# anthologie # 26 | Dans la mort de la parole

éclatement du bouchon de la bouteille qui se libère de son tunnel de verre et s’élargit dans l’air, éclatement du bouchon de la deuxième bouteille, des pas de talons sur le sol, des pas de caoutchouc des chaussures en cuir, pas qui traînent sur le parquet, élans de salutations, sa voix qui accompagne le bruit des bouchons des bouteilles de Continuer la lecture# anthologie # 26 | Dans la mort de la parole

#anthologie #33 | chambre

Lit, vrai refuge, d’aussi près masse ouatée. Murs quatre et le corps seul. Rien qui bouge.Murs quatre blanc-craie et corps à la renverse. Vrai refuge. Lit. Livres. Feuilles volantes. Pas de bruit. Lunettes. Jour noir bleu sous verre. Bris de lumière alternatif dehors. Comme au temps de balbutiement long corps nu à la renverse. Rien qui bouge encore : œil Continuer la lecture#anthologie #33 | chambre

#anthologie #26 | Dans la crypte

Plus on descend l’escalier de pierre plus on entend ses propres pas, dont l’intensité est proportionnelle à son propre poids, ainsi que celui de ceux qui vous suivent, respiration sifflante de la quatrième personne derrière liée au son mat de ses baskets s’écrasant sur chaque marche, sautillement d’un gosse à deux pieds sur chaque marche sa mère le retenant par Continuer la lecture#anthologie #26 | Dans la crypte

#anthologie #14 | pas si compliqué

Ça pourra te paraître « un peu compliqué », c’est toujours comme ça la première fois qu’on joue, le temps d’apprivoiser les règles, a dit le fils en tendant la boîte vers lui ( est ce qu’il y attachait de l’importance à ce jeu, il voulait simplement, se réconcilier ) ; il faisait beau pour un dimanche, plein soleil. Et tu verras Continuer la lecture#anthologie #14 | pas si compliqué

#anthologie #03 | Oreiller

Donc j’ai ouvert les yeux et l’oreiller était par terre. Moi je n’étais pas par terre, l’oreiller si, comme si on avait été séparés. Ou bien, peut-être, il s’était déplacé. Et il avait glissé, doucement, petit à petit. Pourtant il était bien coincé, je l’avais bien coincé entre ma main sous lui et ma tête dessus. La paume de ma Continuer la lecture#anthologie #03 | Oreiller

#versuneécopoétique #01 | SilenceS

Mon regard se porte vers la fenêtre, sans me laisser le choix, mes yeux se tournent aussitôt vers le ciel, cherchent les nuages, suivent les traînées de condensation des avions. Comme les morceaux de ouate suspendus dans l’azur, mon regard glisse sur le vent.Calme et apparente sérénité.Rouge-queue, chardonneret, mésange… annoncent l’arrivée de l’été malgré le printemps pluvieux.Dans toute cette gaieté, Continuer la lecture#versuneécopoétique #01 | SilenceS

#gestes&usages #05 | On the road..

Au milieu du flot de voitures des conducteurs s’engueulent se klaxonnent, les deux là en viennent aux mains, et lui qui fait une queue de poisson, c’est la ruée du week-end-vacances. Quelques uns ont des échanges furtifs, des courtoisies. Lui aperçoit sa collègue, un léger appel de phare lui dit bonjour, tandis qu’elle arrive au rond-point, une voiture vient de Continuer la lecture#gestes&usages #05 | On the road..

#gestes&usages #03 | À la bibliothèque

Dans le silence de la bibliothèque, il a pris place à une longue table, éclairée en son milieu par une rangée de lampes aux abat-jour verts. Soudain sous le haut plafond tendu à la lecture, à la rêverie, la réflexion, la somnolence ou la méditation, éclate la première mesure de la cinquième symphonie de Beethoven. Sa voisine devient rouge pivoine. Continuer la lecture#gestes&usages #03 | À la bibliothèque

#gestes&usages #02 | (3) entrer

Comme s’excusant. Le buste se penche, la tête franchit le seuil la première. Le regard balaye. S’est penchée comme s’avancer, puis se retranche, se retire derrière le chambranle. Un repli avant d’oser. Comme reprendre souffle. A bout de souffle avant l’effort (mais vas-y maintenant !) Enfin un pied s’avance, s’excusant presque, comme tâter l’eau avant d’entrer : frissonne; l’autre vient Continuer la lecture#gestes&usages #02 | (3) entrer