#versuneécopoétique | le pois vert | #10 L’ardoise

1 – Le pré 2 – La maison du fou 3 – Les jardins parlent et se taisent parfois 4 – Comme des tâches de gras 5 – Les tours verte et bleue 6 – La pluie 7 – Ni une ni deux 8 – Des Récollets à Vouvray 9 – La sève 10 – L’ardoise #01 le pré Le Continuer la lecture#versuneécopoétique | le pois vert | #10 L’ardoise

#anthologie #35 | atelier

Un atelier dans une cour moderne, deux arbres dont un saule, la porte ouverte, une pièce vide : verrière et ciel par-dessus, usure des murs, dessins comme grattés avec l’ongle, lambeaux de toiles VoixSur les murs des prisons on en voyait. Ils dessinaient surtout des corps avec des sexes très marqués; obscènes Parfois ils se jetaient sur les murs comme s’ils Continuer la lecture#anthologie #35 | atelier

#anthologie #28 | Fluxus quelque part

Installer six Bösendorfer de concert 280VC à chacun des différents niveaux d’un très grand centre commercial. Chaque pianiste, l’un après l’autre, attaque le Prélude et Fugue n° 1 en do majeur, BWV 846, avec un décalage de six secondes. A la différence des machines sans finalité de Jean Tinguely, celle que nous mettons actuellement en œuvre a l’avantage de transformer les Continuer la lecture#anthologie #28 | Fluxus quelque part

#anthologie #08 | Ombres

Le spot s’allume une nouvelle fois. Lumière crue, aveuglante.  Il y a quelqu’un ? Pas de réponse. Personne. Je m’égare. La pluie a cessé, le bruit du vent s’est atténué. Pourtant, l’arbre bouge toujours autant. Les branches cognent, fouettent, frappent, tapent, l’ombre se rapproche au-dessus de moi, prend forme, une forme de visage, de visage de monstre, hirsute, menaçant, gueule grande Continuer la lecture#anthologie #08 | Ombres

#anthologie #04 | Habiter avec arbre

#Anthologie #04 Avec arbre 1- Habiter une maison en construction, abandonnée, sans eau mais avec électricité toit porte et fenêtres, au creux d’un champ de bovins, lieu-dit nommé Crasse, à cause du brouillard. 2- Dormir dans une cabane recouverte de croûtes de pin, dalle de béton granuleux gris, enfouie dans les hélianthes jaunes, déferlement fracassant de l’orage sur le toit Continuer la lecture#anthologie #04 | Habiter avec arbre

#enfances #06 | rester sans voix

Longtemps,bien des années après sa disparition, son numéro de téléphone demeurait et avec lui le message d’accueil qu’elle avait enregistré pour ceux et celles qui cherchaient à la joindre. Pour son mari, c’était une manière de la garder encore, même si depuis il s’était remarié avec l’une des meilleures amies de sa femme qui était sa maîtresse bien avant qu’il Continuer la lecture#enfances #06 | rester sans voix

#enfances #05 | volatile

Sa beauté plus grande que le ciel qui se penche pour te murmurer à l’oreille L’odeur de ses bras l’été et celle de l’automne qui t’enveloppe sous son manteau L’album avec une grosse tête et le corps tout petit et on te dit : c’est toi L’album avec les têtes très grosses et les corps tout petits et on te dit Continuer la lecture#enfances #05 | volatile

#enfances #03 | s’enfoncer dans l’arbre

Perdue. Sensation familière puisque connue depuis l’enfance, ça vient de loin, ça vient du cœur de l’été quand déjà le soir mange un peu de lumière au jour. Perdue, pourtant je ne m’en rends pas compte — même si j’ai la vague intuition qu’on va s’inquiéter pour moi —, peu à peu glissant pénétrant m’enfonçant dans le feuillage, rentrant presque dans l’arbre, Continuer la lecture#enfances #03 | s’enfoncer dans l’arbre

#enfances #03 | caché au hasard

Perdu. Grimpé dans l’arbre surplombant la rive là où dorment les chalands. Et il y a ce chien laissé au cou : il geint. Perdu. Caché. Par défi. Par jeu pour se fondre… On me cherchera. ( je voudrais pas )A l’heure des haleurs se terrant. Jouant être l’arbre ou né de lui, se serrant pour faire corps, humant la Continuer la lecture#enfances #03 | caché au hasard