#LVME #02 | fin de partie

Elle passe un peu toujours à la même heure, que la maison soit pleine ou vide, de la fin avril aux premiers froids, elle longe la route au goudron râpé, à l’aller le chien devant elle ou plutôt une chienne, qu’elle dresse encore, une bête pressée de travailler, de mener la charge, elle, elle avance à pas réguliers, le bâton Continuer la lecture#LVME #02 | fin de partie

#anthologie #26 | Manganelli

C’est l’été Chaleur intense. Chape de silence. Heure de la sieste. Le ciel gris acier plombe et l’air tremble. Les insectes bourdonnent, les feuilles de l’arbre bruissent doucement sous la brise qui se lève. Les bruits semblent assourdis, endormis. Sur le chemin, le gravier crisse sous un pas. Un rire cristallin, clochette mélodieuse, flotte dans l’air. Des chuchotements portés par Continuer la lecture#anthologie #26 | Manganelli

#anthologie #33 | chambre

Lit, vrai refuge, d’aussi près masse ouatée. Murs quatre et le corps seul. Rien qui bouge.Murs quatre blanc-craie et corps à la renverse. Vrai refuge. Lit. Livres. Feuilles volantes. Pas de bruit. Lunettes. Jour noir bleu sous verre. Bris de lumière alternatif dehors. Comme au temps de balbutiement long corps nu à la renverse. Rien qui bouge encore : œil Continuer la lecture#anthologie #33 | chambre

#anthologie #27 | quelquefois un homme une femme un paysage

Quelquefois un homme qui marche sur une routeQuelquefois un homme une femmeQuelquefois un homme une femme qui s’immobilisent dans la lumière— on assiste à leur rencontre dans un suspens des bruits et des respirations et on supplie pour que la vie prenne en ce peu d’espace entre eux comme une graine mise en terre, comme un feu qu’on prépare pour la Continuer la lecture#anthologie #27 | quelquefois un homme une femme un paysage

#anthologie #24 | écailles

L’histoire du chien qui offre son ventre à la caresse en signe de confiance et de soumission, car c’est la partie la plus fragile de son corps, n’est pas réellement transposable à l’humain, aux doigts fragiles, aux ongles fragiles, aux yeux fragiles, car chez lui c’est tout le corps, les joues, les bras, les lèvres, qui est fragile, sans crocs, Continuer la lecture#anthologie #24 | écailles

#anthologie #25 | Chienne d’odeur

Quelque part, je dois être un chien. Dès que je rentre chez moi, je renifle, je dois renifler. C’est très important pour moi. Je dois le faire unbedingt avant tout autre chose, avant d’enlever mon manteau ou d’allumer la lumière. Non, je dois d’abord renifler, d’abord et avant tout autre chose. C’est comme ça que je sais le melon à Continuer la lecture#anthologie #25 | Chienne d’odeur

#nouvelles | bribes | extraits | fragments | lambeaux, restes (traces, oublis, fables)

table des chapitres 1, de l’art de ranger ses livres 2, histoire de mes librairies3, inventaire de choses perdues4 le livre dans sa matérialité 5/4 – Cortázar quatre stations 5/4 – Cortázar quatre stations « Disparu du film de cette terre », écrit Michaux (c’est toujours un brouillon) Il a dit : Prends-le, je te le donne et il a ajouté, Michaux ne Continuer la lecture#nouvelles | bribes | extraits | fragments | lambeaux, restes (traces, oublis, fables)

#enfances #08.2 | Parc du pré

L’été, les vacances, le pré entre les deux rivières. Soleil | nuages | brise | ombre. Des haies d’arbres tout autour. Sur la couverture à carreaux étalée, un jeu de cartes pour une bataille | un Uno | 7 familles | 1 000 bornes. Une pièce à trou qui glissera le long d’un fil de main en main. Des osselets. Il Continuer la lecture#enfances #08.2 | Parc du pré

#enfances #05 | émerveillance

Ne plus compter sur ses doigts pour aller au delà de dix La rencontre sensuelle avec le chat qui vient frotter son museau sur mes joues La chienne bergère qui me laisse tirer sa queue et accepte d’être mon cheval L’ours Popov qui me laisse gagner chacune de nos bagarres et s’endort toujours avec moi sans rancune  Une étroite et Continuer la lecture#enfances #05 | émerveillance