40JOURS #16 Boire des paroles

Dès que j’ai ouvert mon carnet, j’ai disparu de ce petit bar de bord de route — la Secousse ! Mais le tour fonctionne tout aussi bien au Canotier — . Il suffit d’écrire pour qu’on me croie ailleurs. C’est pourtant leurs conversations que je note avec avidité. Continuer la lecture40JOURS #16 Boire des paroles

#40jours #02 | le café Hawelka

Une façade banale, même décevante comparée aux belles maisons à l’architecture viennoise qui est difficile à décrire mais qui est typiquement blanche, avec pleins de moulures décoratives et dont les façades sont couvertes de grands rectangles qui malgré leur simplicité apportent une élégance à l’architecture. Or, cette façade-ci n’avait pas ça, c’était du béton. Les quatre derniers étages étaient des Continuer la lecture#40jours #02 | le café Hawelka

dialogue #3 | C’est déjà la nuit.

Quand il me dit ça, nous sommes dans un bar. Nous sommes à la terrasse d’un bar, attablés serrés devant nos bocks. Il a insisté. Non pas qu’il fasse beau, non. C’est déjà la nuit. Cette longue nuit de l’hiver qui se lève à l’embauche pour tomber à peine le boulot terminé (ça ira ?). Nous nous installons là, justement pour Continuer la lecturedialogue #3 | C’est déjà la nuit.

vers un écrire/film #04 | suivre mes bras 

Prendre la bouilloire. L’ouvrir en la soulevant. Ouvrir l’eau du robinet en la tenant. La remplir mais pas trop. Fermer le robinet en retirant la bouilloire. Reposer la bouilloire sur son socle. Appuyer sur le bouton pour faire chauffer l’eau. Ouvrir la porte du placard du haut. Sortir la cafetière à poussoir. La poser sur le plan de travail. Retirer Continuer la lecturevers un écrire/film #04 | suivre mes bras 

#P3 | instants de café

La main encore molle de sommeil, les doigts qui s’ouvrent à peine convoquent une force naissante et empoignent le manche de la machine à café expresso manuelle. A deux mains, enlever le café de la veille avec une baguette, se soumettre à l’épreuve de la poubelle, doser deux cuillères rases pour un café double, ré-emboîter le manche, le serrer, tourner Continuer la lecture#P3 | instants de café

Et en bas coule la rivière

Je décide de m’arrêter sur la place du village. Envie d’une pause, d’un café. Le bar est ouvert. Bondé. A l’ouverture de la porte, la chaleur me gifle, me renverse. J’avance vers le zinc, un grand café, s.v.p., allongé. Le barman me regarde sans sourire, mais ses yeux sont partout, accueillants, attentifs. Il finit d’essuyer le verre, lâche le torchon, Continuer la lectureEt en bas coule la rivière