#boost #10 | pilotage automatique

Aller ! où avant trouver l’arbre plein champ enfants pendus aux branches toutes si basses dans ce présent qui te courbe Aller ! où nos vies glissées en terre voir les volets peints vert sur vert même la porte entendre d’autres voix aux fenêtres qui te font mal aux dents Aller ! au bout de la jetée vers le phare en Continuer la lecture #boost #10 | pilotage automatique

#boost #09 | soir

Le cheval court dans le champ ; les enfants jouent à le poursuivre. Ciel bleu d’avant nuit avec un peu de rose. Lent. On dirait juin. Les voix rient. Cette odeur d’herbe foulée, de sueur, de crin avec un peu de vent. Neige de fleurs blanc-rose de l’arbre de l’autre champ, derrière la clôture, qui donnera des fruits. Et je Continuer la lecture #boost #09 | soir

# boost #00 | 46.14113,-1.05612 l’arbre

Une piste ovale, des bolides à pédales lancés à pleine vitesse. Parfois la roue mord l’herbe du bas-côté ; le bolide fait un tour sur lui-même et repart; parfois il se retourne et c’est la chute. Soleil d’août, la piste fond ; l’odeur de bitume chauffée à blanc, celle de chlore de la piscine, juste derrière la haie, où l’on fait Continuer la lecture # boost #00 | 46.14113,-1.05612 l’arbre

#anthologie #35 | atelier

Un atelier dans une cour moderne, deux arbres dont un saule, la porte ouverte, une pièce vide : verrière et ciel par-dessus, usure des murs, dessins comme grattés avec l’ongle, lambeaux de toiles VoixSur les murs des prisons on en voyait. Ils dessinaient surtout des corps avec des sexes très marqués; obscènes Parfois ils se jetaient sur les murs comme s’ils Continuer la lecture #anthologie #35 | atelier

#anthologie #28 | Fluxus quelque part

Installer six Bösendorfer de concert 280VC à chacun des différents niveaux d’un très grand centre commercial. Chaque pianiste, l’un après l’autre, attaque le Prélude et Fugue n° 1 en do majeur, BWV 846, avec un décalage de six secondes. A la différence des machines sans finalité de Jean Tinguely, celle que nous mettons actuellement en œuvre a l’avantage de transformer les Continuer la lecture #anthologie #28 | Fluxus quelque part

#anthologie #08 | Ombres

Le spot s’allume une nouvelle fois. Lumière crue, aveuglante.  Il y a quelqu’un ? Pas de réponse. Personne. Je m’égare. La pluie a cessé, le bruit du vent s’est atténué. Pourtant, l’arbre bouge toujours autant. Les branches cognent, fouettent, frappent, tapent, l’ombre se rapproche au-dessus de moi, prend forme, une forme de visage, de visage de monstre, hirsute, menaçant, gueule grande Continuer la lecture #anthologie #08 | Ombres

#anthologie #04 | Habiter avec arbre

#Anthologie #04 Avec arbre 1- Habiter une maison en construction, abandonnée, sans eau mais avec électricité toit porte et fenêtres, au creux d’un champ de bovins, lieu-dit nommé Crasse, à cause du brouillard. 2- Dormir dans une cabane recouverte de croûtes de pin, dalle de béton granuleux gris, enfouie dans les hélianthes jaunes, déferlement fracassant de l’orage sur le toit Continuer la lecture #anthologie #04 | Habiter avec arbre

#enfances #06 | rester sans voix

Longtemps,bien des années après sa disparition, son numéro de téléphone demeurait et avec lui le message d’accueil qu’elle avait enregistré pour ceux et celles qui cherchaient à la joindre. Pour son mari, c’était une manière de la garder encore, même si depuis il s’était remarié avec l’une des meilleures amies de sa femme qui était sa maîtresse bien avant qu’il Continuer la lecture #enfances #06 | rester sans voix

#enfances #05 | volatile

Sa beauté plus grande que le ciel qui se penche pour te murmurer à l’oreille L’odeur de ses bras l’été et celle de l’automne qui t’enveloppe sous son manteau L’album avec une grosse tête et le corps tout petit et on te dit : c’est toi L’album avec les têtes très grosses et les corps tout petits et on te dit Continuer la lecture #enfances #05 | volatile