#enfances #06 | ta voix

Je n’écris que sur toi, toi qui n’as rien écrit, de ce qu’on appelle de l’écrit. Lire, écrire, n’était pas pour toi. Pas pour ceux comme toi. Tu n’avais pas la langue dans ta poche, osais la ramener, grande gueule, de la gouaille. De la verve, de la faconde. Pas tes mots, ça. Du bagou plutôt. De la liberté. C’est Continuer la lecture#enfances #06 | ta voix

été2023 #08 | mariage

Il descend de l’autobus qui le ramène de la ville, chargé d’émois et d’odeurs et ce qu’il voit c’est ça : comme une petite place de village bordée par la route, une rangée de maisons et un terrain vague. Leur maison, un mur, un portail à deux battants dissymétriques, trois barres de métal horizontales, des bougainvillées, l’étage aux fenêtres larges Continuer la lectureété2023 #08 | mariage

Le viseur, la poule et le bruit

Devenir cameraman quand on était déjà journaliste, avait été un choix judicieux au milieu des années 80 : la machine mise au point par Sony pesait alors treize kilos et celui ou celle qui la maîtrisait devenait, un œil dans le viseur, le seul maître à bord du réel, captant avec les images un son synchrone. Ce n’était pas un Continuer la lectureLe viseur, la poule et le bruit