#anthologie #08(2) | en se levant

il était là depuis au moins six heures, penché sur le loquet de la porte de ma chambre qui ne voulait pas s’ouvrir et, voyant ma figure désolée, il a dit : si vous envisagiez ne serait-ce qu’un instant la chose du point de vue de la porte. Malgré la sûreté de ses gestes rien n’y faisait. Je savais que si Continuer la lecture#anthologie #08(2) | en se levant

#anthologie #08 | deux chambres une porte

On est en juillet. Comme alors. La maison rouge est vide. Elle ne dort plus dans le lit de camp qui a disparu depuis mais dans le grand lit. Absolument seule dans le silence de la maison rouge.  Le halo de la lune fait briller la poignée toute ronde en cuivre de la porte mitoyenne avec l’autre chambre. Elle ne Continuer la lecture#anthologie #08 | deux chambres une porte

#anthologie #08 | une porte sur…

…l’aplat bleu de l’océan sur un tableau, quelques notes de musique échappées de la radio, une pomme de pin sur le sentier de la balade, cette douleur dans le dos qui se manifestait de manière intempestive, une photo retrouvée dans une vieille enveloppe, il suffisait de presque rien pour que je me retrouve hors de la vie, du temps présent, Continuer la lecture#anthologie #08 | une porte sur…

#anthologie #08 l Les montagnes d’Anatolie

Je porte une chambre en moi. La 303 du Grand Almira Hôtel. Un large escalier en colimaçon y mène. Je monte à pas feutrés sur des tapis d’orient rouge qu’une des employés nettoie pliée en deux chaque matin avec un balai en paille de riz sans manche. La porte de bois sombre est haute. La poignée en laiton résiste et Continuer la lecture#anthologie #08 l Les montagnes d’Anatolie

#anthologie #08 | la chambre

c’est bizarre, me dis-je ; il semblait que la porte avait glissé de quelques centimètres sur sa droite et qu’elle s’était soulevée – oh, mais de presque rien. Quelqu’un qui n’aurait jamais dormi là ne l’aurait sûrement pas remarqué. J’aurais pu aller chercher un mètre  pour vérifier seulement mes pieds avait rétréci et j’avais peur en me levant de perdre l’équilibre. Il Continuer la lecture#anthologie #08 | la chambre

#anthologie #02 | la petite gymnaste

Essorée de nuits sans emploi, la petite gymnaste aurait rassemblé ce serait une tentative elle aurait renouvelé et ce serait moins grave qu’il n’y paraît elle aurait rapproché des objets et d’abord ceux qu’elle voit dès le réveil cette vue couchée serrée sous le drap serrée cette tendresse que l’autre pourrait pourvoir et profiter qu’il ne le fasse pas pour Continuer la lecture#anthologie #02 | la petite gymnaste

#anthologie #04 | ne pas habiter mais se nicher

Ma mère savait habiter, même quand ça a été, parfois, pour courte durée et petitement —  même si le cadre était un peu ingrat au départ elle créait son monde personnel et accueillant. Dans notre adolescence toulonnaise, dans le dernier des appartements, boulevard Michelet, au dessus de la dégringolade vers la rade,  c’était, malgré sa taille qui en faisait certainement Continuer la lecture#anthologie #04 | ne pas habiter mais se nicher

#anthologie #02 | Bleu nuit

En boiseries cirées sur tout un mur, des placards comme dans un bateau, et au bout sur le petit côté de la chambre, à la fenêtre, un rideau de toile de marine, sur l’autre mur un bureau encastré, un lit bateau, une table de chevet avec une lampe, des lunettes d’enfant à grosses montures, on a laissé la porte ouverte. Continuer la lecture#anthologie #02 | Bleu nuit

#anthologie #02 | La chambre des rêves

Porte fermée beige au-dessus de laquelle une photo d’une veille dame qui sourit avec son prénom et son nom est collée. Ouverture de la porte, improbable couloir tellement il est court, le regard est attiré tout de suite sur la droite, vers une porte coulissante en bois marron foncé qui ouvre sur une salle de bain. Vaste douche équipée d’un Continuer la lecture#anthologie #02 | La chambre des rêves

#anthologie #02 | La chambre Tendakayou

Il serait là, silhouette massive, assis au bord du lit, jambes pendantes, face à l’armoire semée de pétales multicolores, avec à sa gauche un coin de penderie fermé d’un rideau aux rayures colorées assorti à ceux de la fenêtre ouverte sur le jardin. Il ne bougerait pas, corps empli de sommeil. Il est des lits comme des voyages dans des Continuer la lecture#anthologie #02 | La chambre Tendakayou