#LVME #01 | 32 jours, 1 mois et 1 jour, 4 semaines quatre jours et 768 heures

qui fume qui déambule Qui est porté qui jouent : 1,2,3 Qui dort ou fait le mort Qui revient de course Qui est couché Qui tape Qui tape Qui est pendue : cochon pendu Qui danse Qui pique Qui souffre Qui lit Qui lave et chante Ce jour-là, cent septième de l’année, vers le soir. Jour encore. Dans deux heures Continuer la lecture#LVME #01 | 32 jours, 1 mois et 1 jour, 4 semaines quatre jours et 768 heures

#anthologie #12 | Québec, Nouméa, Cayenne

Blanc, tout est blanc. Après les nuages, l’avion descend dans le blizzard. Un court instant, l’embâcle sur le fleuve. Il fait moins vingt-sept. Même pas froid. Le bel accent de celle qui m’accueille. Sur la vitre arrière de sa voiture, elle réclame l’application de la loi 101. Rouge, tout est rouge. Saignées dans le vert. D’en haut, la terre n’est Continuer la lecture#anthologie #12 | Québec, Nouméa, Cayenne

# anthologie 03 Tarkos # Le galet

Le galet Le galet. Je l’ai trouvé au bord de la rivière. Parmi tant de galets amassés par le courant. Un galet blanc. D’un blanc lumineux. Le galet était rayonnant, il me faisait signe. C’est pourtant un galet tout simple. Blanc, oui, je l’ai déjà dit. Les autres galets étaient gris. Ou beiges. Ou ocres. S’il avait été noir, je Continuer la lecture# anthologie 03 Tarkos # Le galet

#nouvelles#boucle2 | à la poursuite d’Anastasia Mortensen

1 _ premières rencontres 2 _ Anastasia Mortensen 3 _ famille en décomposition4 _ un vent 4 _ un vent Sur la terrasse du bar de la plage, le mistral chasse les nuages. La mer gondole d’impatience sous les coups de fouet des rafales d’air frais. De l’autre côté des Calanques, Marseille grommèle la fin de l’été, les jours raccourcis Continuer la lecture#nouvelles#boucle2 | à la poursuite d’Anastasia Mortensen

#gestes&usages #01 | blanc

À cause de la couleur de la neige que je voyais au loin découper l’horizon de ces trous dans l’espace derrière lesquels je retrouvais le mur du plafond de ma chambre d’enfant aussi immaculé que l’était mon absence de ce monde que je ne comprenais pas mais la masse sombre du tapis des forêts mais la musique s’échappant du magnétophone Continuer la lecture#gestes&usages #01 | blanc

#enfances # 09 | piaules et studio

Deux lits jumeaux en bois blancs dans un face à face décalé, sous la fenêtre la commode cubique en bois doré à boutons d’acier supporte une lampe en cuivre, dont le pied fut chandelier d’église. Et dans un coin la grande malle en osier où l’on enferme les jouets, des petites étagères en grilles de métal noir pour quelques livres Continuer la lecture#enfances # 09 | piaules et studio

#Ete2023 #09 La peau de pauvre

Quand je suis partie, il y a plus de 10 ans, l’arrêt du car de Léogane n’était pas matérialisé. La seule manière pour un étranger de savoir sans qu’on le lui dise, que l’arrêt était devant le manguier, aurait été d’observer sur plusieurs jours et à différentes heures, les femmes et les enfants surtout, se tenir debout sous le soleil Continuer la lecture#Ete2023 #09 La peau de pauvre

#02 bis #Jokari | impuissance

Cinq heures. Jacques a dit lève – toi . Thé noir et taie de cornée. Le rêve (aussitôt oublié) est une idée de tombeau. Voir blanc. Y aller à l’aveugle. Sans bouger longer le fleuve. À rebours donc : le quai . Ses pavés, ses eaux : tremblement d’écume et plumes de surface : pigeon vole et pigeon mort. Quelques bicyclettes, même un bébé Continuer la lecture#02 bis #Jokari | impuissance

#été2023 #02 | en deux temps : à blanc

Blanc. Impression de vide. Vide ou seulement rien de visible encore (hôpital, banquise ) manque l’odeur de soupe désaffectée. Blanc comme rage de dent. N’y voir que blancheur  : surexposition à peine supportable. Être aveuglé. Blanc.  Croire qu’il n’y a rien qu’un vide blanc. Avec une lumière rasante on verrait que ce n’est pas vide. Lumière scialytique? D’où provient la source. Continuer la lecture#été2023 #02 | en deux temps : à blanc

vers un écrire/film #03 | replay

Le couvercle s’entrouvre. Le métal tinte. Une mousse coquille d’œuf grandit. Le bicarbonate a rendu l’eau épileptique. Laisser se répandre. Juste. Un peu. Voir. C’est un acte de matière, un mouvement (écume ou bave d’escargot fondues à la mémoire des yeux ou des doigts, selon). Les boules de papier en luminaires, lunes suspendues au noir des carreaux disent l’heure. La Continuer la lecturevers un écrire/film #03 | replay