vers un écrire/film #06 | effraction

…pas plus grande qu’une feuille pliée en quatre sur le mur par les rideaux de la chambre de la maison louée pour les vacances, cette lumière à l’heure de la sieste; — pas plus —, à peine plus grande que sa paume, sa paume d’enfant. Cette effraction de lumière comme un écran flotté sur le papier imprimé de roses : pâles Continuer la lecturevers un écrire/film #06 | effraction

autobiographies #07 En portes

Dans le nouvel appartement, la porte de la chambre où désormais tu dors — ta chambre. La porte qu’ils laissent entrouverte pour que tu t’habitues. L ‘espace entre la porte et le mur que tu réclames pour que la lumière du couloir entre. L’angle très précis que doit prendre cette porte ouverte; sans quoi tu ne dormiras pas. La porte du Continuer la lectureautobiographies #07 En portes

#P1 | Perec, lieux où on a dormi

Dix alinéas ou versets, peut-être seulement une énumération que l’on pourrait dire brute de décoffrage pour ne pas trop rentrer dans le souvenir, juste l’effleurer sans souffrir ou rire, suivant le lieu. En désordre comme cela surgit, Une chambre avec une cheminée en marbre noir, un berceau d’enfant, un parquet aux lattes disjointes et cette phrase terrible, quand on y Continuer la lecture#P1 | Perec, lieux où on a dormi

P#1. Chambres intérieures.

Ce matelas une place et le sommier pas trop bon, le dépouillement commence là. Etrange cette petite chambre et si nécessaire à ce moment là. Un lit campagnard l’épais édredon et la cuisinière chargée pour tenir la nuit dans cette pièce unique d’une petite maison à mille deux cent mètres en hiver. Il fait très froid mais une grande béatitude. Continuer la lectureP#1. Chambres intérieures.

Lits autres

Encore le Corbusier peut être mais pas sûr . Je me couche sur le côté ventre lourd de l’enfant, posé déposé en lisière . Tout près respire un autre corps allongé sur le sol ou presque. Par la fenêtre sans volet la nuit gagne très doucement ça sent le tabac froid et d’autres odeurs inconnues tressées au sentiment d’ enfance Continuer la lectureLits autres

Sans début ni fin

Dans une voiture rouge sur l’aire d’autoroute avec l’enfant. Et Le sommeil de l’enfant grésille. Contre elle sous l’édredon qui a cette légère odeur de moisi. Sur le couvre lit d’une chambre d’hôtel aux boiseries de cauchemar. Clandestinement. Derrière la banque d’accueil du même hôtel, par terre.  À Nice dans une maison louée pour un film. La chambre du bas. Continuer la lectureSans début ni fin

#01 – si(x) sol(s) – version 2

– une chambre – Deux genoux appuyés sur un parquet disjoint, une main fermement appuyée sur un parquet couleur chêne, l’autre main d’un enfant de moins de dix ans tenant fermement une épingle à tête, ou un trombone détromboné, ou une allumette, et la poussière jaillit entre les interstices des lames du plancher ; un sentiment de vainqueur, de détrousseur, de va-t-en-guerre : Continuer la lecture#01 – si(x) sol(s) – version 2

Diffraction

     Trains en gare files de wagons rangées de fenêtres où se penchent les voyageurs suites d’images brouillées par la vitesse la vie défile les jours se traversent comme le paysage et la nuit veilleur où en est la nuit la nuit dense la nuit profonde quand le voyage doit durer jusqu’au bout de la nuit et que de faibles lueurs Continuer la lectureDiffraction

Mes sols #1 : Le Lino

Cette photo illustre la proposition #1 Les Sols

Lino 29062019 Le lino était blanc piqueté de minuscules trous noirs, au premier touché il semblait rêche et sec comme un désert de neige et de poussière, comme un marbre qui s’effrite, du bout des doigts j’aimais sentir la moindre aspérité, mes terminaisons nerveuses entraient dans un autre monde, ma main gauche descendait lentement la rectitude du sol.  À quinze Continuer la lectureMes sols #1 : Le Lino