#anthologie #09 | le jour des cartes

le jour où tu as décidé de partir, tu es allé acheter les cartes papier qu’il te faudrait, même si le papier, ça se discutait avec le digital, avec ton téléphone, le GPS, internet et tout le reste, d’ailleurs la route E15 était sur ton téléphone, tu avais fait une capture d’écran pour être sûr de garder la petite carte Continuer la lecture#anthologie #09 | le jour des cartes

#40 jours #06 | L’enfant et les cartes

Scène d’école : les enfants alignés, les yeux fermés, la tête en arrière, l’index tendu et le maître qui dit Lac des Quatre-Cantons, les enfants redressent la tête, n’ouvrent surtout pas les yeux, posent l’index sur la carte dépliée sur le pupitre. L’enfant a ouvert les yeux, son doigt est sur Lucerne. Il est fier, l’enfant. Il se récite dans sa Continuer la lecture#40 jours #06 | L’enfant et les cartes

#40jours #6 | Carte / Ecart / Trace

Pour moi la carte, c’est d’abord une blessure qui ne laisse pas toujours de marque ni d’empreinte. Sur le corps la trace d’une cicatrice. Une vitre brisée. Remettre à plus tard, trouver le temps, ce que l’on espère. Carte du tendre. Prendre son temps, accepter de se perdre, de s’égarer, d’expérimenter en dehors des sentiers battus. Peut-être perdu, ne pas Continuer la lecture#40jours #6 | Carte / Ecart / Trace

#L9 / Ce qu’il faut y lire

La noblesse de la Renaissance collectionnait avec passion monnaies et médailles antiques. En 1579, sept ans après la Saint-Barthélémy, l’humaniste parisien Henri Estienne utilisa le mot légende pour désigner les inscriptions qu’elles portaient, transcription littérale d’une forme latine du verbe lire (legere) signifiant l’obligation. Legenda, ce qu’il fallait lire sur la bordure des pièces. Caton, devant le Sénat de Rome, Continuer la lecture#L9 / Ce qu’il faut y lire

#L5 / La frontière au milieu du Rhin

Il ne peut pas traverser le Rhin. Une souris vient de le déposer près du pont de l’Europe. Il avance. Un panneau porte un nom de ville, entouré de bleu et barré d’un trait rouge. Il avance une nouvelle fois, et puis une autre encore. Il n’y a qu’une voiture noire, toujours la même, pas de piétons. En aval, sur Continuer la lecture#L5 / La frontière au milieu du Rhin

La mère

Les pieds trop grands chaussés de noir d’une pointure en dessous et marcher est une peine. La ride du front qui se perd sous les cheveux jusqu’à l’orifice crânien.  En son for intérieur un cercueil où sont couchés ses enfants jamais nés. De beaux habits brodés . Un chat lèche leurs yeux racornis.  C’est l’hospice. C’est l’hôpital. Où la clinique. Continuer la lectureLa mère