#écopoétique #08 | La voie romaine

Certains couchers de soleil prennent des airs de clair de lune. L’ombre s’allonge sur le chemin blanc, toujours plus pâle, trébuchant sur les cailloux. L’air est gorgé de machines. Derrière, les véhicules tout schuss sur la route. Devant, un bruit de tracteur au ralenti. Plus loin, une espèce de souffle. On remonte la rue du hameau, les murets, les grillages, Continuer la lecture#écopoétique #08 | La voie romaine

#écopoétique #10(…) | pierre à coup

caillou de chemin ou de champ d’ornière ou de remblai soustrait à son sommeil de pierre arme brute involontaire à portée de poing caillou silex d’arêtes vives coups sur coups porté au visage pierre à conviction matriculée

#anthologie #11 | Tentative de retour

#Anthologie#11 : Tentative de retour dans ce retour l’idée de voir ce chemin qu’elle n’a pas pris ce qu’il aurait été si elle l’avait pris Le café à l’angle de la rue de Turenne avec ses tables marbrées cerclées de cuivre disparu Cherchant des yeux les Parisiens du quartier les Italiens les provinciaux les juifs les bourgeois les étudiants les clodos Continuer la lecture#anthologie #11 | Tentative de retour

#enfances #08 | mordre cailler partir

on dirait qu’on seraitL’édredon armé de cordes en besace : des pommes, du pain, des allumettes… Dans la boîte à gâteaux les centimes dérobés sont trésor à enfouir. Jeter les nu-pieds. Pieds nus prendre le chemin : ce bout du chemin en pays lointain, là tout devant, entre arbres et broussailles : on dirait qu’on serait… « De vrais. Romanichels! »,  elle crie. Continuer la lecture#enfances #08 | mordre cailler partir

#été2023 #02bis | faire cygnes

Pas de fleuve dans mon rêve | seule la douleur au bras droit, la pointe acérée d’une feuille d’agave | absurde angoisse | l’irruption de petits furoncles dont jaillissent sous la pression de minuscules serpents | remonter au plus loin exige de prendre l’avion ou un ferry et puis des avions encore | je ne parle pas du fleuve immense Continuer la lecture#été2023 #02bis | faire cygnes

#été2023 #02 | Bords de route

Je retrouve la route en direction du centre du village. Lorsque j’étais enfant, le centre, c’est à dire l’école, devenait incertain à mesure qu’on s’approchait de la colline avec son bois au sommet. Je sais l’avoir gravi tellement de fois sur mon vélo mi-course pour rejoindre l’école communale. Je dépasse le large chemin blanc sur ma droite qui rejoint cinq Continuer la lecture#été2023 #02 | Bords de route

#été2023 #lire&dire | écrits pollinisateur : en suivant les abeilles (associations-notes brouillonnes)

En lisant S’entendre écrire ( » personne dans mon entourage n’écrivait et lorsque ma tante Joëlle rédigea un mémoire de biologie sur les abeilles, c’est mon grand-père qui en fit la préparation, et ma grand-mère la relecture, on en parla pendant au moins dix ans, ce que Maeterlinck avait observé et décrit dans son livre La vie des abeilles, et ce que Continuer la lecture#été2023 #lire&dire | écrits pollinisateur : en suivant les abeilles (associations-notes brouillonnes)

#techniques #01 | Le sentiment de le sentiment

Le sentiment On a ouvert la fenêtre en grand : c’est une nuit claire sans lune et des étoiles à peine. Nuit d’une ville traversée de lueurs : qui peut dormir dans cette chaleur elle étouffe et le corps couché à même le sol sue… des voix arrivent avec le bruit des choses (un ballon heurte un container, c’est un corps Continuer la lecture#techniques #01 | Le sentiment de le sentiment

Voyage #05 Bouvier | à peine neuf

En prenant par les terres le chemin aveugle couvert d’ajoncs trouver cette chapelle (et on ne peut pas entrer) Là-haut toucher la croix, il y a des pylônes électriques, ce sont les derniers ( entre les pierres les bouses desséchées des vaches sauvages) Après le tournant c’est la décharge le bruit des machines d’épuration est terrible et ça pue (derrière Continuer la lectureVoyage #05 Bouvier | à peine neuf

carnets individuels | Nathalie Holt (un possible journal)

J40(chantier en cours)Chaque matin et sans avoir parlé avant Dans un espace protégé avec ou sans rideauChaque matin même si rien. Même une phraseÀ l’aube (trouve ton heure ton aube ton jour ta nuit)Mais chaque matin longtemps, avec le même outil (Mac Book air 13 pouces 2014), une feuille et un crayon Sans musique (sauf exception en boucle)Avec ce qui Continuer la lecturecarnets individuels | Nathalie Holt (un possible journal)