#anthologie #24 | le groupe apaisé 

Ils dormaient — et pour une fois ils n’étaient pas simplement allongés écrasés au sol voulant l’épouser  ne le pouvant mais ayant sombré en lui tout de même désireux de se perdre mais avec un rien de tension dans l’épaule ou le cerveau prêt à la défense, ils dormaient vraiment. Ils n’étaient plus là ou le monde n’était plus là Continuer la lecture#anthologie #24 | le groupe apaisé 

#anthologie #21 | expansion

tentative d’expansion à partir du début du texte #19 flot brutal reparcourir les blocs construits en décembre 2021 (1) | retrouver des images de voyages lointains, le goût du guacamole, la magie des îles d’Orient, le chocolat Poulain gratté au couteau sur le beurre des tartines du quatre heures | retrouver le rugueux de la peau d’Angélique quand elle avait Continuer la lecture#anthologie #21 | expansion

#anthologie #05 | Pour parler mon corps a d’abord tremblé

A cinq ans j’ai failli. Et cela reste. Je n’ai pas défailli et cela reste aussi. J’ai assemblé du beau monde Lego compris. Justement pas tout bien compris. J’ai fait mon public. Debout sur l’escabeau du lavage de dents j’ai exposé. Pour mon corps j’ai tourné dans un sens dans l’autre c’était presque amusant et mon public attentif. Pour parler Continuer la lecture#anthologie #05 | Pour parler mon corps a d’abord tremblé

#anthologie #13 | la Plaine

Le tram T1 dépose à l’arrêt Eugène Pierre avant de disparaître dans le tunnel terminus Noailles, évitant la Plaine, évitant les motos et scooter qui remontent à contre-sens la piste cyclable, évitant les allers et venues des serveuses en terrasse aux frontières floues aux enfants libres courants en tous sens, on soulève un minot qui filait direction la route l’oriente Continuer la lecture#anthologie #13 | la Plaine

#anthologie #05 | mon ventre devant

mon ventre devant     ce ventre qui m’est poussé sans que je sache comment     sans que je le voie venir    peut-être l’âge     ou le bon vin     il bute contre le lavabo    je peux plus le rentrer comme avant     Continuer la lecture#anthologie #05 | mon ventre devant

#anthologie #05 Epuisette

La mère porte son corps devant elle. Elle le pousse. Ses hanches déboitent et elle les colle. Puis le soir elle rentre dans son corps et elle mange les poulpes qui nichent dans ses intestins. Elle poursuit ses tracées, en marchant plus lentement maintenant.   Je la regarde dans la mobilité de son ombre. Nos conversations sont plus rares. Elle Continuer la lecture#anthologie #05 Epuisette

#anthologie #09 | la femme en mille morceaux

C’est un soir du mois de juin que j’ai décidé de prendre le chemin opposé, le chemin opposé de la maison, ce soir-là et, à partir de ce soir-là, les autres soirs, j’ai décidé de ne pas rentrer chez moi, sans l’avoir même prémédité à un quelconque moment avant ce soir de juin, juste là, ce soir de juin donc, Continuer la lecture#anthologie #09 | la femme en mille morceaux

#anthologie#05 #Déambulation

Deux fois – je n’ai pas compris ce que j’y faisais – déambulation – va et viens – extérieur à eux – extérieur à tout – extérieur à moi – dedans dehors comme me trouver dans le temps qui est le mien – Mon cerveau me joue des tours parfois – je ne vous comprends pas toujours – votre regard Continuer la lecture#anthologie#05 #Déambulation

#anthologie #03 | D’une obsession épinglée

Sur le sein gauche il pourrait me crever le sein il pourrait me crever le cœur. Et l’histoire va commencer comme ça. Je gagne du temps et de la profondeur c’est pour ramasser les miettes que ma mémoire consent. C’est une langue elle est rouge et elle s’affiche fière sur un badge. Le sein. Le cœur. Des lèvres entourent cette Continuer la lecture#anthologie #03 | D’une obsession épinglée