | en fait non, la pousser car demeurée entrebâillée, dévoilant une part de sol genre carrelage couleur indéfinissable sans fantaisies avec rainures – le même que celui du couloir – conduisant forcément vers le bureau qui ne sert qu’à poser cartable et documents à distribuer aux élèves à moins de choisir de tracer Continuer la lecture#anthologie#01 | la gifle

#été2023 #12 | Le couloir, bâtiment K

Récurrent. J’avais pas fait attention, mais à un moment donné, oui. La porte de métal et de verre. La porte au bout du couloir, bâtiment K, et c’était jamais qu’un éclat de lumière, ça s’amplifiait. À la pousser, facile. Légère comme de la plume. Mais le grincement des charnières, le raclement de la tringle en fin de course, la masse Continuer la lecture#été2023 #12 | Le couloir, bâtiment K

#techniques #02 (2) | Silencio

Couloir. Portes. Plateaux. Les couloirs comme des rues : les portes énorme bayant sur la vastitude des studios. L’escadre en bleu de chauffe : sept heures. Camions, charriots, tours. Matin chargé de visses, de clous, de pigments, de plâtre. Châssis qu’on roule pour assemblage : une feuille à l’endroit une chambre à l’envers, ou l’inverse. Fenêtre avec rideaux de brocart Continuer la lecture#techniques #02 (2) | Silencio

#photofictions # 06 | vignettes

La nuit, cinq-heure-trente ce matin dans le TER de la J. Les quatre d’une vingtaine d’années sur les banquettes, leurs parkas pneumatiques. Les tresses montées en décor ; jambes dévêtues, sombres, mates, longues; celle qui pose ses baskets sur la banquette et qui s’étire, le nez retroussé et le menton prognathe: l’iris pupille invective. Le temps d’échanger un regard elles Continuer la lecture#photofictions # 06 | vignettes

#40 jours #04 | Sol-air

La première marche, toujours trop haute, la première marche du bus, non du car, et comment s’appelle d’abord cette baguette métallique à rainures, de l’alu peut-être, sur le rebord, crottée, la première marche et l’impulsion à donner, pied gauche, pied d’appui, sur la marche de lino bleu, vert, marbré, surtout blanchie par les pas et les pas qui seront passés Continuer la lecture#40 jours #04 | Sol-air

vers un écrire/film #02 | Friedkin, entre Vertov et Murnau

||||||rue, circulation à double sens, la voiture, une Pontiac Lemans | visage crispé vu de face à travers le pare-brise, le regard vers le haut | choc évité | visage de profil, les yeux regardent droit devant | pares choc en premier plan, le monstre voiture dans les lignes de fuite du couloir routier | vu de dos, le visage Continuer la lecturevers un écrire/film #02 | Friedkin, entre Vertov et Murnau

autobiographies #07 En portes

Dans le nouvel appartement, la porte de la chambre où désormais tu dors — ta chambre. La porte qu’ils laissent entrouverte pour que tu t’habitues. L ‘espace entre la porte et le mur que tu réclames pour que la lumière du couloir entre. L’angle très précis que doit prendre cette porte ouverte; sans quoi tu ne dormiras pas. La porte du Continuer la lectureautobiographies #07 En portes

L#2 | Et puis le train est passé

À l’extérieur, la dalle humide gelée inerte. Dessous, les rails, la voie de chemin de fer recouverte de béton, et qui maintenant ne dit plus son nom. Les rails sont cachés, doublement scellés – direction Behobia. Simplement ce grondement sourd qui irrigue les vitrines des boutiques posées au-dessus, comme des cabines de poupées aux éclairages précieux et recherchés – et Continuer la lectureL#2 | Et puis le train est passé